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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 07:43

Retrouver les discours d'Emmanuel Maurel, secrétaire national aux universités d'été, vice-président de la Région Île-de-France, de Thierry Marchal-Beck, président du Mouvement des Jeunes Socialistes, et de Martine Aubry, Première secrétaire du PS.


Plénière de cloture 2012 par PartiSocialiste

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 07:25


Le discours d'Emmanuel Maurel vendredi 24 août 2012 par PartiSocialiste


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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 16:52

 

Lenouvelobs.fr - le 21-08-2012 à 15h01 - Mis à jour à 17h38 -Par 

 

Pour les dirigeants socialistes, l'université d'été doit permettre au PS de trouver sa place dans le débat politique. Interview de l'organisateur, Emmanuel Maurel

emmanuel_maurel_point_presse_2012.jpgEmmanuel Maurel, secrétaire national, organise pour la quatrième fois le rendez-vous annuel du parti. Après la victoire à la présidentielle et aux législatives, le PS cherche à se positionner aux côtés du gouvernement et du pouvoir en place. Un exercice pas évident à La Rochelle sur fond de mélodrame local entre Ségolène Royal et Olivier Falorni.

Est-ce différent d'organiser une université d'été quand on a gagné les élections ?

- La première grosse différence, c'est qu'on était très en retard, parce qu'on a attendu les résultats des élections pour commencer la préparation. Le souci principal, c'était que ça reste l'université d'été du parti et que ça ne soit pas un séminaire gouvernemental. On a donc fait attention avec Martine Aubry dans la programmation, à ce qu'il y ait des jeunes parlementaires, des secrétaires nationaux, des intellectuels, et pas seulement des ministres.

On ne voulait pas que ces trois jours servent à tracer une feuille de route de l'action du gouvernement. Ils doivent être le rendez-vous du PS et la rentrée politique du parti.

Quels sont les grands rendez-vous durant ces trois jours ?

- Jean-Marc Ayrault sera là pour une séance plénière le samedi. Ca sera une discussion à bâtons rompus avec les militants et les jeunes. Il ne voulait pas préparer de grand discours. Il y aura aussi la réunion avec tous les représentants des syndicats juste avant. La séance de clôture dimanche avec Martine Aubry sera l'occasion de réfléchir sur les questions idéologiques avec de nombreux intellectuels. En tout, il y aura 34 ateliers, 10 séances plénières, et du côté des jeunes socialistes, une vingtaine d'ateliers et 5 plénières.

On a aussi reconduit le festival du film. "L'Exercice de l'Etat" sera diffusé ce qui permettra d'alimenter la réflexion. Et enfin les militants pourront aussi se retrouver à la grande librairie. L'année dernière, on avait eu des ventes de livre record, ce qui montre que nos militants ne s'intéressent pas qu'à la politique, mais aussi à la littérature. 

Il n'y a pas de ministres écolos ou de représentants du Front de gauche...

- C'est un choix qu'on a fait avec la première secrétaire. On a invité des interlocuteurs des partis qui participent à la majorité gouvernementale, comme Pascal Durand pour EE-LV ou Jean-Michel Baylet pour le Parti radical de gauche, ou Jean-Pierre Chevènement pour le MRC, mais pas les ministres de ces partis. On veut que ça reste une réunion du PS.

Par ailleurs, les membres du Front de gauche ne participent pas à la majorité, nous ne les avons donc pas contactés. Mais il y aura comme chaque année un stand du journal L'Humanité bien sûr.

Y-a-t-il eu un débat sur la possibilité d'organiser l'université ailleurs après la défaite de Ségolène Royal face au dissident Olivier Falorni ?

- Le débat a duré à peine 15 minutes au Bureau national, avant qu'on décide de maintenir l'évènement à La Rochelle. Pour des raisons pratiques, c'était compliqué de changer de lieu au dernier moment et d'improviser. Et puis c'est une ville très adaptée à ce genre de manifestation et qui rappelle plein de souvenirs très sympathiques aux socialistes.

D'autre part, je pense que nous n'avons pas à bousculer nos calendriers et notre organisation pour un épisode local, certes regrettable. Le cas Olivier Falorni n'est pas quelque chose qui m'obsède.

Quelle affluence attendez-vous et quel coût cela a-t-il pour le PS ?

- Il y aura environ 4 000 socialistes comme chaque année. Parmi eux, on compte 600 jeunes socialistes qui organisent une partie de leur programme à part. Les journalistes seront 700, ce qui est un peu moins que l'année dernière où 900 journalistes étaient accrédités. Je ne sais pas quel est le coût global de tout ça. Mais ça ne représente pas une grosse dépense pour le parti parce qu'en général on est presque à l'équilibre. Les participants payent une inscription autour de 50 € et ça finance quasiment l'ensemble.

Interview d'Emmanuel Maurel, secrétaire national du PS chargé de l'organisation de l'université d'été, réalisée le 21 août 2012, par Nicolas Chapuis.

 

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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 15:29

Lienemann100 jours

Il y a une sorte de rituel sur ce chiffre qui ne revêt en réalité aucune signification politique surtout lorsque la date retenue tombe en plein mois d’Août ! Nombre de Français sont en vacances et bénéficient des congés payés, même si, hélas, plus de 40% d’entre eux n’ont pas les moyens de profiter à plein de ce temps libre et ne partent pas.

En réalité si l’on veut faire un premier et nécessaire sommaire bilan de l’action du nouveau président, la date de la fin de session parlementaire eut été mieux choisie.

Prenons donc l’exercice avec distance et retenons surtout ce qui paraît essentiel pour la rentrée.

Il a d’abord ce qui était prévu au calendrier du changement publié à quelques jours du premier tour de la présidentielle et qui a de fait une forte valeur d’engagement. On retiendra bien sûr toutes les mesures déjà mises en oeuvre, car on a trop souvent la fâcheuse habitude de vite les oublier puisqu’acquises. C’est le cas de l’augmentation de 25% de l’allocation de rentrée scolaire, de la retraite à 60 ans pour ceux qui ont travaillé tôt, de la réduction du train de vie des ministres et du chef de l’Etat, de la création de postes pour limiter,dés cette rentrée,les effets de la politique de suppression massive de poste dans l’Education Nationale, l’encadrement des loyers de relocation, des mesures fiscales importantes permettant 7 Milliards de recettes nouvelles avec l’abrogation de la TVA dite «sociale» et de l’exonération des heures supplémentaire pour les entreprises de plus de 20 salariés, la création d’une contribution exceptionnelle sur l’ISF et des banques, d’une taxe de 3% sur les dividendes versés aux actionnaires et sur le secteur pétrolier, l’augmentation de la taxe sur les transactions financières de 0,1 à 0,2% et le rétablissement de la TVA sur le livre à 5,5%.

Il y a aussi une différence de pratique politique qui n’est pas sans importance : le refus de la provocation, de l’agitation permanente, de la proximité et la complaisance avec les plus riches, de la recherche systématique de boucs émissaires et de la division entretenue entre les français. Elle est manifeste avec le lancement de la conférence sociale, l’attention portée aux salariés.

On le voit bien cependant, la gravité de la situation économique et sociale, une crise européenne et mondiale qui s’affirme, la désindustrialisation qui se poursuit avec des plans sociaux redoutables sont autant de signes qui imposent des réactions urgentes et des réformes structurelles. C’est tout particulièrement vrai s’agissant des moyens et des interventions renforcés de l’Etat dans l’économie, de la redistribution des richesses, des droits des salariés et des actions contre les licenciements et pour l’emploi, de la mobilisation collective pour le redressement économique, la transition énergétique, et la relance de nos exportations.

De ce point de vue les retards pris dans la mise en oeuvre de certaines mesures prévues au calendrier du changement ne sauraient perdurer. C’est le cas du doublement du plafond du livret A, de la réforme fiscale et de la caution solidaire pour les jeunes locataires. Certains engagements prévus dans les 60 présentés par François Hollande deviennent particulièrement urgents comme l’obligation d’accepter une reprise en cas de fermeture d’entreprise, l’encadrement strict des licenciements économiques pour combattre les licenciements boursiers ou la création rapide de la banque publique d’investissement et ce dossier doit mobiliser toute notre attention car on ne saurait se satisfaire d’une simple fusion des outils existants OSEO et le FSI, les fonds régionaux. Il faut doter cette banque d’une capitalisation suffisante et veiller à ce que les critères d’obtention des prêts, singulièrement aux PME, ne soient pas aussi malthusiens qu’actuellement. Car il faut le souligner les banques continuent à asphyxier les petites et moyennes entreprises, entraînant des faillites. Plus largement, il faut repenser les aides d’Etat aux entreprises et privilégier les prises de capital sur des allégements de cotisations sociales surtout dans des secteurs qui n’en ont guère besoin comme la grande distribution. De ce point de vue certains secteurs stratégiques méritent d’être re-nationaliser c’est le cas de GDF et du secteur énergétique. Il s’agit de repenser l’équilibre des forces pour reprendre la main, collectivement, sur notre économie. Pour ce faire retrouvons, avec des formes contemporaines, la vision d’une économie mixte, ou disons plutôt plurielle, fondée sur une complémentarité entre les secteurs privé, public et de l’économie sociale et solidaire. Car chacun voit bien que dans un monde où la domination du capital fait le pouvoir et sa rémunération demeure privilégiée, on ne peut rester, à ce point vulnérables à l’âpreté du gain des investisseurs et actionnaires.

Reste la grande question européenne qui est bien sûr essentielle. Les annonces, partout en Europe,de récession ou de très faible croissance exigent, bel et bien, une profonde réorientation de l’Europe. Si François Hollande a pu permettre la mise en place d’un pacte de croissance – modeste,certes, mais qui a le mérite d’exister-, la réalité oblige à constater que le traité de stabilité, TSCG, est maintenu dans les même termes que celui signé par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. L’économiste Élie Cohen, peu suspect de gauchisme et d’eurosepticisme disait qu’il s’agit d’une goutte de croissance dans un océan d’austérité. Il faut comme le prévoyait le calendrier du changement : modifier -en plus de compléter- le traité.

L’aggravation de la situation justifie une véritable renégociation et pour ce faire mieux vaut clairement refuser de le ratifier et ne pas accepter de mettre en œuvre, à marche forcée, des politiques de restriction draconienne des budgets, des protections sociales dont l’OCDE constatent qu’elles obèrent la croissance et les capacités effectives de réduire les déficits !

Nous auront ces débats, à la rentrée, au parlement, au PS. Mais il est essentiel d’y associer les Français qui doivent se faire entendre même hors période d’élections. Car rien ne serait pire que notre démocratie vacille sous l’effet conjugué d’un vote d’extrême droite et d’une abstention nourrie des frustrations accumulées de notre peuple qui aspire au changement et refuse de voir se dérouler inexorablement le rouleau compresseur du libéralisme, du capitalisme financier et d’une mondialisation destructrice.

En tout cas résistons aux attaques de la droite, du MEDEF et des libéraux qui vont tenter de ressortir de leurs cartons des recettes éculées mais dangereuses comme la flexibilité du travail, le rapport Attali sur la réduction de la voilure de l’Etat et une nouvelle étape de dérégulation. On connaît la musique, c’est aussi celle des mémorandum imposés par la commission européenne ou le FMI. La gauche ne doit, en aucun cas, se laisser piéger ou dériver dans cette direction qui de plus, est une impasse.

Le Congrès du PS aura bien sûr à débattre et choisir la voie à suivre. Il ne saurait se réduire à la question du soutien au gouvernement mais réfléchir aux conditions de sa réussite qui est notre cap commun. Le PS doit pouvoir intervenir sur les orientations et priorités gouvernementales mais aussi proposer une véritable stratégie de sortie crise pour notre pays et l’Europe.

Qui ne voit qu’il faudra proposer des ruptures et avoir le courage de les engager. Jaurès parlait d’évolution révolutionnaire indiquant «Ce n’est pas par l’effort ou la surprise d’une minorité audacieuse, c’est par la volonté claire et concordante de l’immense majorité des citoyens, que s’accomplira la révolution socialiste. Qui compterait sur la faveur des événements ou les hasards de la force, et renoncerait à amener à nos idées l’immense majorité des citoyens, renoncerait par là même à transformer l’ordre social

Cette conviction partagée, il faut la construire par l’action gouvernementale, locale mais aussi par le combat idéologique contre les libéraux, les droites, mais surtout, pour nos valeurs et autour d’une alternative.

Voilà notre feuille de route.

Marie-Noëlle Lienemann

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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 12:36

Mercredi 25 juillet, Un Monde d’Avance organisait à Paris une conférence de presse commune avec l’aile gauche du SPD : Forum Demokratische Linke 21. Animée par Barbara Romagnan, Liem Hoang Ngoc et Pouria Amirshahi pour UMA et Veit Swoboda, secrétaire général de Forum DL 21, cette présentation a permis de mettre à jour les grandes convergences entre nos deux formations sur l’analyse de la crise et les solutions à mettre en œuvre en Europe. Démontrant ainsi que le PS et la gauche du PS ne sont pas isolés en Europe.

Conférence de presse UMA du 25.07.12
Cfce_presse_UMA_ForumDL21_25-07-2012.jpgDe gauche à droite : Pouria Amirshahi, Députée des Français de l’étranger, Veit Swoboda, SG de DL21, Barbara ROMAGNAN, Députée du Doubs, Liem Hoang Ngoc, Député européen

Barbara Romagnan (députée du Doubs) :

La présence du représentant de Forum DL 21 prolonge et renforce notre démarche engagée avec la signature commune de l’«Appel des députés pour le changement», présenté en préambule de notre contribution. Celle-ci ne correspond évidemment pas à une simple et pauvre volonté de se démarquer, encore moins une façon de marquer une défiance. Nous sommes tous loyaux et en plein soutien du gouvernement. Mais la vie du Parti socialiste ne se résume pas à la vie du gouvernement. Notre analyse est que la liberté de ton qu’il y a pu avoir pendant le débat des conventions ou les primaires socialistes, ont permis de faire gagner la gauche. Faire vivre le débat, c’est donc une manière d’être utile à la gauche, au gouvernement, à François Hollande, de faire en sorte que cette expérience de gauche soit réussie. Nous avons donc souhaité verser aux débats du congrès un certain nombre de réflexions et de propositions.

Faire sauter le verrou libéral en Europe. Pour pouvoir mettre en œuvre ce pourquoi on a été élu, il est nécessaire, à défaut d’être suffisant, de faire sauter un certain nombre de verrous libéraux en Europe. L’Europe n’est pas libérale par nature, elle l’est par des décisions et des choix politiques ce qui signifie qu’on peut inverser cette tendance. Pour cela, on a évidemment besoin de trouver des marges de manœuvre et notre stratégie, c’est notamment de créer des alliances en Europe, en particulier avec les Allemands, acteurs majeurs de la construction européenne.

Le calendrier de résorption de la dette n’est pas raisonnable. Bien sûr, il faut résorber la dette, mais notre sujet c’est celui du calendrier et des priorités. Le programme sur lequel s’est engagé François Hollande s’appuyait sur une perspective de croissance qui était aux alentours de 1,7. Aujourd’hui on parle plutôt de 1,2 voire moins. L’agenda européen de résorption du déficit étant extrêmement contraint, il ne permettra pas de respecter les engagements pris lors de la campagne. Il n’est pas raisonnable de s’astreindre à un tel calendrier.

Pour une Europe démocratique. Européens fédéralistes convaincus, nous n’avons pas de souci avec le dessaisissement de la souveraineté nationale au profit de la souveraineté européenne mais à la condition que celle-ci soit démocratique. Le problème aujourd’hui, c’est qu’un pouvoir national démocratique, résultat d’une élection, serait transféré à une autorité sans aucune légitimité en la matière justement parce que non élue. C’est bien aux citoyens de décider ce qu’on doit faire des deniers publics et des politiques qui vont être menées.

En France aussi, changer le rapport au pouvoir.  Le congrès est aussi pour nous l’occasion de réaffirmer des choix forts qui ne sont pas impactés par le verrou libéral. Parmi ces options fondamentales sur la question du rapport au pouvoir et de la démocratie,  le non-cumul des mandats est un élément hautement symbolique. La démocratie ne se résume pas à cela, mais pour re-crédibiliser la politique, il faut avoir un soutien citoyen. Cela passe notamment par le respect de cet engagement  et sa mise  en œuvre urgente sans attendre encore 2014, 2015 ou je ne sais combien.

Veit Swoboda (secrétaire général de Forum DL 21) :

Les ailes gauches au PS comme au SPD ont un vrai rôle à jouer aussi bien dans leurs propres partis qu’à l’extérieur, pour débattre et  pour définir des pistes alternatives. Fort de ses députés au Bundestag et dans les Länder, le Forum DL 21 milite au sein du SPD pour une réorientation de la construction européenne, ainsi que pour la mise en place d’une coalition «rouge-verte» (SPD et Verts) en vue des élections de septembre 2013. Il y a quatre semaines, 23 députés issus de Forum DL 21 ont voté contre le Pacte budgétaire, le dénonçant comme «politiquement faux, économiquement aberrant et socialement injuste, et ne permettant pas de surmonter la crise» (cf. l’explication de vote de Hilde Mattheis, leader du sous-groupe parlementaire de la gauche du SPD).

Le Pacte budgétaire, un mauvais traitement fondé sur un diagnostic erroné. Le Pacte Budgétaire contraint les Etats à des coupes budgétaires alors même que l’économie se rétracte : il en résulte donc une accélération de la chute libre de l’économie. Cette politique budgétaire procyclique aggrave la crise dans la zone européenne.  Le Pacte budgétaire, c’est l’austérité, soit la plus mauvaise réponse possible au problème de la dette. Il est donc évident que la politique Merkelienne a échoué. Sa thérapie, ordonnée depuis deux ans, ne guérit pas le malade, au contraire, elle le rend plus malade.

Faire plus pour la croissance. Le Pacte Budgétaire est un «frein à la croissance» (NB : la règle d’or est appelée «frein à la dette» en allemand). Pourtant, pour sortir de la crise, il faut une relance par la croissance. Il faut laisser du temps aux pays du sud de l’Europe, Grèce, Italie, Espagne, pour résorber leurs déficits et renforcer les mécanismes de sauvetage. Toute l’Europe ferait les frais d’une faillite de la Grèce ! Ce dont l’Europe a besoin, c’est d’une politique de croissance, des investissements, une politique du travail et une fiscalité juste. La politique de contraction des salaires menée en Allemagne aggrave les déséquilibres au sein de l’Europe : il faudrait au contraire une augmentation des salaires afin de renforcer la demande intérieure.

Pour une Europe libre, sociale et solidaire. Il faut une harmonisation fiscale, faire payer les profiteurs de la crise avec la taxe sur les transactions financières, mais aussi la séparation des activités de dépôt et de spéculation dans les banques, la régulation des fonds spéculatifs et la mise en place d’une agence publique de notation à l’échelle européenne. Il faut permettre à la Banque centrale européenne de mener une véritable politique monétaire et mettre en place des eurobonds.

La victoire de François Hollande en France a été perçue comme un premier signal positif qu’un vrai changement était possible en Europe. Car, face à cette politique européenne d’austérité, François Hollande incarne un contre-modèle. Cette victoire représente en outre pour le SPD un espoir de remporter les élections en septembre 2013.

Liem Hoang Ngoc (eurodéputé) :

Lors du dernier sommet européen, François Hollande a réussi à installer l’idée que la vision d’Angela Merkel n’est pas la seule possible. Comme le démontre la présence de Veit Swoboda, le débat ne se résume pas à une confrontation entre la France et l’Allemagne, comme dans un match de foot. Un fédéralisme progressiste est bel et bien réalisable. Il est défendu de part et d’autre du Rhin et dans toute l’Europe, comme en témoignent les propositions défendues par Forum DL 21. Celles-ci sont également celles que les socialistes et sociaux-démocrates français et allemands défendent désormais au Parlement européen : des politiques économiques contracycliques, une taxation des transactions financières, une agence de notation européenne indépendante, etc.

Lors du sommet, une vis du verrou a sauté. Mais, dans un verrou, il y a quatre vis : il faudra faire sauter les trois autres. Ceci est d’autant plus urgent que l’actualité, marquée par les risques de défaillance en Espagne et en Grèce, place les propositions que nous faisons au premier plan. Celles-ci pourront être exploitées lors des prochains sommets.

Renégocier le calendrier de réduction des déficits. La conjoncture s’est dégradée bien au-delà que ce que certains prévoyaient, compromettant la possibilité de revenir à l’objectif d’un déficit de 3% du PIB en 2013. L’hypothèse de croissance formulée par le précédent gouvernement était de 1,7%. Le consensus des économistes table désormais sur une croissance de 0,8% en 2013. Lors des prochains sommets, il faudra demander une renégociation du calendrier de réduction du déficit. Il faudra le faire avec nos partenaires italiens et espagnols, et avec l’appui du SPD. Ceci est nécessaire pour favoriser la reprise et éviter la spirale infernale de la récession et des déficits.

Sortir les dépenses d’investissement du calcul des déficits. Nous proposons de concentrer la « discipline » sur les budgets de fonctionnement, notamment en appliquant notre réforme fiscale (à cet égard, le débat fiscal qui s’est engagé à l’Assemblée nationale et au Sénat est d’excellent augure). Cela permettrait aux Etats et à leurs collectivités territoriales de relancer  l’investissement pour favoriser le redressement productif. Cette proposition est défendue par le groupe Socialiste et Démocrate au Parlement européen. Elle l’est aussi par Mario Monti, le chef de l’exécutif italien, pourtant adepte des réformes structurelles libérales.

Agir aussi au plan national. Un seul exemple : il y a aujourd’hui un débat sur le transfert des cotisations sociales vers l’impôt pour favoriser l’emploi. Il faut naturellement une fiscalité plus favorable à l’emploi, mais en évitant à tout prix la TVA, injuste. Il faut pour cela remplacer d’un côté (côté ménages) la cotisation par une CSG, mais en  rendant cette CSG progressive. Ceci est possible en la fusionnant, comme le propose le Parti, avec l’Impôt sur le revenu. Il faut, d’un autre côté (côté entreprises), substituer à la cotisation patronale une contribution sur l’ensemble des richesses créées (incluant salaires et profits), que nous proposons d’appeler une "CSG entreprises".

Faire du PS un véritable laboratoire à idées. Le congrès doit être le moment de définir la place du parti dans un contexte où la gauche exerce le pouvoir.  Le pouvoir, c’est la recherche permanente du meilleur compromis possible, compte tenu des rapports de force en présence dans la société. Mais, parce que l’exécutif est nécessairement tenu par la recherche de tels compromis, le Parti doit prendre le relai. Il doit être un laboratoire à idées dans lequel le gouvernement doit pouvoir puiser des propositions. C’est dans cet esprit qu’a été écrite la contribution.

Nous nous sommes engagés dans le développement d’une nouvelle stratégie des gauches européennes. Cela n’avait pas été fait en 1997 lorsque 12 des 15 pays de l’Union européenne étaient dirigés par des gouvernements à majorité socialiste ou social-démocrate. Cette stratégie a eu pour point de départ l’élection de François Hollande. Pour sa poursuite, nous comptons beaucoup sur les élections en Allemagne en septembre 2013.

Aujourd’hui le débat existe au sein du PS et du groupe parlementaire. Et, comme le disait justement Barbara, pour être utile au pays, il faut que le congrès du PS ne soit pas uniquement occupationnel. C’est pourquoi le débat nous semble véritablement utile et nous voulons le mener librement. Nous sommes conscients que la démarche de transformation sociale ne peut se faire en un jour. Mais il y une nouveauté majeure dans ce congrès, c’est l’apport de cette démarche transnationale de deux visions progressistes en Europe, qui représente un solide point d’appui.

Cfce_presse_UMA_ForumDL21_Hamon_25-07-2012.jpg

Pouria Amirshahi (Député des Français de l’étranger)

Nous nous sommes engagés dans le développement d’une nouvelle stratégie des gauches européennes. Cela n’avait pas été fait en 1997 lorsque 12 des 15 pays de l’Union européenne étaient dirigés par des gouvernements à majorité socialiste ou social-démocrate. Cette stratégie a eu pour point de départ l’élection de François Hollande. Pour sa poursuite, nous comptons beaucoup sur les élections en Allemagne en septembre 2013.

Aujourd’hui le débat existe au sein du PS et du groupe parlementaire. Et, comme le disait justement Barbara, pour être utile au pays, il faut que le congrès du PS ne soit pas uniquement occupationnel. C’est pourquoi le débat nous semble véritablement utile et nous voulons le mener librement. Nous sommes conscients que la démarche de transformation sociale ne peut se faire en un jour. Mais il y une nouveauté majeure dans ce congrès, c’est l’apport de cette démarche transnationale de deux visions progressistes en Europe, qui représente un solide point d’appui.

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 09:38

logo.jpgChers Amis, Chers Camarades, 

Nous avons pendant quatre ans participé à une dynamique collective autour de la motion "Un Monde d'Avance". Quatre ans plus tard, après avoir largement participé à la reconstruction militante et politique du PS, après avoir fortement nourri les débats qui ont permis à notre Parti de construire un projet fort et ambitieux, et après la victoire aux élections présidentielle et législative, "Un Monde d'Avance", avec Benoît Hamon et Henri Emmanuelli, a décidé de déposer une contribution générale lors de la première phase du congrès de Toulouse à venir. Nous vous invitons bien évidemment à en lire la version quasi définitive et à la signer en vous rendant à l'adresse : http://unmondedavance.eu/


Parallèlement ou plus exactement de manière complémentaire, de nombreux camarades du courant ont choisi de déposer quelques autres contributions générales, la procédure du congrès autorisant désormais à signer plusieurs contributions générales. Ainsi, nous attirons votre attention sur deux d'entre elles :

1- La première d'entre elles s'intitule "Le temps de la gauche", vous pouvez en lire la version complète et définitive ici : http://www.letempsdelagauche.fr/texte-de-la-contribution/ et y apporter votre signature http://www.letempsdelagauche.fr.

2- La deuxième est intitulée "Redistribuer les richesses" que vous nous proposons de retrouver à l'adresse suivante : http://www.redistribuer-les-richesses.eu/

La période de dépôt des motions (avec des textes plus complets et plus denses), sur lesquels nos camarades socialistes auront à se prononcer, viendra en septembre et nous travaillons d'ores-et-déjà à rassembler largement pour que nos camarades de la motion C et au-delà œuvrent au débat d'idées, au moment où la gauche est confrontée à d'importants défis.

Amitiés socialistes,

Frédéric FARAVEL
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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 17:48

Lienemann : "Je ne me sens pas le moral de ratifier le traité" européen

Le Point.fr - Publié le 11/07/2012 Par

La représentante de la gauche du PS juge que le président Hollande "n'a pas obtenu un accord satisfaisant" face à Angela Merkel.


Mardi politique – Marie-Noëlle Lienemann par rfi

Marie-Noëlle Lienemann, représentante de la gauche du PS, qui déposera une contribution dans le cadre de la préparation du congrès de Toulouse, n'a pas l'intention de garder sa langue dans sa poche. Si elle ne conteste pas à François Hollande de bons débuts, elle regrette fortement la manière dont ont été gérées les négociations sur le traité budgétaire européen avec Angela Merkel. "Pour ma part, je considère que l'accord n'est pas satisfaisant", déplore-t-elle au micro de RFI, lors de l'émission Mardi politique, en partenariat avec Le Point, France 24 et 20 Minutes.

Conçu par Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande début 2012 pour lutter contre les déficits, ce texte était contesté par François Hollande, qui avait promis qu'une fois élu président il le renégocierait pour obtenir un volet croissance. Il n'en sera rien : le texte version Sarkozy-Merkel sera soumis à la ratification du Parlement français à la rentrée, tandis qu'un pacte de croissance est prévu, mais à part.

"C'est le même texte, stricto sensu !" s'enflamme l'ancienne ministre déléguée au Logement de François Mitterrand. "François Hollande a eu le sentiment qu'il ne pouvait pas obtenir le rapport de force suffisant", pense-t-elle. Marie-Noëlle Lienemann estime que l'adoption par le biais de ce traité de la fameuse règle d'or qui contraint les gouvernements à respecter un équilibre budgétaire "constitue une perte de souveraineté". Elle aurait voulu, "pour avoir un rapport de force avec Angela Merkel", que Hollande propose aux Français la ratification de ce traité "par voie référendaire." Las. Marie-Noëlle Lienemann l'annonce donc : "Je ne me sens pas le moral de ratifier ce traité tel quel." Ou les prémisses d'une rébellion de la gauche du parti qui n'entend rien laisser passer au président qu'elle a élu.

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 22:00

logoUMA95La gauche a gagné l'élection présidentielle. La gauche a remporté les élections législatives et ainsi les Français ont offert au Président de la République une majorité pour mettre en œuvre le changement qu'il a promis.

François Hollande a fait des promesses (très) raisonnables, dira-t-on ; François Hollande a également fait des propositions qui font débat à gauche comme le retour à l'équilibre budgétaire en 2017 et son contrat de génération. Malgré cela, les attentes sont immenses dans un pays tant abimé par 10 ans de gouvernements conservateurs, dont 5 de sarkozysme.

La victoire à la présidentielle était un marchepied indispensable pour espérer transformer le pays et l'Europe. Sans la conquête démocratique du pouvoir, il n'y avait pas d'horizon du changement contrairement à ce que croit l'extrême gauche. C'est pourquoi même le groupe parlementaire du Front de Gauche a décidé de se situer dans la majorité parlementaire, dans une posture critique évidemment, mais pas dans l'opposition.

En 1936, arrivant pour la première fois au pouvoir, quelques responsables socialistes s'étaient dits "enfin, les difficultés commencent". Nous ne sommes plus dans le même contexte, la gauche – localement et nationalement – est une habituée du pouvoir, même si elle en a été écartée nationalement pendant 10 ans. Dans ce cas, Martine Aubry a raison de dire "non, ce ne sont pas les difficultés qui commencent, mais les solutions qui arrivent". Les solutions arrivent parce que les socialistes ont travaillé pendant 3 ans à un projet alternatif au sarkozysme et au lepénisme ; mais toutes les solutions ne sont pas encore là car la complexité de notre monde est profonde et parce que des propositions du projet socialiste n'ont pas été reprises dans le projet présidentiel.

nouveau-logo-psDans ces conditions, le congrès du Parti Socialiste – au sein des débats de toute la gauche – qui se tiendra cet automne est essentiel. Ces débats ne peuvent pas se limiter à savoir si une génération va succéder à une autre, si de jeunes vizirs vont remplacer de vieux califes, bien au chaud au Sénat ou à l'Assemblée ; le renouvellement politique qui peut profiter au pays ne serait qu'un paravent pour masquer un nouveau caporalisme s'il s'agissait uniquement de changer quelques têtes pour que celles-ci se contentent de débiter quelques évidences généralistes, sans aspérités, se contentant d'espérer, en devenant des porte-paroles du gouvernement, qu'ils s'ouvriront une carrière politique.

Le Parti Socialiste a souffert entre 1997 et 2002 de ne pas savoir faire vivre le débat et la diversité politique en son sein, de ne pas préparer le renouvellement des propositions, de ne pas s'interroger sur les défis politiques nationaux, européens et internationaux qui attendaient la gauche. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire un congrès en catimini, au cours duquel les débats qui nous traversent seraient abordés en quelques jours. Nous avons besoin d'un parti de débat qui ne soit pas atone sous prétexte de ne pas gêner le gouvernement.

Plusieurs débats incontournables doivent donc être abordés lors du congrès du PS, ce qui invalide par avance toute idée de motion unique qui serait un préalable irrépressible au rassemblement des socialistes et de la gauche.

Voici les débats que nous devons animer :

imagetodd380-2.jpgRemettre l'économie au service de la société :

  • Le PS a ouvert une réflexion sur le "Juste échange", concept qui a commencé à irriguer les débats entre sociaux-démocrates européens, il est désormais indispensable de dépasser réellement les axiomes éculés du libre-échange ;
  • François Hollande le disait lui-même l'austérité ne peut être l'horizon donné à nos citoyens, mais alors quelle alternative politique économique et financière mettre en œuvre alors même que le nouveau ministre de l'économie s'apprête à faire des propositions assez classiques en la matière ?
  • L’échec de l’organisation d’un système productif soumis aux seuls marchés réhabilite le rôle de la puissance publique. Pour la restauration économique, la création du ministère du "redressement productif" est un signe encourageant, mais c'est encore un concept de politique industrielle à rendre concret ;
  • Le service public doit être rétabli dans sa puissance légitime pour garantir l’égalité pour tous et un véritable exercice de nos droits sur l’ensemble du territoire : nous ne pouvons pas éluder la question du statut de La Poste ou de la SNCF, ou encore la question d'un pôle public de l'énergie.

salaires_291.jpgLa solidarité et la justice comme boussole :

  • les salaires (SMIC, plafond dans le privé, échelle des salaires), les droits des salariés et les conditions de travail ne doivent plus être un sujet tabou ;
  • le droit à partir à la retraite à 60 ans, au-delà du décret pris immédiatement pour l'autoriser à ceux qui avaient 41 annuités, doit devenir effectif pour tous et la négociation sociale doit permettre d'avancer dans ce sens ;
  • en termes de droit, de santé, de sécurité, d'immigration, d'éducation, c'est la justice et la portée des valeurs républicaines qui doivent reprendre le dessus, comme cela était proposé lors de la convention nationale « Pour l'égalité réelle ».

etudiants1.jpgÊtre à la hauteur pour l’éducation et la jeunesse :

  • Il faudra recruter de manière effective 60 000 personnels dans l’éducation nationale et l’enseignement supérieur durant le quinquennat, en parallèle d’une réforme éducative de fond qui remette l’élève au cœur à travers le suivi individualisé et de nouveaux rythmes scolaires ;
  • La formation professionnelle des enseignants est à reconstruire dans les nouvelles Écoles supérieures du professorat et de l’éducation, avec un pré-recrutement dès la licence ;
  • L’autonomie de la jeunesse passe par la mise en œuvre rapide de l’allocation d’étude et de formation intégrée au parcours d’autonomie dans le projet de François Hollande, celle-ci devra être individualisée selon la situation de chaque jeune et non celle de sa famille et d’un montant suffisant pour pouvoir vivre et se former sans être en même temps salarié ;
  • C’est bien 300 000 emplois d’avenir qui devront être mis en place sur le modèle des emplois-jeunes, pour contribuer à la fois à la relance économique et à la dynamisation du secteur associatif en donnant une première expérience professionnelle à des jeunes jusqu’ici exclus de l’emploi.

euro-manifestation.jpgRéorienter la construction européenne :

  • Nous devons reprendre le chemin vers une Europe démocratique et sociale : protectionnisme européen intelligent, mutualisation des dettes, modification des statuts de la Banque Centrale Européenne ou possibilité pour le Parlement Européen de modifier facilement ses statuts, légitimité démocratique de la commission, relance européenne, eurobonds, un Parlement Européen représentant la souveraineté populaire européenne...
  • Cela commence par la nécessité de soumettre à référendum le nouveau Traité européen, si jamais il avait été renégocié après les propositions de François Hollande (dans le cas contraire, il serait hors de question de rentrer dans une procédure de ratification).

Renforcer notre culture démocratique :

  • il est temps de reprendre le chemin pour une VIe République parlementaire et primo-ministérielle, sujet qui semble avoir disparu de nos échanges. Nous devons aussi entamer une réelle rénovation démocratique consolidée et approfondie des pratiques politiques et il faudra être particulièrement ferme sur la question du cumul des mandats ;
  • nous ne pouvons plus revivre les épisodes scandaleux qui ont terni l'image du PS dans l'Hérault, les Bouches-du-Rhône ou le Pas-de-Calais et nous devons prévenir tout comportement semblable ailleurs. La moralisation de la vie politique française (95 % de nos élus sont honnêtes) doit être une des priorités de nos mandats ;
  • universitepopulaire.jpgl'éducation populaire doit devenir centrale dans notre vision et nos actions politiques :
    • non seulement, au niveau du Parti Socialiste en permettant un accès massif de nouveaux militants à notre organisation : pour cela, nous avons besoin d'une véritable formation des adhérents du PS, qui autorise enfin de véritables débats, quelles que soient les origines sociales des militants. Le PS a besoin d'une université populaire ;
    • l'éducation populaire, c'est aussi favoriser l'accès au civisme et à la culture pour tous, sans démagogie, sans élitisme prétentieux, sans communautarisme. Pour cela, nous devons donner les moyens aux associations d'éducation populaire, aux associations socio-culturelles, aux maisons de quartiers, qui font un travail monumental dans les quartiers populaires. Pour cela, il faut garantir aux collectivités locales les moyens de poursuivre leurs actions et d'être ambitieuses en termes de politiques culturelles et d'éducation civique, et pour permettre à certaines de sortir de la facilité et de la « culture TF1 ».

republique.jpgRaffermir la République : Comment construire une « gauche populaire » ?

  • L'abstention est massive dans les classes populaires, quelles que soient leurs origines géographiques ou culturelles, alors que les privilégiés adoptent avec constance un "vote de classe" pour défendre leurs intérêts. Cette abstention massive rend peu opérants les discours analysant ces élections comme une reconquête de l'électorat populaire par le Front de Gauche ou le PS ;
  • Dans le même temps, la structuration et la consolidation du vote FN notamment dans ces catégories de population nécessitent d'apporter des réponses aux angoisses des Français sans jamais céder sur les valeurs républicaines et sans jamais tomber dans le piège de l'instrumentalisation de l'insécurité ou de l'immigration ;
  • Il faut trouver une alternative qui fasse pièce aux discours ethnicisants frontistes, sarkozystes, d'un côté, et ceux de Terra Nova de l'autre, pour ne chercher qu'une seule chose : rassembler les Français en fonction de leurs intérêts économiques et sociaux et de l'égalité d'accès aux services publics, sur tout le territoire. Bref dans un discours républicain intégrateur.

bastille victoire gaucheRaffermir le rassemblement à gauche :

  • Le mirage de l'alliance centriste s'est éloigné en même temps que le naufrage de François Bayrou. Les élus centristes sont en train de se recomposer en binôme plus ou moins dépendant d'une UMP post-sarkozyste qui se cherche entre fidélité à la République et tentation frontiste ;
  • Mais le PS aurait tort de sombrer dans la suffisance et l'hégémonie. Le score de Jean-Luc Mélenchon a démontré qu'il existait un espace politique pour une gauche radicale et démocratique, qui malgré ses critiques (parfois justifiées) vis-à-vis du PS ne manque pas à la gauche. Il n'est pas non plus question de remettre en cause l'accord patiemment élaboré avec Europe Écologie - Les Verts qui donne une coloration riche à la nouvelle majorité parlementaire et qui doit nous rappeler que hors des élections présidentielles l'audience politique des écologistes est désormais très large dans de nombreux territoires ;
  • À nous de consolider le rassemblement de la gauche, en entretenant un débat franc et ouvert avec chacun de nos véritables partenaires, en organisant des convergences politiques et programmatiques avec eux et également en améliorant les modes de représentations politiques de nos concitoyens.

internationale-socialiste-web.jpgL'organisation socialiste européenne et internationale :

  • Le PSE doit faire face à la crise de l'Union européenne et la déshérence d'un de ses membres – le PASOK – sous l'effet des diktats des conservateurs européens. La clarification politique entamée par le PSE sous l'impulsion de son ancien président Poul Nyrup Rassmussen n'a pas atteint le groupe Socialistes & Démocrates au Parlement européen, où nos camarades poursuivent la cogestion avec les conservateurs ;
  • L'Internationale Socialiste n'a pas d'orientation claire ; son organisation est vérolée par la présence de partis qui n'ont plus rien de socialistes, alors qu'il a fallu exclure en catastrophe sous la pression légitime des "printemps arabes" le RCD de Ben Ali et de RND de Moubarak en 2011 !?! Tout cela doit être remis sur la table pour que l'action internationale et européenne des socialistes s'ouvre à de véritables organisations progressistes capables de penser la transformation sociale à l'échelle globale, et que nous devenions collectivement capables de dialoguer avec ONG et partenaires sociaux afin de bâtir un monde plus équitable et plus vivable.

* * * * *

photo-vote-congres-reims-20081106-500x375.jpgSur ces bases, nous comptons bien prendre toute notre part au congrès du Parti Socialiste. Nous agirons pour que, malgré un calendrier contraint et choisi pour limiter les débats, les militants socialistes abordent réellement les questions importantes qui sont devant eux.

Avec d'autres camarades, nous déposerons une contribution générale début juillet que nous vous transmettrons pour que vous vous prépariez pendant l'été aux débats qui, dès la rentrée, vous permettrons de choisir l'orientation politique et les dirigeants du Parti.

Les militants d' "Un Monde d'Avance Val-d'Oise"

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20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 15:55
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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 17:02

Charlotte Brun - 2010 - CergyMardi 22 mai à l'occasion d'une conférence de presse spéciale et diffusée en direct sur notre site, la Première secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry est revenue sur la mobilisation pour donner une majorité au changement.

David Assouline, Guillaume Bachelay et Charlotte Brun ont été nommés porte-parole du PS pour la campagne des législatives.

"Après quatre ans passées à s'occuper, en tant que secrétaire nationale, des questions relatives aux personnes âgées, au handicap, et à la perte d’autonomie au bureau national du PS, et après avoir été en charge de la famille dans l'équipe de campagne de François Hollande, cette nomination est un témoignage de confiance et une reconnaissance de son investissement pour construire le changement".


Retrouvez leurs biographies et leurs espaces sur le site :

>> Guillaume Bachelay

>> David Assouline

>> Charlotte Brun

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