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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 17:17

CONGRES A VERSAILLES

Le PS dénonce le "simulacre" du Congrès
NOUVELOBS.COM | 17.06.2009 | 16:13

"Nous écouterons le président de la République mais nous considérons aujourd'hui que ce qui nous est proposé en terme de débat est un simulacre", a dit Benoît Hamon, précisant que les socialistes ne participeront pas au débat.

Le porte-parole du PS Benoît Hamon (Sipa)

Le porte-parole du PS Benoît Hamon (Sipa)

Les parlementaires socialistes viendront "écouter" le président de la République au Congrès à Versailles le 22 juin mais ne participeront pas au débat, considérant qu'il s'agit d'un "simulacre", a affirmé mardi 16 juin le porte-parole du PS Benoît Hamon.
"Nous irons à Versailles, nous écouterons le président de la République mais nous considérons aujourd'hui que ce qui nous est proposé en terme de débat est un simulacre", puisque "le président, une fois son intervention terminée, tournera les talons et qu'au mieux nous aurons à parler à M. Copé" (président du groupe UMP à l'Assemblée nationale), a déclaré Benoît Hamon, à l'issue de la réunion du Bureau national du parti.

Convocation

"D'ici le 22 juin, nous dirons publiquement ce que sont nos exigences à l'égard d'un moment que le président de la République veut solennel", a-t-il dit ajoutant: "on fera des propositions avant, claires, sur le fond, mais on ne reste pas quand il s'agit de parler dans le vide".
Martine Aubry devrait faire d'ici là une conférence de presse sur les "exigences" du PS.
"Nous sommes des républicains, nous écouterons le président de la République, même si nous n'apprécions guère d'être convoqués", a-t-il assuré.
Le PS souhaite une réponse "coordonnée" de la gauche - avec le groupe communiste, les élus Verts, les élus radicaux - sur "les annonces du président de la République pour la deuxième partie de son mandat", a-t-il fait valoir.

Mise en scène

Le porte-parole a indiqué que "le PS attend sur la question sociale -- des services publics, des salaires--, des réponses fortes".
"Il est temps que le président de la République prenne acte qu'il y a besoin en France d'un deuxième plan de relance qui fasse le choix de la coordination au niveau européen et du soutien au pouvoir d'achat et la consommation", a souligné Benoît Hamon .
"Nous attendons que M. Sarkozy réponde dans son discours aux exigences des socialistes", a-t-il également affirmé, dénonçant "la mise en scène de la communication du président de la République". (Nouvelobs.com)
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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 08:49
Posté par Pouria Amirshahi Il faut créer une maison commune de la gauche"

Interview dans La Charente Libre. Il a 37 ans, il est secrétaire fédéral du PS en Charente et secrétaire national. Il a un regard sans concession sur son parti mais plein d’espoir. Au lendemain de la déculottée du Parti socialiste aux élections européennes, le secrétaire fédéral en Charente Pouria Amirshahi répond à nos questions au retour du conseil national qui s’est tenu mardi soir à Paris.

En 1994, Michel Rocard avait démissionné après la défaite du PS aux européennes. Martine Aubry aurait-elle dû faire de même ?

Pouria Amirshahi. Non. Si elle démissionne, on repart obligatoirement pour un congrès. Soit 6 mois de surmédiatisation et de jeux des principaux acteurs devant micros et caméras. Ce qui accentuerait la mauvaise image du parti quand il y a tant à faire sur les problèmes de la France et du monde. Pour autant, je concède que son maintien au poste de premier secrétaire n’est pas non plus une garantie.

Benoît Hamon, dont vous êtes très proche, avait dit que battu il partirait. Il reste. Pourquoi ?

P. A. Il voulait partir et je compte parmi ceux qui l’ont convaincu de rester. Il est le seul ou presque dans les instances de ce parti qui parle normalement, comme un Cohn-Bendit ou un Besancenot. Il parle clair et direct. Il fallait qu’il reste. Il est l’avenir et l’espoir d’un autre PS.

Le conseil national auquel vous participiez mardi soir a duré cinq heures. Cinq heures pour quelle issue, dans quelle ambiance ?

P. A. Nous avons commencé à 300, nous n’étions plus qu’une cinquantaine à 22 heures. Je m’étais inscrit pour prendre la parole. Je me suis désinscrit après une heure et demie. Il ne s’est rien passé. Il ne se passe rien. On s’ennuie dans le parti. Ceci dit, ce congrès était nécessaire rapidement pour éviter des tirs dans tous les sens cette semaine. On y a beaucoup parlé de refondation et de rénovation. Pour l’heure, ça sonne creux.

Qu’est ce que vous proposez pour réanimer ce parti qui semble en état de mort clinique ?

P. A. D’abord le Parti socialiste n’est pas mort. Il est gravement blessé. Il faut sous huitaine des actions et des gestes forts et concrets. Il faut que Martine Aubry invite très vite autour de la table Europe écologie, le Front de gauche et le Nouveau parti anticapitaliste. Il ne s’agit pas de faire une UMP de gauche mais au moins de créer une maison commune. Chacun sa chambre mais pour tous un salon où l’on se rencontre en permanence.

Une maison commune mais quel choix : la social-démocratie, une gauche couleur marxiste ou une autre voie ?

P. A. Il faut s’ouvrir, débattre. Il faut imaginer un autre modèle de production, un autre modèle de consommation. Le rôle du PS ou d’un parti de gauche ce n’est pas de renvoyer les gens à un rôle de consommateur mais de leur rendre un rôle de citoyen. Il faut être concret de telle sorte que les gens nous entendent, ne disent plus qu’on ne ferait pas mieux que les autres.

Europe écologie a 14 eurodéputés mais ni Eva Joly, ni José Bové, entre autres, ne sont Verts. Le PS pourrait s’ouvrir ainsi ?

P. A. Les Verts avec Europe écologie, le PC avec le Front de gauche ont entamé leur propre dépassement. On sait ce qui nous reste à faire. Nous dépasser, c’est la clé. Evidemment, quand on entend Gérard Collomb, le maire de Lyon, dire qu’il ira voter à reculons aux européennes et faire la leçon mardi soir en conseil national, on voit qu’il y a du pain sur la planche. Beaucoup de gens ne sont pas à la hauteur de leur mission.

Au premier tour des législatives de 2007, les candidats du PS obtenaient plus de 60.000 voix en Charente. Dimanche dernier 22.315...

P. A. Il s’est passé en Charente ce qui s’est passé partout. Avec une petite consolation : nos résultats sont meilleurs que dans les autres départements de la grande région. Notre campagne aura peut-être été utile. Même si je regrette qu’elle n’ait pas été plus forte, que les grands élus ne soient pas impliqués ou très peu.

Ségolène Royal se tait depuis dimanche, les Verts auront des ailes en vue des régionales. Qu’en pensez-vous ?

P.A. Ségolène Royal a raison quand elle fustige le vieux parti. Elle porte en elle une vraie indignation. Elle est une bonne présidente de région qui n’a pas attendu pour agir sur le terrain de l’écologie. Pour ces trois raisons au moins, elle a des atouts, aussi bien dans la perspective des régionales que pour conserver sa dimension nationale. Et même plus puisqu’elle est désormais vice-présidente de l’Internationale socialiste.

Propos recueillis par Ivan DRAPEAU - La Charente Libre du 11 juin 2009

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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 08:46

Posté par Liêm Hoang NgocLa gauche devra se contenter de "limiter les dégâts"

Interview de Liêm Hoang Ngoc, agence Focus. Liêm Hoang-Ngoc est économiste, maître de conférence à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et auteur de plusieurs essais sur l’économie et la fiscalité, dont Vive l’impôt ! et Sarkonomics. Membre du courant d’Henri Emmanuelli et de Benoit Hamon , il est également secrétaire national adjoint du Parti socialiste à l’économie, et vient d’être élu député européen dans l’Est, aux côtés de Catherine Trautmann. Dans un contexte difficile pour son parti comme pour toute la gauche européenne, il revient pour l’agence Focus sur les grands dossiers de l’Europe sociale, sans cacher son pessimisme.

Vous venez d’être élu au Parlement européen. Cette satisfaction suffit-elle à effacer la déception des résultats du PS et du Parti socialiste européen (PSE) ?

Liêm Hoang-Ngoc : C’est une goutte d’eau dans un océan d’amertume. La situation de la gauche européenne est très préoccupante. Mon sentiment est que les électeurs associent la social-démocratie aux politiques d’accompagnement du néolibéralisme, à travers l’ouverture à la concurrence, la "flexibilisation" des marchés, la remise en cause de la protection sociale, etc. Dans ces conditions ils ne voient pas l’utilité d’aller voter. La Stratégie de Lisbonne, qui consiste à ouvrir la concurrence et à "flexibiliser" le marché du travail, avec un petit peu de sécurité en "version de gauche", s’est traduite par la privatisation d’EDF/GDF, de la Poste, de France Télécom et par la dérèglementation du droit du travail. Les syndicalistes nous le reprochent assez souvent. Pourtant, au cours de cette campagne que j’ai menée avec Catherine Trautmann, nous avons vraiment insisté sur le social : l’accélération de la convergence, l’harmonisation fiscale, la préférence communautaire, la politique agricole commune, la relance, les services publics, la protection sociale. Nous avons donc tenu un discours de gauche classique. Et les syndicalistes étaient très contents de nous voir revenir sur ces terrains, car il faut une perspective politique à la crise. Mais, au PS, nous avons une génération de dirigeants qui étaient aux manettes avant 2002, qui sont toujours là et qui pensent que l’on ne peut pas faire autrement. D’où la timidité de nos réponses sur le plan de relance, le G20 ou le rapport Cotis (NDLR - le rapport Cotis porte sur le partage de la valeur ajoutée).

L’électorat "Bac +" s’est donc déporté sur les listes Europe écologie qui prennent à bras le corps des questions éthiques et environnementales sans aborder les questions économiques et sociales qui fâchent. Ce phénomène n’est pas nouveau, en Allemagne, les Verts existent depuis des années. Les préoccupations environnementales arrivent aujourd’hui car on prend conscience que l’on est en train de détruire la planète. C’est donc une bonne chose que ces listes aient de bons résultats. Mais l’électorat populaire est resté chez lui, et nous n’avons toujours pas réussi à le reconquérir. Ce qui est préoccupant pour la gauche, c’est donc que sur son terrain traditionnel, qui est le terrain social, elle n’arrive pas à retrouver son électorat de base.

Dans ce contexte, vous pensez pouvoir défendre votre conception d’une Europe sociale ?

L.H-N. : Nous allons essayer de faire de la résistance, parce que la droite a renforcé sa majorité. M. Barroso risque d’être reconduit avec des commissaires qui ont un "code génétique" néolibéral. Même si le contexte peut les inciter à recommander un certain nombre de mesures de relance, ils ne sont pas prédisposés à pratiquer la redistribution ou à encourager une politique industrielle volontariste, notamment en direction des nouveaux États membres. Je ne vois pas dans les projets de l’actuelle Commission ou dans le programme du Parti populaire européen (PPE) l’idée d’accélérer la convergence des nouveaux entrants pour préparer l’harmonisation fiscale et sociale. De plus, on a une situation économique qui risque de se dégrader, et je ne vois pas non plus comment les effets négatifs de la crise pourraient se traduire par une reprise début 2010. On se dirige vers davantage de flexibilité, de délocalisations et un alignement par le bas des normes sociales et fiscales, avec des conséquences dramatiques, puisque ces politiques ont littéralement cassé la croissance en Europe.

Mathématiquement, M. Barroso n’est pas assuré d’obtenir une majorité de voix des députés. Un rassemblement PSE, ADLE, Verts n’est pas envisageable pour proposer une candidature commune ?

L.H-N. : Il nous faudrait déjà convaincre les socialistes portugais, espagnols et anglais ! Si nous pouvons faire autrement, nous le ferons, mais je ne peux hélas pas bâtir de plan sur la comète. Nous devons nous réunir et voir ce que nous sommes en mesure de faire.

Quels seront les grands dossiers que vous comptez défendre durant cette législature ?

L.H-N. : Je pourrais remplacer Benoît Hamon à la commission des affaires économiques. Dans ce cadre, les dossiers qui gravitent autour de la directive services, dans lesquels il faut isoler du champ d’ouverture à la concurrence les services publics et les services sociaux d’intérêt général (SSIG) sont des chantiers très importants. Nous mènerons la bataille d’amendements qu’il faudra, mais ce ne sera pas évident. Il y a aussi la réglementation bancaire. On parle beaucoup de la régulation du système financier, mais on n’a toujours pas mis de moyens à la disposition de la Banque centrale européenne (BCE) pour qu’elle encadre la titrisation des produits toxiques. Est-ce que M. Trichet est favorable à un encadrement de la titrisation ? Je n’en suis pas convaincu. Il faudra de toute façon un débat sur les missions de la BCE, car je ne vois pas comment on peut faire autrement que de passer par la création monétaire pour financer les déficits publics. Mais la plupart des gens de droite sont extrêmement orthodoxes en matière budgétaire. Ils vont ressortir l’argument de l’inflation dans un contexte de quasi-déflation ! Je suis donc assez pessimiste sur l’avenir économique et social de l’Europe. Je pensais au début qu’elle allait progressivement devenir keynésienne, comme l’aurait aimé Jacques Delors. Mais les néo-conservateurs et les centristes n’y sont pas prédisposés. Mais si nous arrivons à les convaincre, je ne demande pas mieux. Après tout, la France du Général de Gaulle était bien plus socialiste que la Grande Bretagne de Tony Blair !

Quelle sera la priorité de votre mandat de député ?

L.H-N. : La première sera de limiter les dégâts, par rapport à une droite qui va approfondir les réformes structurelles. À court terme, il faudra s’opposer aux directives qui achèveraient l’ouverture à la concurrence et la flexibilisation du marché du travail et de la protection sociale obligatoire. Donc il va falloir se battre pour qu’au sein du PSE on prenne des positions beaucoup plus nettes que jusqu’à présent. Je ne parle donc plus d’un plan ambitieux comme lors de la campagne. On ne pense même plus à l’harmonisation fiscale ! L’économie sociale imprègne toutefois quelques milieux de droite. Au niveau des intergroupes, il n’est pas exclu que l’on puisse travailler ensemble, notamment pour une directive spécifique aux SSIG.

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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 16:25
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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 16:10
Chers camarades, à cette heure avancée, je crois qu’il faut aller droit au but dans ce que nous avons à nous dire. Pour ma part, je n’ai jamais été convaincu sur la ligne dite de l’alignement sur le Manifesto et sur la nécessité de se banaliser dans la social-démocratie.

J’ai toujours pensé que le cycle de la social-démocratie s’achevait et que, au contraire, la tradition du socialisme républicain français, l’idée de l’économie mixte, retrouvait une grande actualité avec la crise de l’ultra libéralisme et que nous aurions dû au contraire avoir une stratégie offensive disant que nous, les socialistes français, héritiers de Jaurès, nous voulions porter ces idées comme mutation de la social-démocratie et non comme subies.

Mais c’est derrière nous. Les faits ont tranché. Allons à l’essentiel d’aujourd’hui. L’essentiel est de constater deux choses : notre faiblesse est largement née de notre incapacité à incarner une alternative politique et la capacité d’alternance.

Alternative politique, espérance d’un nouveau projet, d’un changement assez radical du mode de société. Il faut bien le dire, Daniel Cohn-Bendit, les Verts, l’alliance élargie qu’ils ont constitués a capté une partie de cette espérance, de ce qu’on appelait jadis « changer la vie ». Nouveau mode de développement, prise en compte de l’écologie, un certain rapport éthique qu’incarnait plus ou moins Éva Joly, les luttes de l’altermondialisation, toute une série de luttes qui ont constitué une sorte de vision, ou en tout cas une ambition.

Et puis de l’autre côté les couches populaires, ceux qui sont plongés dans les duretés d’aujourd’hui, devant les délocalisations, devant les problèmes sociaux et économiques, ceux qui sont pris par l’urgence sociale ne sont pas venus voter parce qu’ils avaient le sentiment qu’on ne portait pas en Europe ni en France une véritable alternance. Et de ce point de vue, cela explique pour une part le fait que Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche n’aient pas capté l’ensemble du non de gauche, car dans ce non de gauche une large partie n’est pas venue voter parce qu’ils attentent une gauche d’alternance capable de changer les choses, changer leurs conditions de vie objectives.

Et donc, c’est notre responsabilité de faire que très rapidement la gauche soit capable de renouer avec ces deux choses. Il n’y aura pas d’alternance dans ce pays sans un rassemblement de l’ensemble des forces de gauche, il n’y aura pas d’alternative dans ce pays si nous ne sommes pas capables de créer une nouvelle synthèse entre toutes les traditions de la gauche et du mouvement écologiste. C’est pourquoi, nous le savions avant ces élections qui ont tragiquement développé les dérives que nous connaissons, nous savons depuis longtemps, et en tous les cas je l’ai dit depuis plusieurs mois, nous avons pris des initiatives avec d’autres, nous pensons qu’il faut créer un nouveau front populaire. Je sais bien, les formules ne sont pas importantes en soi, elle voulait quand même dire un certain nombre de choses et si la maison commune correspond à cette dynamique, très bien pour la maison commune. Mais soyons clairs sur ce que nous voulons : derrière l’idée de front populaire, l’histoire nous éclaire : en période de crise, il n’a pas suffi de simplement unifier les partis politiques de la gauche, il a bien fallu aussi y adosser des clubs, des associations, la Ligue des droits de l’homme, toute une série de stratégies qui venaient converger vers la nécessité de se fédérer, de porter des nouveaux progrès sociaux, d’inventer une nouvelle société. Le front populaire, l’idée que je me fais de la maison commune, c’est justement de rassembler les partis de la gauche, mais d’y insérer dans un comité national des autres forces de la société qui sont aujourd’hui souvent très vivantes, je pense à Attac !, à sauvons la recherche, on pourra tous avoir des listes, ils vont irriguer nos propositions. Et souvenons-nous, nous-mêmes, Parti socialiste, quand nous avons réussi à Épinay, nous l’avons fait parce que nous avons agglutiné des clubs et des associations.

Deuxième chose très rapide : il faut partir du fond et du projet. Ce comité doit préparer par des États généraux, sur un travail précis, une charte, un contenu qui définit des points d’appui pour l’identité de la gauche et pour le changement dont nous avons besoin. Cette charte doit aussi être ensuite prolongée par un accord législatif dans lequel on doit respecter chacun de nos partenaires, mais aussi construire un programme d’actions au gouvernement et de transformation de la société.

Et, enfin, oui, les primaires, les primaires entre les adhérents qui se seront impliqués dans ce mouvement pour produire ensemble un nouveau visage, un nouveau contenu. Tous les adhérents des organisations qui auront signé la charte et qui auront établi le programme pourront être consultés pour établir le choix d’un candidat unique de la gauche et de l’écologie.

Voilà le cap que nous devons défendre, on ne doit pas l’imposer à nos partenaires, on doit dialoguer avec eux, mais vous voyez que ce champ culturel amène à une conclusion simple : pour que la gauche retrouve ses couleurs et que notre Parti soit digne de son héritage et de l’avenir, il nous faut une nouvelle synthèse sur le fond politique que ce front populaire permet, il nous faut un rassemblement de la gauche sans ambiguïté au centre parce qu’il tue toutes les capacités de renouveau et de militantisme des milliers d’hommes et de femmes de gauche qui sont aujourd’hui, ni au PS, ni au PC, ni au Front de gauche, ni nulle part et qui attendent une gauche nouvelle.

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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 10:19
Bonsoir,

je voudrais d’abord dire à Pierre Moscovici qui parlait des « accords techniques » au Parlement européen avec Barroso que c’est à cause de tous ces « accords techniques » d’avant-hier si le PSE a perdu hier. C’est à cause de son accord avec la droite si le SPD a perdu hier. Il y avait en Allemagne une majorité de gauche SPD, Verts et Die Linke mais le SPD a choisi de ne pas la concrétiser et de diriger avec Angela Merkel… Cela l’a fait s’effondrer le 7 juin et ce sera pareil aux élections de septembre 2009. La troisième voie, l’alliance avec le centre ou la droite, c’est perdant partout. Ce 7 juin 2009, c’est la mort de la troisième voie, c’est la mort du blairisme ! Nous vivons dans un affrontement entre Europe de droite et Europe de gauche, pas dans des combines, pas dans des voies intermédiaires, ni des « compromis techniques ». Pendant la campagne électorale, le PSE n’a pas été un atout mais un boulet. C’était un boulet que de n’avoir pas de position claire contre le Traité de Lisbonne et c’était un boulet de n’avoir pas un candidat contre Barroso. Alors on s’est fait tacler !

Je suis venu à ce Conseil national en lisant sur internet Vincent Peillon qui appelait à la “rénovation du dispositif” et Malek Boutih qui appelait à la “démission” de Martine Aubry : mais là n’est nullement la question. La question n’est pas de remettre le bazar, la question est d’approfondir la voie qui est sortie du congrès de Reims. Car ce n’est pas de « technique » dont nous avons besoin ! Bien sûr on peut améliorer, compléter encore et encore la direction de notre parti, mais ce n’est pas un problème de structure, ni d’instance, ni de fonctionnement, de courants, de thérapie de groupe, ni de dirigeants, qui se pose à nous, c’est un problème de ligne politique. IL FAUT ALLER A GAUCHE !

J’entends dire qu’il faudrait une nouvelle génération : mais il vaut mieux des sexagénaires expérimentés bien à gauche, que des quadras fringants qui jouent les coqs droitiers. Ce que nous demande le peuple c’est d’être plus à gauche. Comme dans le film italien où Nanni Moretti, dans sa cuisine, écoute D’Aléma sur son écran de télévision et qui l’interpelle : «  - Mais dis nous quelque chose de gauche, D’Aléma, dis nous quelque chose de gauche ! ». Il y a des millions de gens, chez nous, quand ils entendent le PS, qui pensent pareillement. Bien sûr, je suis pour une « maison commune » de toute la gauche, comme l’ont dit Benoît Hamon et Henri Emmanuelli, et Martine Aubry avant moi, je suis pour un front de TOUTE la gauche, pour qu’on y œuvre de toutes nos forces et dés maintenant, unité de la gauche (et pas avec la droite, pas avec le Modem !). Sans unité de la gauche rien de grand ne peut se faire.

Mais pour cela il faut qu’on ait une orientation de gauche. Il faut dire des choses précises sur le fond, sur le Smic et les salaires, sur la sécu,(contre la loi Bachelot, la T2A, les complémentaires, les “patrons”, il faut démocratiser l’hôpital pas le caporaliser)  sur les services publics, sur le contrôle des licenciements abusifs, sur  le droit du travail. Pas des mots, pas des slogans, pas des généralités sur nos « valeurs » et sur « le social », Inutile de crier « social, social » comme des cabris s’il n’y a rien dedans ! On avait gagné 30 % des voix en juin 2004 parce qu’on défendait UN Smic européen aligné sur le haut, et une Europe des 35 h, pourquoi ne l’a t on pas défendu contre l’Europe des 65 h qu’a voulu imposer Sarkozy ? Car lorsqu’il y a 1 million de chômeurs de plus, l’urgence est de réduire la durée du travail sur la semaine et sur la vie… de défendre la retraite à 60 ans et pas « le travail des seniors ». Je viens d’entendre Manuel Valls dire ici qu’il faut parler des retraites, de leur financement, de la durée de la vie, qu’il faudrait « être lucide », mais pour Manuel Valls, la “lucidité”, en fait c’est qu’il est pour la retraite par points du Medef à 63 ou 65 ans sans oser le dire… et il a raison de ne pas le dire parce que chaque fois qu’il parle dans ce sens il nous fait perdre des voix ! Il rend impossible l’unité de la gauche, car celle-ci ne peut se faire sur une ligne droitière ! La crise est ravageuse, on retourne vers un énorme chômage de masse, le niveau des salaires est misérable. Il faut faire des propositions hardies précises pour un Smic à 1600 euros, pour revenir aux 35 h pour tous, et à la retraite à 60 ans, redistribuer le travail et les richesses massivement, pour une économie mixte, où le service public l’emporte.

Manuel Valls dit que les « petits partis de gauche qui défendaient une ligne de gauche n’ont pas fait recette moins que les écologistes plus modérés ». Mais c’est normal, die Linke, même avec le meilleur programme possible,  ne gagnera ni en France, ni en Allemagne, ce n’est pas un « aiguillon » qu’il nous faut, CE QU’IL FAUT C’EST QUE LES GRANDES IDEES DE GAUCHE SOIENT  DEFENDUES PAR UN GRAND PARTI DE GAUCHE CREDIBLE SI ON VEUT QU’ELLES FASSENT RECETTE ! Ce ne sont pas des petites formations qui convaincront notre peuple de s’enthousiasmer pour une grande politique antilibérale, c’est un grand front de gauche où les socialistes ont (encore) le rôle clef. Mais faisons le, vite, sérieusement, car sinon le rôle clef ce sera encore la droite qui le jouera. Quant au vote prétendu modéré qui serait celui qui s’est porté sur les verts, lisez le bien, car il y a José Bové, Eva Joly et pas seulement le libéral Cohn-Bendit, il ne peut y avoir d’écologie sans social, nul ne peut sauver la banquise sans nous sauver des banquiers d’abord !
Ceux qui disent que le Parti socialiste est mort, mourant, langue morte, devraient réfléchir : nous dirigeons 20 régions sur 22, deux villes de plus de 3500 habitants sur trois, 61 % des départements, il a 18 mois en mars 2008 nous avons eu 51 % des voix au deuxième tour, une majorité nette (sans le Modem). En 2004, nous avons gagné les régions parce que, en 2003, nous avions lutté fortement contre Chirac-Raffarin, contre la loi Fillon sur les retraites, parce qu’au Congrès de Dijon, nous avons proclamé que nous abrogerions la loi Fillon sur les retraites, et les Français étaient opposés à près de 70 % à cette loi, et ils ont voté massivement pour nous en mars 2004.

Mais je vous le prédis : pour gagner les régionales de 2010, il faut une ligne nationalement de gauche. Les régions ne se gagneront pas dans les régions ! Je le répète fortement : les régions ne se gagneront pas région par région… ce sera une confirmation ou un basculement global comme en 2004. Si certains ne comprennent pas cela et jouent des cartes locales différentes, il y aura des déconvenues ! Cela se jouera sur des questions politiques centrales, sociales, pas sur des questions techniques de gestion régionale !  Les 20 présidents de région n’ont pas été élus sur leur charisme personnel mais sur une vague rose politique et nationale ! Pour renouveler cette victoire, il faut ALLER A GAUCHE. C’est pas difficile à comprendre, à regarder le triste tableau du PSE, archi-modéré, et son effondrement. C’est pas de la modération qu’il faut, c’est de l’audace, de l’élan à gauche.
Si on n’en tire pas cette leçon politique, on continuera à passer  à côté des salariés, et des jeunes qui se sont massivement abstenus le 7 juin, on passera encore à côté du mouvement social, ce sera comme les européennes et on pleurera encore SI ON NE VA PAS A GAUCHE VRAIMENT ! !
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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 13:12
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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 07:37

Dépasser le Parti socialiste

Posté par Benoît Hamon

Dépasser le Parti socialiste

Cher-e-s Camarades,

Tout à l'heure, un camarade, le visage bronzé, me prenant par le bras, me disait « je suis social démocrate et je pense que ton discours a trop déporté le parti sur la gauche, ce qui explique que tant de voix se soient déplacées des socialistes vers les verts. »

Je me demande parfois pourquoi on ne se respecte pas davantage ? Pourquoi on s'inflige ce type d'analyse grossière et pourquoi on ne regarde pas la réalité de notre échec collectif en face ? Je me demande pourquoi, alors qu'on vient d'enregistrer un échec, après trois défaites successives à des scrutins nationaux, on en est encore à penser que, dans la bataille de l'interprétation, il y a encore une petite place à gratter, une petite victoire à emporter dans l’appareil?Je me demande pourquoi on en est encore à essayer d'enfoncer un peu plus les uns pour se renforcer un peu plus soi-même. J'en prends ma part. Je n'ai jamais prétendu être exemplaire mais je pense que ce qu'on attend de nous, à l'issue d'une campagne difficile, c'est que nous nous respections. Nous appartenons à une grande formation politique qui mérite, à défaut de nous aimer tous, de nous respecter.

Je voudrais remercier tous ces militants qui, dans une campagne qui n'était pas facile parce qu'on ne nous aura rien épargné, ont mis leur orgueil et leurs états d'âme dans leur poche. Je remercie ces camarades qui ont décidé de faire campagne pour le PS, certains avec beaucoup d'engagement et d'envie, d'autres simplement par devoir parce qu'il fallait travailler pour le parti.

Je voudrais dire en quelques mots ce que je vois à l'issue de cette élection. Nous avons obtenu 2,1 millions de voix de moins qu'en 2004. L'extrême gauche en a recueilli 600 000 de plus et les Verts 1,5 million de plus, soit 2,1 millions au total. Il y a sans doute des voix qui se sont éparpillées ailleurs mais pour l'essentiel c'est au sein de la gauche que les voix se sont redistribuées.

La question qui nous est donc posée aujourd'hui est de savoir pourquoi les classes populaires ne votent plus pour nous et pire, pourquoi ont-elles pris l'habitude de ne plus venir voter ?

Si on veut préparer 2012 sérieusement, nous devrons savoir régler cette question là dans les trois ans qui viennent. C'est une question centrale.

Objectivement, la social-démocratie européenne - nous le disons tous avec nos mots – n'en finit pas d'être en crise. C'est même de ses rangs qu'est venu le principal argument qui nous a mis à genou, au début de la campagne. Certains pensaient que nous pouvions faire campagne, parler de la crise économique et sociale, offrir des solutions et en même temps que Barroso devait rester président de la Commission.

Quand Mme Lagarde demande que les déficits liés à la crise soient mis de côté, qui s'oppose à cela ? Deux socialistes européens. D’un côté Joaquin Almunia commissaire des affaires économiques et monétaires issu du PSOE et le ministre des finances allemand Peer Steinbrück du SPD. Ce sont des camarades, qui sur la question du pacte de stabilité et de croissance qui - alors que Mme Lagarde ne peut pas être suspecte d'une grande conversion sociale et régulatrice - défendent l'orthodoxie libérale. Cette crise de la sociale démocratie existe, ne soyons pas dans le déni. Ne soyons pas dans le déni parce que cette crise explique aussi pourquoi certaines thèses que nous avons défendues ensemble au sein du Parti socialiste européen - quelque soit notre appartenance à un courant ou à un autre - n'aient pas été entendues.

Pour cette législature, nous n'aurons, je crois, que 157 euro-députés socialistes.

J'observe que les pays dans lesquels nous avons fait un bon score étaient ceux où le débat était le plus clivé.

J'observe que là où les camarades ont gouverné en coalition, là où ils se sont considérablement recentrés, là où ils ont mis plus de temps à tirer les leçons de la crise que les libéraux, ils ont connu des échecs comparables ou pires que celui que nous connaissons en France.

Nous avons deux tâches historiques : préparer demain la manière dont la gauche socialiste française va reconquérir le pouvoir en France et préparer la refondation de la sociale démocratie européenne.

C'est pour ça que je pense que la réponse à ce que nous venons de vivre ne peut pas être une affaire de design, de mode, de changement de dispositif.

La réponse ne peut pas être de refaire ce que nous avons trop souvent fait : changer un peu le discours, remplacer tel camarade par un autre et espérer que tout ira mieux.

Le problème que nous avons, c'est que nous ne faisons plus envie.

Et même lorsque nous disons des choses intéressantes, les gens ne croient plus en nous.

Sur les marchés, lors des porte-à-porte, en campagne, on nous demandait ce que nous ferions de si différent par rapport aux libéraux. Et quand on arrivait à faire des propositions, on nous demandait si nous étions capables de gouverner malgré les divisions internes.

Nous l'avons tous vécu. Nous n'arrivons pas à incarner une alternative au modèle libéral, ni à rendre crédible une alternance. Nous sommes tous responsables de cette incapacité et je ne m'exclus pas de ce constat.

Nous avons aujourd’hui une base, 17 %. Cela nous laisse quelques raisons de croire que nous avons le devoir d’engager une nouvelle étape historique.

Tous les partis de gauche ont entrepris une tâche qui est celle de leur propre dépassement : à l'extrême gauche avec la création du NPA, à notre gauche avec la création du Front de gauche, - même si ce parti n'obtient que 31000 voix de plus qu'en 2004, alors qu'à l'époque il y avait un gros vote utile favorable aux socialistes -, et du côté des Verts avec la création d'Europe écologie qui est un dépassement réussi de ce qui était jusqu'ici leur identité.

Il nous revient, aujourd'hui, de nous inscrire aussi dans ce processus de dépassement. C'est ma conviction. Je ne crois pas que ce soit dans un énième rebond interne, autour d'un énième casting différent, que nous arriverons à proposer une alternance et une alternative crédibles au modèle libéral.

Alors comment réussir ce dépassement du PS ?

Je pense que nous devons nous laisser submerger par un processus politique qui aboutira à la constitution d'une maison commune de la gauche, - pour reprendre les mots de Martine -, avec trois sujets.

Premièrement, le projet. J'observe, qu’à gauche, tout le monde se pose les mêmes questions : le rôle de l'état, les régulations possibles au niveau national et international, les protections, les salaires, la répartition capital – travail, la protection de l'environnement, etc.

Nous nous posons ces questions de la même manière. Bien sur, nous ne les hiérarchisons pas de la même façon, mais il devrait être facile de réunir autour d'une table les dirigeants politiques et militants des partis de gauche pour en discuter.

Deuxièmement, l'échéance de 2012. Je suis personnellement favorable à un candidat unique de la gauche mais nous devons poser cette question sans préalable et sans imposer un ordre de discussion.

Avec un seul objectif : nous mettre en situation de battre Nicolas Sarkozy, au nom et avec le soutien des classes populaires et moyennes.

Troisièmement, la constitution d’une maison commune de la gauche, peu importe son nom, qui permette utilement aux militants de se parler, de se confronter.

Si nous parvenons à ce dépassement, sans préalable, sans volonté hégémonique, sans dicter nous-mêmes l'agenda, je pense que le PS trouvera là le moyen de se refonder et de redevenir le porteur d'une espérance politique. Je souhaite que nous fixions dès cette semaine cette ambition. Je souhaite que nous proposions publiquement à nos partenaires cette offre de travail commun.

Je vous remercie.

 

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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 17:09

Benoît Hamon ne démissionne plus, et pose ses conditions pour rester

Créé le 09.06.09 à 16h37 | Mis à jour le 09.06.09 à 17h18  | 20minutes.fr
Benoit Hamon, fin mai 2009.
Benoit Hamon, fin mai 2009./SIPA

EUROPEENNES - Le porte-parole souhaite conserver son poste si le parti se dote «d'un projet» avec l'ensemble de la gauche...

On attendait un départ. Pourtant, Benoît Hamon et ses proches seraient disposés à rester au sein de la direction du Parti socialiste, apprend-on ce mardi. En troisième position sur la liste Ile-de-France, le porte-parole du PS n'a pas été réélu, symbolisant à lui-seul la déroute du parti lors des élections européennes.

«Nous y mettons deux conditions», explique Razzy Hammadi. La mise en place d'«une plate-forme de travail pour un projet alternatif» et d'une «Maison de toutes les gauches, des socialistes aux Verts». «Nous pensons que ce qui est demandé et exigé par nos concitoyens est une espérance», poursuit le proche de Benoît Hamon.

Une espérance qui passe par un dispositif incluant ces deux conditions. «Hamon peut conduire ce processus», assure par ailleurs le député Régis Juanico, un autre proche de Benoît Hamon cité par leparisien.fr.

Le soutien de Martine Aubry

Le sujet de sa démission a été abordé «collectivement» lors d'une réunion des proches de Benoît Hamon avant le Conseil national prévu ce mardi à 17h. Les proches de l'eurodéputé battu le 7 juin - gauche du parti- attendent maintenant une «réponse de la direction».

Martine Aubry, Première secrétaire, avait assuré Benoît Hamon de son soutien dimanche soir, assurant que sa «plus grande tristesse» était son échec en Ile-de-France. Elle avait affirmé souhaiter «qu'il reste porte-parole. Il est l'une des rares images positives du parti.»

«Nous y mettons deux conditions», explique Razzy Hammadi, proche d'Hamon : «une plate-forme de travail pour un projet alternatif» et la mise en place «d'une Maison de toutes les gauches, des socialistes aux Verts». «Hamon peut conduire ce processus», explique le député Régis Juanico, autre proche d'Hamon.

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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 09:59
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