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16 septembre 2013 1 16 /09 /septembre /2013 07:28

Politis.fr - Pauline Graulle, Thierry Brun - 11 septembre 2013

Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS de Paris et cofondatrice du courant Maintenant la gauche, qui rassemble l’aile gauche du PS, était présente au départ de la manifestation syndicale contre la réforme des retraites.

Lienemann_10-09-2013.jpgPolitis : Pourquoi êtes-vous venue manifester ?

Marie-Noëlle Lienemann : La position du PS a longtemps été de dire qu’il n’y a absolument aucune urgence à annoncer après 2020 un allongement de la durée des cotisations. Un allongement qui ne pourrait se justifier que si les circonstances économiques et sociales le justifiaient. Moi, je reste convaincue que ce n’est pas nécessaire. Il n’y a aujourd’hui aucun impératif économique qui nécessite cette décision.

Que comptez-vous faire ?

Nous allons déposer des amendements au Parlement pour essayer de faire bouger les lignes de cette loi. Bien entendu, cela dépendra beaucoup de la dynamique de la mobilisation autour de la loi. Le nombre de participants à la manifestation va peser, mais on sait aussi qu’en période de crise, beaucoup de gens hésitent à perdre une journée de salaire. Pour autant, ils manifestent autrement leur désaccord sur les choix qui sont faits. Moi je dis à mes amis socialistes : « N’attendez pas que ce désaccord s’exprime dans les urnes, écoutez-le maintenant. »

Quels seront vos amendements sur le projet de loi ?

Il y en aura a minima, sur trois points. Premièrement, sur la durée de cotisations. Deuxièmement, on n’acceptera pas que les entreprises soient totalement exonérées d’une participation au financement de la retraite. Troisièmement, on va proposer de nouvelles recettes, notamment faire participer le capital, comme cela était prévu dans le projet du PS.

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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 15:49

Chef de file du courant socialiste Maintenant la gauche!, Emmanuel Maurel estime que "la majeure partie des manifestants" de ce mardi contre la réforme des retraites "ont voté Hollande en 2012. Ils veulent de réelles avancées, pas des idées libérales qu’on a combattues quand on était dans l’opposition".

Le vice-président du Conseil régional d'Ile-de-France et secrétaire national du Parti socialiste a participé à la manifestation parisienne à l'appel de la CGT, de FO, Solidaires et de la FSU, car "manifester (son) soutien aux salariés légitimement inquiets". Lui exprime particulièrement son inquiétude par rapport à l'allongement de la durée de cotisation. "On risque de précariser un peu plus des gens qui se retrouvent sans emploi dès 55 ans et des jeunes qui tardent à rentrer sur le marché du travail".

Il annonce que les parlementaires socialistes vont déposer des amendements en ce sens au projet de loi défendu par le gouvernement.

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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 14:36

le Vendredi 6 Septembre 2013 à 07:25

La sénatrice socialiste affirme que "le nombre des millionnaires a augmenté en France". "Nous sommes un des pays qui possède le record de millionnaires". Vrai ou faux ?

Vrai sur l'augmentation

C'est écrit dans le dernier Rapport sur la richesse dans le monde, publié par Capgemini et RBC Wealth Management, juste avant l'été.

En France, le nombre de millionnaires a augmenté de 6,4% en 2012 par rapport à 2011. Ils sont 430.000. Ce sont des millionnaires en dollars car cette étude internationale compte en dollars.

Dans ce rapport, les millionnaires sont des personnes qui disposent d'au moins un million de dollars à investir, ce qui  exclut la résidence principale, les biens de collection, les produits de consommation et les biens de consommation durable. Ces millionnaires sont appelés des IF (Individus fortunés).

 
Vrai sur le nombre record

Dans le Rapport sur la richesse mondiale, la France est 6eme en nombre d'individus fortunés, alors qu'elle est la 5eme puissance économique mondiale en PIB. Elle fait bien partie du peloton de tête mondial.

Les Etats-Unis restent sans surprise le premier pays producteur de millionnaires. 3,436 millions, en hausse de 12% sur un an.

  • 2eme : le Japon : 1,902 million
  • 3eme : l'Allemagne : 1,015 million
  • 4eme : la Chine : 643.000, en hausse de 14%
  • 5eme : le Royaume-Uni : 465.000

Au total, il y a 12 millions de millionnaires dans le monde. C'est l'équivalent de la population du Sénégal.

 Dernière chose, entre 2007 et 2012, pendant les crises financière et économique, le nombre d'IF (individus fortunés) a augmenté de près de 20%, passant de 10,1 millions et 12 millions.

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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 08:48

Entretien avec l’élu socialiste Emmanuel Maurel

Publié le 05 septembre 2013 à 17:00 - Causeur.fr - Eugénie Bastié

EmmanuelMaurelCauseur.fr : Dans son engagement présidentiel n°18, le candidat Hollande promettait une réforme des retraites au «cadre financier durablement équilibré». Or, si le régime général peut prétendre à l’équilibre en 2020, il reste que les régimes spéciaux et ceux des fonctionnaires seront eux financés par le déficit. Tant qu’à réformer, ne faut-il pas viser l’équilibre du système entier ? Ne faudrait-il pas toucher aux régimes spéciaux, notamment dans la fonction publique ?

Emmanuel Maurel : Le Gouvernement est bien inspiré de n’avoir pas remis en cause des droits acquis depuis plusieurs générations de travailleurs. L’enjeu aujourd’hui n’est pas tant de remettre en question les droits du voisin mais de répartir différemment les richesses afin que l’ensemble des salariés voient leurs droits progresser. J’ajoute que lorsqu’on regarde la retraite que touchent effectivement les fonctionnaires ou les salariés relevant des régimes spéciaux, il n’y a pas beaucoup de différence avec le montant des pensions servies aux salariés du privé.

Vous semblez plus dubitatif sur le reste de la réforme. Le courant Maintenant la gauche que vous dirigez au sein du PS a même dénoncé dans un communiqué l’allongement de la durée de cotisation jusqu’à 43 annuités prévue par le gouvernement après 2020. Mais cette solution n’est elle pas inévitable ? Peut-on réellement envisager d’autres solutions que le «travailler plus» pour financer durablement le système ?

«Travailler plus», c’était le slogan de la majorité précédente, et les Français ne nous ont pas élus pour faire la même politique que la droite. La priorité, c’est la bataille pour le plein emploi et pour une plus juste répartition des richesses.

Promouvoir l’allongement de la durée de cotisations au prétexte du "bon sens", c’est aller dans la mauvaise direction. Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas parce que l’on vit plus longtemps que l’on doit travailler plus longtemps. Historiquement, c’est même plutôt le contraire. La gauche n’a cessé de le répéter pendant des décennies. La productivité horaire des travailleurs français est une des meilleures au monde, notre démographie est excellente. Par ailleurs, la durée moyenne de travail des salariés qui ont pris leur retraite en 2012 équivaut à 151 trimestres en 2012 selon la CNAV (Caisse nationale d’assurance vieillesse), donc à 38 ans de cotisations environ. Dans ces conditions, l’allongement de la durée de cotisations n’est pas une bonne solution, surtout quand dans le même temps on prétend lutter contre le chômage des seniors et faciliter l’entrée des jeunes sur le marché du travail.

Le vrai réalisme, c’est de ne pas faire reposer le financement des retraites sur les seuls travailleurs et d’oublier de mettre à contribution les revenus du capital contrairement à ce qu’exigeait le PS cet été. D’autres sources de financement existent, mais surtout, n’oublions jamais de rappeler que c’est l’emploi qui est la solution ultime. Moins il y a de chômeurs, moins il y a de problèmes pour financer nos retraites.

Autre motif de mécontentement, les salariés et les retraités seront lourdement mis à contribution : hausse des impôts des retraités, report de six mois de la revalorisation des pensions, hausse des cotisations salariales… Est-ce équitable d’ainsi amputer le pouvoir d’achat des Français ?

Depuis des mois, je plaide, avec mes amis, pour un report de la réforme des retraites que nous ne jugeons ni urgente ni opportune ; la priorité doit demeurer selon nous la relance économique, la lutte pour l’emploi, et la victoire contre le chômage.

Si je note avec satisfaction le frémissement de la reprise, il faut se donner les moyens de l’amplifier, en relançant la consommation populaire (par la revalorisation des salaires et des minimas sociaux) et l’investissement productif. Enfin, une grande réforme fiscale est nécessaire pour assurer un meilleur partage des richesses, plus favorable au monde du travail.

Pour compenser la hausse des cotisations patronales prévu par la réforme, le Medef a obtenu la promesse d’une réduction du coût du travail dès 2014. En s’engageant à baisser les cotisations sociales de la branche familiale, le premier ministre ne vous parait-il pas céder davantage à la pression du patronat qu’à celle des syndicats ?

Il est vrai que le résultat des négociations estivales apparaît aujourd’hui déséquilibré en faveur du patronat. Je ne vois pas ce qui pourrait justifier des concessions supplémentaires, sauf à considérer que la réforme des retraites doit être exclusivement portée par les salariés !

Il serait bon d’avoir un débat sérieux sur le niveau prétendument élevé du « coût du travail » dans notre pays. Je suis à cet égard stupéfait de voir un ministre socialiste de l’économie reprendre à son compte, sans aucun recul critique, les analyses du patronat.

Ce qui fait la compétitivité d’une entreprise, et d’un pays, c’est la qualité de la main d’œuvre, celle de ses infrastructures, c’est aussi la qualité de son modèle social. Plutôt que de s’engager dans une course folle au moins disant social, sachons valoriser nos atouts. Et investissons massivement dans la recherche, dans la formation, dans les services publics : à long terme, c’est ce qui garantira à la France de rester une grande nation.

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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 07:03

logo MLG 95-copie-1Chers amis, Chers Camarades,

Le 10 septembre prochain aura lieu la première manifestation contre la réforme des retraites à l'initiative de la CGT, de FO, de la FSU et de Solidaires.
La manifestation parisienne aura lieu à 14H et partira de République vers Nation.

Notre courant, Maintenant la Gauche, tient à se rendre à ce rendez vous pour venir saluer les manifestants et les organisateurs. Les responsables nationaux du courant seront présents à ce titre.
Si nous n'appelons pas à défiler en tant que Maintenant la Gauche courant du Parti Socialiste, les camarades du courant syndiqués et qui le souhaitent le feront d'ailleurs avec leur organisation syndicale, nous tiendrons un point fixe à côté du défilé de la manifestation.

Rendez vous est donc donné le 10 septembre à 14H devant le Léon de Bruxelles de la place de la République, 8 avenue de la République.

Je vous rappelle le communiqué de presse du courant sur la réforme annoncée le 27/08 par le Premier Ministre.

Je vous invite également à diffuser autour de vous l'appel des socialistes pour les retraites et à le faire signer.

Amitiés socialistes,
Frédéric FARAVEL
Mandataire fédéral

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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 13:45

DES MESURES DE PROGRES SOCIAL

logo MLG 95-copie-1Les mesures annoncées par le Premier Ministre à l’issue des concertations avec les partenaires sociaux comportent incontestablement des éléments de progrès, au service de la justice et de la lutte contre les inégalités. C’est vrai bien sûr avec la prise en compte de la pénibilité pour tous les salariés, des modes de calcul plus favorables pour les salariés à temps partiel (souvent des femmes) et les validations de trimestres pour les jeunes entrant sur le marché du travail (pour les périodes d’alternance et d’apprentissage).

UNE NECESSAIRE VIGILANCE SUR LES MODALITES DE FINANCEMENT

Pour répondre aux déficits financiers des régimes de retraite, nous rappelons notre attachement premier à une politique de lutte contre le chômage et pour la croissance, la plus à même d’accroitre significativement et mécaniquement les recettes engrangées.

Dans l’immédiat et pour résorber les déficits attendus d’ici à 2020, le Gouvernement a fait le choix d’une augmentation limitée des cotisations sociales des salariés et des employeurs. Ce choix, cohérent avec la logique du système par répartition et des retraites qui constituent un salaire différé, est bien plus pertinent et adapté que l’augmentation de la CSG un temps évoqué.

Toutefois, toute compensation de l’augmentation des cotisations employeurs « retraites » par la réduction d’autres cotisations employeurs (pour la branche famille notamment), serait économiquement et socialement injuste si elle s’opérait par une baisse des dépenses de la branche famille ou un transfert vers les seuls ménages (via la CSG ou la TVA).

La réforme du financement de la protection sociale ne doit pas être centrée sur la baisse du coût du travail mais sur des modalités de financement plus juste, dans le cadre d’une réforme d’ensemble des prélèvements fiscaux et sociaux qui est urgente.

Par ailleurs, alors que la réforme présentée aujourd’hui fait l’impasse sur cette question, il est souhaitable de compléter les sources de financement par une mobilisation des revenus financiers et du capital, conformément aux propositions faites par le Parti Socialiste en 2010 comme en juillet 2013.

UN ALLONGEMENT DE LA DUREE DE COTISATION INACCEPTABLE

En revanche, le choix d’un allongement de la durée de cotisation au-delà de 2020 et jusqu’en 2035 va inéluctablement réduire le niveau des retraites d’un grand nombre de français, va à rebours du grand progrès toujours défendu par la gauche à savoir la réduction du temps de travail tout au long de la vie et pénalise l’emploi des jeunes.

Alors que le PS a été entendu sur la non-désindexation des retraites, la situation des femmes où la CSG, nous regrettons que le gouvernement accepte quel que soit la situation économique et de l’emploi en 2020 un allongement quasiment automatique et irréversible (alors que la structure démographique des régimes redevient favorable après 2035), et particulièrement élevé puisque correspondant à 2/3 des gains d’espérance de vie ( or on sait que l’espérance de vie en bonne santé, elle n’augmente pas).

Le Parti socialiste, tout comme les groupes parlementaires, ont vocation à débattre désormais des propositions gouvernementales.

Télécharger le communiqué >>>

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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 07:18

Le premier ministre vient d’annoncer une réforme des retraites qui devra être examinée par le Parlement.

Si des décisions positives sont prévues comme une véritable prise en compte de la pénibilité, du temps de travail des jeunes apprentis ou en contrats aidés, et de la situation des femmes en particulier celles qui travaillent à temps partiel, la décision de rallonger la durée de cotisations, après 2020 faire peser de graves risques de baisse des retraites de nos concitoyens.

Les propositions faites par le gouvernement sont très en deçà des positions du PS qui n’envisageait cette hypothèse qu’au cas où le niveau de croissance et d’emploi, à cette échéance, ne permettait pas de financer le système par répartition et limitait de manière stricte l’accroissement de cette durée bien en deçà des règles automatiques fixées par la loi Fillon, que la gauche a fortement contesté. Nous ne pouvons accepter un allongement d’un trimestre tous les 3 ans après 2020 et les 43 annuités en 2035.

S’agissant du financement, si un accroissement des cotisations paraît nécessaire, il est indispensable de mieux faire participer le capital, comme les entreprises qui font d’importants profits et ont peu de salariés.

En tout état de cause, le gouvernement doit clarifier son intention et sa position après les déclarations du MEDEF qui prétend obtenir une nouvelle baisse du « coût » du travail , dont on sait qu’il n’est pas la cause principale des difficultés de compétitivité. Il serait inacceptable qu’on fasse payer aux salariés et aux consommateurs un substitut aux cotisations des entreprises, car cela reviendrait à leur faire payer l’intégralité de la réforme des retraites.

Marie-Noëlle Lienemann
Sénatrice PS de Paris, animatrice du courant "Maintenant la Gauche"

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26 juillet 2013 5 26 /07 /juillet /2013 13:27

La direction du Parti Socialiste a souhaité organiser un débat sur la réforme des retraites avant de connaître le projet de loi du gouvernement. Inlassables militants de l’autonomie du Parti, nous avons salué cette démarche. Nous avons donc participé au groupe de travail mis en place sur le sujet. Nous avons également apporté notre contribution (écrite) avec la lettre adressée aux parlementaires le lundi 8 juillet.

retraites-notre-reforme-108049.pngLe 9 juillet, un texte a été proposé aux membres du Bureau National. Avant d’en discuter le contenu, nous avons souhaité discuté du principe même de l’opportunité d’une « réforme des retraites » dans un climat social très dur. Nous pensons en effet que rien ne justifie socialement, économiquement ou  financièrement, d’en demander plus aujourd’hui aux Français. Nous souhaitions donc soumettre au vote la question du calendrier de la réforme, que nous jugeons largement précipité et essentiellement motivé par le souci de répondre aux « préconisations » de la Commission. Cela nous a été refusé. Nous avons indiqué que nous poursuivrons notre combat au sein du groupe parlementaire et auprès de l’exécutif pour convaincre que la réforme des  retraites n’est ni urgente, ni opportune. L’urgence est à un plan de relance et à la création d’emplois.

Sur le fond, le texte présenté par la direction, s’il est loin d’être satisfaisant, marque néanmoins une rupture nette avec l’esprit et la lettre du funeste « rapport Moreau ». En effet, le PS s’engage à refuser la désindexation des pensions, qui aurait conduit à ne baisse drastique de revenu des retraités. Il reprend largement les propositions que le Parti, alors engagé aux côté des manifestants contre la réforme Fillon,  avait formulées en 2010, tant du point de vue des objectifs (prise en compte de la pénibilité, résorption des inégalités femmes/hommes, âge légal du départ à la retraite) que des moyens financiers (contribution du capital au financement du système par répartition, légère hausse des cotisations).

Restent pour nous deux points de désaccord.

D’abord, nous maintenons que le fameux « déficit de la branche des retraites » est largement conjoncturel. Si, selon les prévisions actuelles, il devrait atteindre 20Mds d’euros en 2020, c’est essentiellement du fait de la rechute de l’activité et de l’emploi. C’est donc en donnant clairement la priorité à la lutte contre le chômage de masse que nous parviendrons à assurer la pérennité du système.

Deuxième point de désaccord, et non des moindres, le texte de la direction précise qu’à partir de 2020, « l’allongement de la durée de cotisations reste est possible : il devra prendre en compte l’environnement économique et ne pas excéder la moitié des gains d’espérance de vie en fonction de la situation économique  ». La prudence de cette position est évidemment préférable à la brutalité des affirmations complaisamment relayées depuis des années, il n’en reste pas moins que nous prônions un engagement plus ferme : selon nous, l’allongement de la durée de cotisation requise pour avoir droit à une retraite à taux plein n’est pas souhaitable et structurellement pas nécessaire ! Pour nous, si l’on vit plus longtemps c’est en partie grâce à la retraite à 60 ans !

Nous savons aussi que l’allongement de la durée de cotisation réduit le niveau des retraites  et risque d’accroitre le nombre de retraités pauvres. On ne peut l’accepter.

En outre, retarder d’une manière ou d’une autre l’âge de départ en retraite, alors qu’on ne peut espérer un retour au plein emploi avant longtemps, ne peut qu’aggraver le chômage : celui des jeunes, confrontés à une pénurie de postes de travail ; celui des seniors, obligés d’attendre  plusieurs années dans une situation précaire entre le moment où ils cessent de travailler et celui où ils peuvent faire valoir leurs droits à la retraite.

Pour cette raison au moins, nous ne pouvions voter en faveur du texte présenté par la direction. Notre ABSTENTION témoigne de notre satisfaction de voir les positions les plus rétrogrades du patronat clairement rejetées par le Parti ainsi que l’idée de toucher, dès à présent, à la durée de cotisation.  Mais elle constitue aussi un appel à la vigilance afin que le gouvernement prenne en compte les mesures immédiates préconisées par la PS et sache résister aux injonctions des libéraux  d’engager une «  réforme structurelle » de notre système de retraite. La gauche au pouvoir doit consolider l’un des éléments essentiels de notre modèle social et à soutenir le pouvoir d’achat de nos concitoyens durement éprouvés par la crise.

Retrouvez ci-dessous la lettre aux parlementaires

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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 15:15

Retraites, le PS contredit le gouvernement
L'Humanité - 11 juillet 2013

maurel1107.jpgLe bureau national du PS, avec le soutien de son aile gauche, a adopté, mardi soir, des propositions de réforme des retraites qui prennent quelques distances avec le rapport Moreau, y compris sur les pistes de financement.

Le courant d’Emmanuel Maurel, "Maintenant la gauche" considère que le texte comporte « des avancées considérables »

Sur les retraites, ça commence à bouger au PS, comme le montre le texte intitulé « Consolider et rendre plus juste notre système de retraites », adopté mardi soir par le bureau national du PS. Ce dernier prend quelques distances avec les préconisations du rapport Moreau qui semble, pourtant, être le livre de chevet du gouvernement.

Alors que ce rapport propose un allongement immédiat de la durée des cotisations des salariés – recommandation que fait sienne François Hollande –, le PS se déclare non seulement « opposé à un nouveau relèvement des bornes d’âge », mais aussi contre « l’accélération du calendrier de l’allongement de la durée de cotisation ». Même si celle-ci lui semble possible après 2020… De même, le PS « refuse de régler le problème de financement par une désindexation des pensions » sur l’inflation, contrairement au rapport Moreau. Lequel, par ailleurs, n’aborde pas la possibilité d’autres sources de financement tandis que le PS ouvre la possibilité, sans en détailler cependant les ambitions, de « mettre à contribution les revenus du capital ». Enfin, la déclaration du PS témoigne de quelques premières avancées en direction des femmes, avec « une majoration forfaitaire par enfant » des annuités de cotisation, des jeunes, avec « la prise en compte d’une partie des études » ou de la pénibilité, avec « la définition de politiques de compensation ».

C’est la raison pour laquelle, si le secrétaire national du PS, Harlem Désir, se félicite de l’adoption d’un texte où le PS « affirme (son) objectif de garantir le système de retraite par répartition », son aile gauche se dit satisfaite. Le courant du ministre Benoît Hamon, Un monde d’avance, a voté ce texte car il « fixe les lignes rouges à ne pas franchir ». Quant à celui d’Emmanuel Maurel, Maintenant la gauche, tout en s’abstenant en raison de « divergences sur le calendrier » de la réforme des retraites, il considère que le texte comporte « des avancées considérables ». Reste à savoir ce que fera le gouvernement de ces propositions du premier parti de la majorité.

PCF : un signe encourageant

Pour Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, la déclaration du PS sur les retraites « porte la marque des inquiétudes qui s’expriment face au risque d’une réforme de régression du droit à la retraite ». Notant les premières avancées contenues dans cette déclaration, le dirigeant communiste estime qu’elles sont « un encouragement à amplifier la mobilisation » car, dit-il, « il faut aller beaucoup plus loin » en matière de « financements alternatifs » pour garantir « le droit à la retraite à soixante ans, ADN de la gauche ».

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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 09:31

Le Parti socialiste a adopté mardi 9 juillet ses propositions de réforme des retraites, dont l'objectif est de « garantir le niveau des retraites » en refusant toute « désindexation » des pensions par rapport à l'inflation et a esquissé des pistes de financement, comme « la contribution des revenus du capital » ou « la contribution des retraités les plus aisés ».

Emmanuel Maurel est le chef de file de Maintenant la gauche, courant qui s'est abstenu quant à l'adoption du texte.


Emmanuel Maurel, vice-président du Conseil... par rfi

Emmanuel Maurel : « J'ai quand même la satisfaction de voir que la position officielle du Parti socialiste aujourd'hui tourne le dos à ce que le rapport Moreau avait de plus néfaste, et notamment lorsqu'il proposait la désindexation des pensions. »

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