7 mai 2008
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par Julie Clarini et Brice Couturier du lundi au vendredi de 17h à 17h55 | | |
| | | | émission du mardi 6 mai 2008 Crise de l’école : quelles responsabilités de l’héritage de mai 68 ? | |
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| Parmi les attaques récurrentes contre 68, l’éducation publique figure en bonne place. Nous avons déjà esquissé le débat hier dans un Grain à moudre consacré à Raymond Aron : les effets de mai 68 sur l’Université ont divisé nos invités. Raymond Aron voyait, lui, dans 68 le début de la dévalorisation des diplômes universitaires. Aujourd’hui, nous parlerons davantage du primaire et du secondaire. Vous connaissez la caricature. Je vous livre la version d’un certain candidat à la présidentielle : les « héritiers de 68" ont "cherché à faire croire que l’élève valait le maître, qu’il ne fallait pas mettre de notes pour ne pas traumatiser les mauvais élèves, et que surtout il ne fallait pas de classement." Ainsi, l’héritage de mai aurait eu des conséquences catastrophiques sur l’éducation : relativisme, laxisme, refus de l’autorité, …tout cela ayant pour suite une baisse générale du niveau scolaire et une aggravation du sort réservé aux moins nantis. Comme sur bien d’autres sujets, on fait, à propos de l’école, à la génération 68 un procès en trahison : elle aurait provoqué le contraire de ce qu’elle professait, animée d’un sentiment d’injustice face aux inégalités scolaires, elle aurait en vérité cassé l’égalité des chances. Ce verdict est loin d’être tenu par les seuls détracteurs de mai. Si l’on en croit les sondages, la seule question sur laquelle les Français sont partagés quant aux conséquences de 68, est précisément celle de l’Ecole. Comme vous le savez, pour le reste, ils sont majoritairement satisfaits. Mais manifestement, l’autorité et la discipline, en revanche, ont à leurs yeux souffert des idéaux défendus par 68. Quelle part de vérité dans ce jugement ? Pour un sociologue de l’école, comme François Dubet, c’est une idée totalement erronée "l’école française est restée traditionnelle". Selon lui, "en termes pédagogiques, 68 n’a eu que peu d’effet. L’école est restée sélective, centrée sur les savoirs et non sur les relations avec les élèves." Pour lui, c’est même évident, "à l’école, les soixante-huitards ont perdu." Comment se sortir de jugements aussi contrastés ? Qu’en est-il vraiment ? Mai 68 a-t-il été une rupture dans l’histoire de l’école et de la pédagogie ? | Philippe Meirieu en duplex depuis Lyon. Ancien directeur de l'Institut National de Recherche Pédagogique Enseigne les sciences de l’éducation à l’université Lyon | | | Vincent Cespédès. Philosophe Directeur de la collection "Philosopher" chez Larousse | | | Bernard Kuntz. Président du Syndicat national des lycées et collèges (SNALC) | | | |
| | les livres | | | les liens | | | | Retrouvez dans ce dossier toutes les émissions consacrées le 10 mai, en direct et en public du Théâtre de l'Odéon, à l'"anniversaire". Et découvrez aussi un carnet sonore au Lycée Voltaire, une sélection de livres et de sites autour de l'événement. | |
Published by Rlg 95
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