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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 14:13

Bayrou de la posture opportuniste à l’imposture européenne

Bayrou de la posture opportuniste à l'imposture européenne

Communiqué de Razzy HAMMADI, Secrétaire national aux services publics, suites aux propos tenus par François Bayrou concernant les services publics François Bayrou : invité lors du « Grand Rendez-vous » d’Europe 1 - Le Parisien-Aujourd’hui en France : « Nous avons constamment, sans aucune exception, voté dans le sens de la défense des services publics ».

« Bayrou de la posture opportuniste à l’imposture européenne , le mensonge et la manipulation comme argument de campagne »

Les déclarations de ce jour de François Bayrou concernant la prétendue position du Modem au Parlement européen qui aurait toujours défendu les services publics tiennent soit de l’ignorance manifeste de leur auteur concernant le vote de ses propres parlementaires européens soit du mensonge pur et simple. En ne prenant que trois votes parmi les plus importants pour l’avenir des services publics, on vérifie qu’en fait, la cynique posture de François Bayrou ne résiste pas à l’épreuve des faits.

Le 16 février 2006 dans le cadre de la discussion relative à la Directive « services dans le marché intérieur », c’est avec l’UMP que le Modem vote contre l’adoption d’une directive cadre sur les services d’intérêt général garantissant la pérennité de leur mission doit être adoptée préalablement à la directive horizontale sur le marché intérieur des services.

Le 27 septembre 2006, lors du débat sur le Livre blanc de la Commission sur les services d’intérêt general, c’est avec l’UMP que le Modem vote contre l’exclusion explicite des services d’intérêt général (SIG) et des services sociaux d’intérêt général du champ de contrainte imposé par la Cour de justice des Communautés Européenne afin de faire respecter une concurrence pure et parfaite.

Le 18 janvier 2007, à propos du rapport sur « Développement de chemins de fer communautaires » visant à l’ultra-libéralisation du secteur c’est encore avec l’UMP que les parlementaires du Modem ont voté en faveur des conclusions contre les députés du PSE.

La main gauche illusoire que François Bayrou tente de nous présenter au niveau national, ignore manifestement ce que sa main droite fait au Parlement européen et inversement.

Les déclarations de François Bayrou concernant les services publics sont au mieux un mensonge nourri d’ignorance au pire une tentative manifeste et démagogique de tromperie des électeurs.

François Bayrou rentre dans cette campagne des Européennes avec les habits du menteur et du manipulateur.

Fidèle à son engagement, le Parti Socialiste a décidé d’ancrer la question essentielle des services publics au centre de sa campagne. Celle-ci fera l’objet d’une mobilisation nationale spécifique le 20 mai.

20 mai, journée de mobilisation pour les services publics

20 mai, journée de mobilisation pour les services publics

Après le succès du meeting de lancement de notre campagne des Européennes à Toulouse, il nous appartient désormais d’amplifier le mouvement.

Alors que l’UMP peine à boucler ses listes et tente de réduire au minimum la nécessité du débat public autour de la question européenne et des enjeux qu’elle porte pour le quotidien de nos concitoyens, il nous revient à nous socialistes, d’étendre la mobilisation, mais aussi et surtout d’imposer nos thèmes de campagne.

C’est dans cet esprit et avec cette volonté d’offrir un débouché aux aspirations légitimes de nos concitoyens et de nos territoires que le Comité national de campagne a décidé de faire de la date du 20 mai, une journée nationale de mobilisation autour de la thématique des services publics.

La droite accélère chaque jour le démantèlement de notre bien commun que sont les services publics, le PPE n’a eu de cesse d’organiser leur mise en danger en entretenant leur précarité juridique face au libre jeu du marché et en refusant systématiquement les propositions du PSE, à l’instar de la « Directive Cadre » protectrice pour laquelle nous nous battons depuis des années.

Parce qu’inscrire les « services publics » dans cette campagne est une demande pressante de nos concitoyens et de nos territoires, la journée du 20 mai doit être une réussite.

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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 08:02
La politique européenne en débat à la fac
 
L'UNEF avait organisé ce mardi 5 mai un débat sur le thème "quelle europe pour les jeunes ?" à l'Université de Cergy-Pontoise. Ce fut l'occasion pour les étudiants venus nombreux, plus de 250 d'entre eux ont assisté à l'évènement, d'écouter les propositions et échanger avec les candidats des partis de gauche et du MoDém, l'UMP n'ayant pas finalement envoyé de représentant.
 
http://farm3.static.flickr.com/2376/2516269910_7cd12a199f.jpgGuillaume Balas,  conseiller régional d'Île-de-France, 7ème sur la liste pour l'ile-de-France, représenta notre Parti avec un net succès - si l'on en juge à l'applaudimètre et aux réactions d'après débat -, Benoit Hamon tenant un point presse à Solférino au même moment (décidé la veille par Martine Aubry). Sa volonté fut de cliver clairement sur l'Europe sociale comme sur l'emploi, les services publics avec la politique de la droite, aux manettes depuis 15 ans. 

Il a développé la notion de juste échange comme alternative au libre-échange, présente dans la feuille de route des socialistes français pour cette camapagne européenne. Guillaume a expliqué aussi que cette autre Europe que nous voulons ne peut se faire qu'à travers l'harmonisation des droits sociaux par le haut, en fixant un salaire minimum dans chaque Etat membre, pour empêcher notamment les délocalisations. Il a également abordé la question d'un mode de développement solidaire à la place de la libre concurrence en insistant sur la coopération plutôt que la compétitivité débridée. Enfin, face à l'échec de la politique de Sarkozy, il a insisté sur le nécessaire vote sanction afin de permettre le changement tant en France qu'à l'échelon européen.

Le NPA, représenté par Omar Slaouti, fut plus absorbé à attaquer le Parti Socialiste et ses positions plutôt que de taper sur la droite. Malheureusement, plutôt un rôle de composition. Karima Delli, candidate des Verts, tenta de jouer sur la corde "jeunes" affichant sa proximité d'âge avec le public tout en dénoncant avec justesse la précarité vécue par une génération.
Emmanuelle Saulnier-Cassia, candidate du MODEM, marqua son intervention par une défense des positions droitières du MODEM au groupe des libéraux au parlement européen suite à une intervention de la salle tout à fait opportune. Elle s'évertua ensuite à atténuer le clivage avec la gauche et plus particulièrement avec le PS. Patrick Le Hyaric, candidat sur la liste du Front de Gauche et directeur de L'Humanité a pour sa part développer les lignes de force du projet PG-PCF tant sur la répartition de la valeur ajoutée vers les salariés que sur l'idée de nouveaux échanges commerciaux tournés vers le respect des droits sociaux et de l'environnemlent. Il a également rejoint le candidat du NPA sur la question du rejet du Traité de Lisbonne et de la libre concurrence et la libre circulation des capitaux, marquant par là un clivage avec le Parti Socialiste et le Manifesto du PSE.
 
Les questions posées par les étudiants portaient tant sur une véritable interrogation quant à la crédibilité du politique à apporter des réponses concrète à une génération, sans grande illusion sur les marges de manoeuvre des partis politiques nationaux, que sur l'exigence d'une justice sociale (en particulier sur les conditions de vie et d'étude) et du nécessaire règlement de la crise financière par l'UE. Des intervenants ont notamment déploré que l'UMP n'ai pas pris la peine de participer au débat.
 
De toute évidence, ce débat a démontré à ceux qui en doutaient encore que l'Europe et la politique intérressent les jeunes tout autant d'ailleurs que les Français, en général, si l'on se donne la peine d'organiser et de permettre l'expression des alternatives, condition du changement espéré.

Sébastien Lombard (section de Cergy)
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5 mai 2009 2 05 /05 /mai /2009 17:58
NOUVELOBS.COM | 05.05.2009 | 18:08

"Rien ne serait pire qu'un scrutin européen où deux-tiers des Français expriment un vote sanction et, qu'en dépit de ce vote massif, les listes de l'UMP arrivent en tête", lance le porte-parole du PS.

Le porte-parole du PS Benoît Hamon (Sipa)

Le porte-parole du PS Benoît Hamon (Sipa)

Benoît Hamon, porte-parole du PS, a appelé, mardi 5 mai, les Français à se mobiliser pour empêcher les listes UMP d'arriver en tête aux européennes de juin car le parti majoritaire présenterait un tel résultat comme un "passeport" pour "continuer" sa politique.
"Rien ne serait pire qu'un scrutin européen où deux-tiers des Français expriment un vote sanction et, qu'en dépit de ce vote massif, les listes de l'UMP arrivent en tête, parce que ce sera un passeport pour continuer", a affirmé lors d'un point de presse l'eurodéputé, candidat en Ile-de-France.
Selon lui, si l'UMP devance le PS, et "même si le total des voix de droite est extrêmement faible", elle "cherchera à tirer de cette situation une légitimité pour poursuivre comme avant" et "nous voulons essayer de l'en empêcher".

"Sanction = changement"

En appelant aux "hommes et aux femmes de gauche et à tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans le bilan de Nicolas Sarkozy", le porte-parole a estimé que "la seule manière de sanctionner utilement la droite européenne et française c'est de permettre la constitution d'un groupe socialiste européen majoritaire ou en tout cas dominant au Parlement européen".
"Un vote sanction c'est l'espérance d'un changement", a-t-il ajouté, réitérant l'expression de "vote-sanction"
Selon Benoît Hamon, le score moyen du PS aux Européennes est de "20 à 23%". En 2004 dans la foulée des régionales le PS avait remporté 29% des voix.
Selon les sondages, l'UMP est en tête devant le PS dans les intentions de vote. Une dernière enquête Ipsos donne le parti majoritaire à 27% contre 23% pour le PS, alors que le total pour les listes de gauche atteint 48%.
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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 15:37
30/04/09 16:30  PS: Quilès et Lienemann pour un "Front populaire" après le 1er mai unitaire  AFP Fil Général

1/05/09  http://www.france-info.com/spip.php?article286291&theme=9&sous_theme=9 Benoît Hamon, invité de France Info réagit à la proposition d’un nouveau Front populaire de Marie-Noëlle Lienemann et Paul Quilès

NOUVELOBS.COM | 30.04.2009 | 16:57

"Après la dynamique impulsée par les syndicats, qui va déboucher sur ce 1er mai unitaire, il faut préparer l'unité politique. C'est ce que nous appelons un nouveau Front populaire", expliquent Paul Quilès et Marie-Noëlle Lienemann.

(c) Reuters

L'aile gauche du Parti socialiste, Paul Quilès et Marie-Noëlle Lienemann, pensent qu'après le 1er mai unitaire des syndicats, il faut préparer "l'unité politique", soit un "nouveau Front populaire" débouchant sur l'organisation de "primaires" en vue de 2012. "Après la dynamique impulsée par les syndicats, qui va déboucher sur ce 1er mai unitaire, il faut préparer l'unité politique. C'est ce que nous appelons un nouveau Front populaire", écrivent dans une tribune publiée dans l'Humanité, l'ancien ministre de la Défense et l'eurodéputée sortante.

Un candidat unique de gauche pour les présidentielles

Les deux socialistes, qui animent le club "Gauche Avenir", préconisent un "accord global dans le respect de chacun". "Un front large qui associe des clubs, des associations, voire même les syndicats, s'ils le souhaitent".
Ils proposent notamment "la création tout de suite après les Européennes d'un comité pour un nouveau Front populaire" qui élaborerait "une charte" servant de base au programme d'"un candidat unique de la gauche" pour la présidentielle. Pour le désigner, ils suggèrent "l'organisation de primaires où les militants des organisations signataires de la charte seraient consultés".
Il s'agit de "la seule voie pour gagner en 2012", selon eux.
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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 08:21
L'UNEF de Cergy-Pontoise organise mardi 5 mai 2009 de midi à 14h, en accord avec la présidence de l'université, sur le site des chênes (à proximité de la gare de Cergy-Préfecture) un débat contradictoire entre candidats des différentes listes aux élections européennes. Pour le Parti Socialiste, c'est Benoît Hamon notre porte-parole et en 3e position sur la liste qui nous représentera.
L'Amphi devrait pouvoir contenir jusqu'à 400 places, l'université sera ouverte aux personnes extérieures. La présidence de l'université a accepté que les absences en cours pour les étudiants souhaitant se rendre à cet évènement soient automatiquement justifiées, ce qui favorisera la présence de davantage de monde.

Europe-Ecologie envoie Karima Delli, quatrième sur la liste en Ile-de-France, qui les représenterait lors du débat. Le NPA sera représenté par Omar Slaouti (tête de liste), le Front de Gauche par Patrick Le Hyaric directeur de L'Humanité (tête de liste), l'UMP par Serge Portelli sénateur-maire d'Ermont et le Modem a également accepté de participer.

Léo Moreau, président de l'AGE de Cergy-Pontoise de l'UNEF fera une courte introduction pour expliquer pourquoi l'UNEF Cergy a voulu organiser ce débat (sensibiliser les étudiants et les jeunes aux européennes, interpeller les candidats autour des préoccupations de la jeunesse, l'Europe de l'éducation...) et présenter les invités. Les intervenants de chaque liste pourront ensuite présenter leurs propositions et répondre aux questions de la salle.

vous êtes invités à venir nombreux...
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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 08:21

Rue Soufflot, rassemblement des socialistes dès 13h30, les premières banderoles du Val d'Oise...

Beau soleil sur militants socialistes...

Martine Aubry et Bertrand Delanoë fendent la foule des militants.

De gauche à droite : Jean-Pierre Blazy, Jean-Pierre Bequet, Didier Arnal, Gérard Sébaoun, Michèle Greneau, Emmanuel Maurel, Michel Coffineau...

Alain Assouline, Viviane Gris, Dominique Lefebvre, Dominique Gillot, Jean-Pierre Blazy, Jean-Pierre Bequet, Didier Arnal, Gérard Sébaoun...

Didier Arnal, Gérard Sébaoun, Michèle Greneau, Emmanuel Maurel, Michel Coffineau, Michel Magne, Laurent Boricky...

Jean-Jacques Monot, Charlotte Brun, Alain Assouline, Viviane Gris, Dominique Lefebvre, Dominique Gillot, Jean-Pierre Blazy...

Dominique Lefebvre, Dominique Gillot, Jean-Pierre Blazy, Jean-Pierre Bequet, Didier Arnal, Gérard Sébaoun, Michèle Greneau, Michel Coffineau, Michel Magne, Laurent Boricky...

Charlotte Brun, Alain Assouline, Viviane Gris, Dominique Lefebvre, Dominique Gillot, Jean-Pierre Blazy, Jean-Pierre Bequet, Didier Arnal, Gérard Sébaoun, Michèle Greneau, Michel Magne...

Thierry Garcin au milieu des militants et élus bouffémontois... (c'est lui qui a pris les photos, il a bien droit à un traitement préférentiel...)

Jérôme Haine, Emmanuel Maurel, Sarah Assouline, Patrick Meuleman, Frédéric Faravel...

Charlotte Brun

Frédéric Faravel
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28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 09:31
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27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 11:17
Tribune de Benoît Hamon parue dans Les Echos le 27 avril.

 

A l’heure où la plupart des dirigeants des pays occidentaux rivalisent de superlatifs pour professer qu’avec la crise financière « l’ère du secret bancaire est révolue » et qu’il faut « changer le système », le Parlement européen est, lui, passé aux travaux pratiques.

On estime chaque année le montant total de la fraude fiscale dans l’Union européenne à 200 milliards d’euros. Rapportée au budget de l’Union en 2008 (133 milliards d’euros) ou aux montants cumulés des déficits publics dans l’Union européenne, on comprend combien la perte de ces sommes colossales affecte les Etats membres. En effet, l’addition des plans de relance européens approche 1,5 % du PIB de l’Union, là où la fraude fiscale s’établit à 2 % du PIB. L’injection massive d’argent public pour sauver le système bancaire motive donc les Etats à réclamer de solides contreparties aux banques européennes pour recouvrer les recettes fiscales que le secret bancaire permet de leur soustraire. Ce contexte explique que j’ai trouvé une majorité au Parlement européen pour soutenir une politique ambitieuse de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, dont la portée dépasse la révision de la seule « directive épargne ».

Mon rapport propose à l’Union européenne de franchir une étape décisive dans trois domaines.

Le premier consiste à porter un coup direct au secret bancaire par l’abrogation en 2014 du système de retenue à la source encore appliqué par le Luxembourg, l’Autriche et la Belgique. En 2008, la France a reçu des pays pratiquant le secret bancaire 64 millions d’euros au titre des impôts dus sur les intérêts de l’épargne. 38 millions en provenance de la Suisse et 13 en provenance du Luxembourg, principales destinations européennes des résidents français pour leurs placements en épargne. Qui sont-ils ? Combien sont-ils ? Comment vérifier l’exactitude des sommes perçues. Cela échappe à Bercy comme à ses homologues de 24 des 27 Etats membres dont les ressortissants placent tout ou partie de leur épargne dans les pays de l’Union pratiquant le secret bancaire. Les parlementaires européens ont donc décidé que le système d’échange automatique d’information s’applique à tous les Etats. L’engagement de l’Europe à abroger le secret bancaire d’ici à 2014 est aussi un choix pragmatique qui place l’Union en position de force dans ses futures négociations avec la Suisse et tous les pays tiers qui accueillent aujourd’hui les milliards de l’évasion fiscale.

Le second acquis de ce texte porte sur le champ d’application de la directive. La fraude fiscale s’exerce la plupart du temps par personne morale interposée. Le champ de la directive a été élargi aux fondations et aux trusts derrière lesquels se cachent des personnes physiques cherchant à échapper à l’impôt. Le cas du Liechtenstein a illustré cette pratique mettant en scène une multitude de fondations factices abritant en réalité des contribuables allemands ou français indélicats. Au-delà de la question des supports juridiques à la fraude, la définition des produits financiers qui entrent dans le champ de la directive a fait aussi l’objet d’un âpre débat. L’ingénierie financière est sans limite dès lors qu’il s’agit d’inventer de nouveaux produits qui permettent notamment d’échapper à l’impôt. C’est pourquoi ce rapport propose que la Commission puisse adapter par « comitologie » la définition des produits d’épargne à l’évolution des marchés dans ce domaine.

Le troisième acquis de ce texte n’est pas le moindre. L’Europe établit une liste sans précédent de paradis fiscaux ou centres offshore et de structures et entités juridiques suspectes. Contrairement à la liste du G20, le Parlement européen a notamment inscrit dans sa liste les Etats américains du Delaware et du Nevada. Mais la contribution du Parlement vaut principalement par les contraintes supplémentaires que nous imposons aux paradis fiscaux. Là où la Commission proposait une liste limitée de territoires et d’entités, le Parlement renverse la charge de la preuve. Il impose à ces juridictions de démontrer que toutes les personnes morales suspectes sont fiscalement transparentes. Ainsi l’Union européenne se dote d’un instrument puissant de lutte contre la fraude fiscale qui renvoie aux paradis fiscaux le soin de faire la preuve de leur conformité avec les exigences de l’Union en matière de transparence fiscale.

Le Parlement a pris ses responsabilités. La balle est maintenant dans le camp du Conseil européen. Un député socialiste minoritaire en Europe a obtenu l’engagement du Parlement européen en faveur de l’abrogation du secret bancaire d’ici à 2014. Nul doute qu’un chef d’Etat conservateur majoritaire en Europe saura obtenir du Conseil un résultat identique.

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27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 08:33
Un article du quotidien du soir qui illustre assez ce que j'ai pu constater moi-même vendredi après-midi en allant visiter le piquet de grève de la CGT Energie à Saint-Ouen-l'Aumône dans les hangars du Vert-Galant EDF-GdF Suez/ErDF-GrDF (en photo).
D'autre part, force est de constater que les transformations de ces dernières années de ce qui étaient le pôle public énergie a pour conséquence de profondément désorganiser l'action syndicale et le dialogue social.
Il y a besoin de remettre de l'ordre et de reprendre une véritable stratégie publique industrielle dans l'énergie.
Frédéric FARAVEL

Chez EDF et GDF Suez, un conflit social dans l'impasse
LE MONDE | 25.04.09 | 15h01  •  Mis à jour le 25.04.09 | 15h03
ls ont pratiqué des coupures sauvages dans des milliers de foyers et à l'hôpital de Douai (Nord), mais ils ont aussi basculé des clients en heures creuses (moins chères), rétabli l'électricité aux plus démunis ou coupé l'alimentation de radars routiers... Depuis trois semaines, une partie des 46 000 agents des réseaux de distribution d'électricité (ErDF) et de gaz (GrDF) a alterné actions populaires, opérations impopulaires et journées de grève pour obtenir une augmentation salariale de 5%, une prime de 1 500 euros et le retrait des projets d'externalisation de certains métiers.

En vain, jusqu'à présent. Après sept séances de négociations, dont la dernière s'est tenue vendredi 24 avril, les organisations syndicales et les directions d'ErDF et de GrDF, filiales d'EDF et de GDF Suez, ne sont toujours pas parvenues à un accord. Les syndicats d'ErDF ont déjà obtenu un gel de l'externalisation de certaines tâches, écartant momentanément la menace d'une fermeture des sites ruraux. Selon la CGT, le transfert de certaines activités au privé (comme les astreintes) entraînerait la suppression de 7 000 emplois sur trois ans chez ErDF.

Mais les négociations achoppent toujours sur le volet financier (salaires, prime et intéressement). L'interfédérale (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC), emmenée par sa composante la plus puissante, la CGT (60% des agents), a rejeté le "relevé de positions" rédigé vendredi à l'issue de la séance. Il prévoit qu'en plus de l'augmentation de la branche des industries électriques et gazières (+0,3% en base et 0,6% d'ancienneté), ErDF et GrDF accorderont des hausses individuelles de 2,3%. Avec un effort pour les bas salaires (1 750 euros bruts par mois), qui auront automatiquement droit à ces 2,3%.

Pour les salariés au bas de l'échelle des salaires, le gain annuel moyen brut sera de 805 euros, de 1 011 euros pour les agents de maîtrise et de 1 735 euros pour les cadres, selon la direction. L'intéressement ne devrait que très légèrement progresser en 2009 (1 600 euros). Mais pour être validé, l'accord doit être paraphé par des syndicats représentant au moins 30% des salariés. Autrement dit, il devra recevoir l'aval de la CFDT, de FO et de la CFE-CGC, qui totalisent 37% des voix aux dernières élections professionnelles.

"C'EST DU SABOTAGE"

Ce conflit, ponctué par plusieurs journées nationales de grève, reste dans l'impasse. "Nous ne sommes pas autistes, comme le disent les syndicats. Nous avons fait beaucoup de chemin et ces propositions sont équilibrées", estime Bernard Lassus, directeur général adjoint d'ErDF et responsable des ressources humaines. Il rappelle les contraintes financières qui pèsent sur la filiale d'EDF : la tempête Klaus, qui a ravagé le Sud-Ouest fin janvier, lui a coûté près de 300 millions d'euros (pour un résultat net 2008 de 217 millions d'euros). "La crise pèse aussi et se traduit par une baisse de la consommation des industriels", note M. Lassus, qui ajoute que les tarifs d'acheminement de l'électricité n'ont pas été revalorisés, entraînant un manque à gagner supplémentaire.

Pour leur part, les syndicats mettent en avant les bas salaires des jeunes et ironisent sur la très forte hausse des rémunérations de certains hauts dirigeants de GDF Suez depuis la fusion des deux groupes, en juillet 2008. Ils soulignent aussi la dégradation du climat social au sein des deux géants français de l'énergie.

Les mouvements sociaux dans la distribution viennent, en effet, après les conflits dans la filiale de GDF Suez gérant les gazoducs transport du gaz (GRT gaz) et dans les deux terminaux méthaniers français que le groupe exploite à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et à Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique). Ils n'hésitent pas à mettre en cause la filialisation, en 2008, de l'activité de distribution d'électricité et de gaz, qui a entraîné, selon eux, un recours accru à des prestataires extérieurs.

Ces conflits témoignent, selon les syndicats, d'une nette dégradation du climat social au sein des deux groupes, même si les actes de malveillance (coupure de gaz sur la voie publique...) ou les opérations sauvages ont été rares. Elles ont pourtant marqué l'opinion, comme l'interruption de l'alimentation de l'hôpital de Douai, pendant quarante minutes, le 15 avril, alors que les groupes électrogènes ont été incapables de prendre le relais.

Tout en prônant un usage maîtrisé et le ciblage des coupures de gaz et d'électricité, certains dirigeants syndicaux y voient l'arme ultime - et historique - pour se faire entendre. Les dirigeants d'ErDF les considèrent, au contraire, comme "des actes parfaitement illégaux, mais isolés et contraire à l'esprit de service public qui anime les agents". Ils ont porté plainte dans l'affaire de Douai.

La multiplication de ces coupures, qui ont affecté plusieurs dizaines de milliers de foyers dans différentes régions depuis le début avril, a créé une vive polémique. Jusqu'au sommet de l'Etat. Deux jours après l'incident de Douai, le premier ministre dénonçait le recours à toutes les formes de violence par les salariés licenciés ou les grévistes. "Je pense à la séquestration de certains dirigeants d'entreprise, je pense aux coupures de courant sauvages qui ont eu lieu ces derniers jours : c'est du sabotage, ça n'est pas la grève, ça n'est pas de l'action sociale", déclarait François Fillon.

Jean-Michel Bezat
EDF poussé à faire plus de place aux concurrents

Le rapport de la commission présidée par Paul Champsaur, publié vendredi 24 avril, propose des solutions pour développer la concurrence entre fournisseurs sur le marché de l'électricité. Il suggère d'"attribuer à tout fournisseur un droit d'accès à l'électricité de base à un prix régulé reflétant les conditions économiques du parc nucléaire historique". Si la proposition de l'ex-patron de l'Arcep (gendarme des télécommunications) est retenue par le gouvernement et le Parlement, les fournisseurs alternatifs (Poweo, Direct Energie...) pourront obtenir d'EDF (92% de l'électricité produite) des ressources électriques à des prix leur permettant de concurrencer le groupe public.

La commission, créée fin 2008, suggère la suppression des tarifs réglementés (fixés par l'Etat) de vente aux industriels, mais leur maintien aux particuliers et aux petits professionnels. Elle souhaite que tous les fournisseurs proposent ces tarifs réglementés, jusqu'alors réservés à EDF.

Article paru dans l'édition du 26.04.09
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24 avril 2009 5 24 /04 /avril /2009 11:25
Links:
[1] http://www.mediapart.fr/club/blog/jade-lindgaard
[2] http://www.mediapart.fr/journal/france/180409/faut-il-vraiment-des-aides-ciblees-pour-les-jeunes-de-18-a-25-ans
[3] http://www.mediapart.fr/journal/france/130409/l-alternance-appelee-au-chevet-de-l-emploi-des-jeunes
[4] http://iep.univ-lille2.fr/
[5] http://www.mediapart.fr/files/disc.pdf
[6] http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid22990/les-cordees-de-la-reussite-un-acces-pour-tous-a-l-enseignement-superieur.html
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