Les camarades de la motion 3 qui se sont déplacés à Cergy pour le congrès fédéral convoqué vendredi 19 octobre à 20h30 ont eu la tristesse d'assister à un spectacle dégradant pour notre parti et qui risque de mettre la fédération du Val-d'Oise du Parti Socialiste en difficulté alors que nos responsabilités sont immenses au moment d'accompagner avec exigence le changement et de préparer les échéances municipales de 2014.
Ce "congrès fédéral" a été rythmé par les violentes querelles internes au sein de la motion 1 qui ont littéralement pris en otage ce moment essentiel pour notre fédération et à cette occasion exprimé le mépris à l'égard des motions minoritaires 3 & 4, qui ont cependant affiché un visage exemplaire.
Ce contexte politique tourné vers les conflits d'ego s'est doublé de multiples tentatives pour s'affranchir des règles de notre organisation...
Il n'y a eu aucun débat politique, aucune occasion de revenir sur la portée et le sens des votes des militants socialistes tant sur les motions que sur le Premier Secrétaire du Parti Socialiste.
Nous serons vigilants dans les jours qui viennent pour que cette dérive ne se perpétue pas. A l'appui du comportement exemplaire que nous avons tenus dans ce congrès fédéral et pour porter les propositions que nous avons faites pour l'animation de notre fédération, nous avons présenté en fin de soirée (ou début de matinée c'est selon...) la candidature de notre camarade Adélaïde Piazzi pour être la Première Secrétaire fédérale du Parti Socialiste du Val-d'Oise.
Nous avons enfin obtenu que le Rapport d'Activité Fédéral soit soumis au vote des adhérents le 15 novembre prochain, alors qu'une nouvelle fois le premier secrétaire fédéral sortant avait omis de le faire.
Voici deux interventions que nous aurions portées s'il nous en avaient été donné l'occasion :
Analyse des résultats du congrès du PS
Jeudi 11 octobre, les militants socialistes ont démenti tous les pronostics. À ceux qui voulaient faire de notre congrès un «non-événement», ils ont offert un beau témoignage de vitalité. Plus d’un tiers d’entre nous n’a pas apporté ses suffrages à une motion que l’on annonçait comme écrasante. La diversité du parti s’est exprimée : c’est bon pour la gauche, c’est bon pour le pays.
En dépit de la désignation anticipée de la direction du parti, les militants de la motion 3 ont remis le congrès à l’endroit : le débat sur l’orientation du PS d’abord, la question de ceux qui le dirigent ensuite !
Nous avons mis les débats sur la table, pas sous le tapis. Sur des questions aussi importantes que la justice sociale et le travail, la réorientation européenne, la réduction à marche forcée des déficits publics, la relance de l’investissement public, la révolution fiscale, l’urgence écologique, le lien avec toutes les forces de la gauche politique, syndicale et associative, nous avons mis au cœur du congrès les débats qui traversent la gauche et la société.
COMME L'IMMENSE MAJORITÉ DES MILITANTS SOCIALISTES NOUS CROYONS QU'IL EXISTE DANS LE PAYS UNE ENVIE DE GAUCHE.
Par notre investissement dans les débats, dans un esprit de clarté et de camaraderie, nous sommes convaincus d’avoir réveillé le congrès !
Près de 14% des militants ont choisi une ligne politique cohérente, nous avons permis de répondre à une envie de gauche.
Nous avons réaffirmés le rôle irremplaçable des militants : c’est par le débat que l’on se rend utile à la réussite de la gauche aux responsabilités, c’est avec un parti de combat que nous nous opposerons efficacement aux forces réfractaires au changement.
« Maintenant la Gauche », c’est un courant qui s’affirme, qui s’ancre dans une histoire politique mais c’est aussi une aventure collective qui commence. Ensemble, nous avons commencé à faire bouger les lignes et nous comptons bien continuer.
Nous appelons tous les militants socialistes à se défaire des fidélités de chapelles et à exprimer librement cette envie de gauche. Cet appel s'adresse à tous et tout particulièrement aux camarades qui ont soutenu la motion 4 « Osons. Plus loin, plus vite » dont les analyses et les propositions rencontrent largement les nôtres.
Analyse du vote Maurel le 18 octobre
Hier soir, les militants socialistes étaient appelés à désigner leur premier secrétaire national. Seuls les premiers signataires des deux motions arrivées en tête pouvaient se porter candidat.
Nous avons choisi avec enthousiasme de porter la candidature d'Emmanuel Maurel qui perpétuait ainsi l'affirmation la ligne politique de nous avons défendue et faire vivre un nouveau courant, ancré à gauche.
Nous avons avec Emmanuel voulu permettre à toutes les militantes et tous les militants d’être acteurs du changement. Au pouvoir, rien ne serait pire qu’un parti « fermé pour cause de gouvernement ». Le PS a un rôle décisif. Les militants doivent aider le gouvernement à tenir bon. Ils doivent être des éclaireurs enthousiastes, défrichant les nouveaux chemins pour construire une société plus juste.
Emmanuel pouvait être LE premier secrétaire militant. Porte-parole des socialistes aux côtés du Gouvernement et du Président pour rappeler l’idéal qui nous a portés au pouvoir. Il faudra représenter notre parti sur la scène internationale et au sein du PSE pour défendre haut et fort la création d’une Europe sociale et politique.
Il faudra être l’animateur d’une équipe paritaire représentant le Parti dans sa diversité, garant de son unité.
EMMANUEL MAUREL AVAIT AINSI PRÉSENTÉ 15 ENGAGEMENTS POUR UN PARTI FORT, car le rôle du PS est d’être le Parti du socialisme et le Parti des socialistes. Nous ne sommes pas une courroie de transmission. Nous ne sommes pas un parti de supporteurs. Nous sommes beaucoup plus que cela.
Nous sommes le Parti Socialiste : fort contre la crise, fier de ses valeurs, libre dans ses choix.
Avec 28 % des suffrages, il a démontré que sa démarche et ses propositions résonnaient bien au-delà de la motion qu'il a conduite, bien au-delà des suffrages rassemblés précédemment par les autres candidats issus de la gauche du PS.
Il faudra que notre nouveau Premier Secrétaire, Harlem Désir, à qui nous adressons en camarades nos félicitations, tienne compte de ce fait politique.
