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1 mars 2008 6 01 /03 /mars /2008 14:05

Les vendredis de la philosophie
par François Noudelmann
le vendredi de 10h à 11h
  Vendredis de la philosophie (les)


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émission du vendredi 29 février 2008
Archives - L'apparition de l'idée de civilisation


par Marc-Hubert Floriot
Mixage : Jean-Michel Cauquy
Réalisation : Bruno Sourcis

1. Extrait d'un débat entre Louis Althusser, Jean Cazeneuve, Michel Foucault et Georges Gusdorf ("Analyse spectrale de l'Occident", par Pierre Sipriot, 11 novembre 1961) ;

2. Rencontre entre Raymond Aron et Michel Foucault, diffusée la première fois le 8 mai 1967 ("Les idées et l'Histoire").

A la surprise générale, le terme de "civilisation" semble devoir obéir désormais à l'emploi idéologique par l'Etat d'un concept développé naguère par Edgar Morin et Sami Naïr, dans «Pour une politique de civilisation» (Ed. Arléa, 1996).

Il n'y a pas de rapport de pouvoir, selon Foucault, qui ne se donne nécessairement dans l’histoire et inversement.

Le débat : Michel Foucault venait de soutenir sa thèse en Sorbonne (avril 1961) et de publier son «Histoire de la folie».

L' «Introduction à l’Anthropologie du point de vue pragmatique d’Emmanuel Kant» - thèse qui annonçait «Les mots et les choses», vient d'être publiée pour la première fois en version intégrale (Librairie Vrin, Paris, 2008).

En 1966, Raymond Aron et Michel Foucault publiaient simultanément chez Gallimard «Les étapes de la pensée sociologique» et «Les mots et les choses». Interview en règle de Michel Foucault par Raymond Aron, sur son historicisme kantien et son nietzschéisme.

1961, 1966, 2008 : à la lumière de ces trois moments de la généalogie philosophique de Foucault (de Kant à Nietzsche, en passant par les Encyclopédistes, les Idéologues et Sade), comment l'idée de civilisation peut-elle encore relever d' «une critique de la finitude qui serait libératrice, aussi bien par rapport à l’homme que par rapport à l’infini ? [Une critique de la finitude] qui montrerait que la finitude n’est pas terme, mais cette courbure et ce nœud du temps où la fin est commencement ?»











Edgar Morin
Pour une politique de civilisation
Arléa, Paris - Collection Arléa-poche, n° 76 - 16 mai 2002


Pour conjurer la crise actuelle que traverse la société, E. Morin propose de rétablir l'être humain comme moyen, fin, objet et sujet de la politique, et d'insuffler l'espoir, non en tant que résurrection de la grande promesse, mais en tant que résurrection d'une possibilité, pour qu'il porte l'élan salvateur.





Emmanuel Kant et Michel Foucault
Anthropologie du point de vue pragmatique
Vrin, Paris. Collection Bibliothèque des textes philosophiques - 15 janvier 2008


« Les rapports de la pensée critique et de la réflexion anthropologique seront étudiés dans un ouvrage ultérieur ». C'est sur cette phrase que s'achevait la brève « Notice historique » que Michel Foucault avait placé en tête de l'édition de sa traduction de l'Anthropologie de Kant (Vrin, 1964). La note annonçait sans aucun doute l'ouvrage à venir, d'abord caractérisé, dès 1963, comme « le livre sur les signes », et qui paraîtra en avril 1966 : Les mots et les choses, une archéologie des sciences humaines.

En réalité, la courte notice historique, de trois pages, en ouverture de la traduction du texte de Kant ne proposait qu'un extrait fort réduit de ce qui avait constitué l'élément principal de la Thèse complémentaire soutenue en Sorbonne le 20 mai 1961 : Introduction à l'anthropologie de Kant, et dont Jean Hyppolite était le rapporteur. Si la thèse complémentaire, intitulée Genèse et structure de l'anthropologie de Kant, était restée inédite (à l'exception de la traduction de Kant), ce n'est pas que Foucault en eût été insatisfait : suivant les conseils des membres du jury, il allait bientôt, dès l'automne 1963, en faire le matériau central de son grand livre à venir.

D'où l'intérêt considérable de la présente édition qui donne pour la première fois l'Introduction complète, Genèse et structure de l'anthropologie de Kant, et qui permet ainsi au lecteur d'entrer dans l'atelier d'un penseur dont l'oeuvre entier aura été nourri par un débat critique avec Kant : qu'est-ce que l'homme ?

traduit de l'allemand par Michel Foucault
présentation D. Defert, Fr. Ewald, F. Gros
Précédé de Introduction à l'Anthropologie
Michel Foucault

Résumé
La thèse complémentaire soutenue en Sorbonne (1961) par Foucault est ici éditée pour la première fois. La traduction de Kant par le philosophe français est parue chez Vrin en 1964.





Raymond Aron / Michel Foucault
Dialogue
Lignes Essais

Voir le site

Inédit. Deux philosophes que tout semble séparer (l'âge, l'histoire, l'engagement) dialoguent. Raymond Aron vient de faire paraître Les Étapes de la pensée sociologique. C'est sur ce livre que devait porter l'entretien ici retranscrit pour la première fois. Or, c'est au contraire autour de celui que Michel Foucault vient de publier, Les Mots et les Choses, que s'organise la conversation.

On serait tenté de donner à l'année 1966-67 le sous-titre d'"année structuraliste". Les débats autour du mot, de la méthode et des ses possibles applications font rage dans l'espace intellectuel français. C'est en 1966, surtout, qu'au "matérialisme dialectique" d'Althusser, au structuralisme anthropologique de Claude Lévi-Strauss et aux travaux psychanalytiques de Lacan, s'ajoutent les conclusions de Les Mots et les Choses, où Michel Foucault remet en question le point de vue classique des sciences humaines, tout en annonçant la mort prochaine de l'homme. L'important succès de ce livre n'éteint pas les critiques, et le jeune philosophe doit à de nombreuses reprises clarifier son projet et clarifier sa méthodologie, justifier l'emploi d'un style quelque peu "flamboyant", contre ce qu'il considère être de fausses interprétations. C'est dans cette période passionnée que Michel Foucault rencontre Raymond Aron lors d'un entretien radiodiffusé le 8 mai 1967, et intitulé "Les Idées et l'Histoire". Le sociologue, de vingt-cinq ans son ainé, vient de faire paraître dans la même collection que Les Mots et les Choses son important ouvrage: Les Étapes de la pensée sociologique. La discussion devait initialement porter sur ce dernier. Or, cette rencontre est au contraire l'occasion, pour les deux philosophes, d'aborder les questions relatives à la méthode et à la nouveauté (contestées) que propose Les Mots et les Choses. On y découvre que Raymond Aron est un lecteur passionné et passionnant, tout à la fois contradicteur et défenseur du travail de Michel Foucault. Si cette archive nous apprend peu sur l'attitude de Michel Foucault, sa dénonciation de l'existentialisme, des "marxismes mous", elle documente d'une nouvelle façon la réception problématique de Les Mots et les Choses. Dans son analyse, Jean-François Bert fait revivre les débats méthodologiques de grande qualité qui animaient la vie intellectuelle de l'époque (en citant notamment les articles critiques parus dans les revues d'alors).





Philippe Artières et Mathieu Potte-Bonneville
D'après Foucault : gestes, luttes, programmes
Les Prairies ordinaires - novembre 2007


Des prisonniers aux migrants, de la maladie aux formes inédites de contrôle, de la géopolitique au renouvellement des vieilles questions «que faire ?» et «d'où parlez-vous ?», de multiples raisons portent aujourd'hui à se mettre à l'écoute de Michel Foucault. Comment penser d'après lui ce qui vient après lui ? Comment se saisir de ses analyses pour renouveler la lecture du présent et les manières d'y intervenir ? User, comme il y invitait, de son oeuvre comme d'une boîte à outils suppose de briser l'image d'une doctrine sagement rangée aux côtés d'autres académismes : sous les mots trop connus du «discours», du «pouvoir», faire lever la série des gestes inventés par Foucault (une nouvelle manière de parler, d'écrire, de disparaître ou de rire), et la série des luttes auxquelles il prit part (tout en visant du coin de l'oeil d'autres luttes, actuelles, où ses travaux peuvent encore servir). Passeurs, parmi d'autres, de cette oeuvre dans un monde qui n'est plus le sien, nous voudrions prendre appui sur elle pour crayonner les programmes d'une histoire, d'une philosophie, d'une politique à venir. À quatre mains, on tâche ici de mettre le feu à la boîte pour s'inventer d'autres outils.




Michel Foucault
Histoire de la folie à l'âge classique
Gallimard - coll. Tel - octobre 1976


A l'âge classique. C'est, en principe, une histoire de la folie qu'on enferme, du Moyen Age au XIXe siècle ; c'est, plus profondément, à travers l'étude de cette structure qu'est l'internement, une tentative pour établir un dialogue entre folie et déraison ; c'est enfin une esquisse de ce que pourrait être "une histoire des limites - de ces gestes obscurs, nécessairement oubliés dès qu'accomplis, par lesquels une culture rejette quelque chose qui sera pour elle l'Extérieur".




Michel Foucault
Les Mots et les Choses : une archéologie des sciences humaines
Gallimard, Collection Tel, n° 166 - 12/09/1990


Dans la culture européenne, l'"homme" est une invention récente. Il est né d'une mutation dans notre savoir. Cette mutation est ici étudiée à partir du 17e siècle dans les trois domaines où le langage classique avait alors le privilège de pouvoir représenter l'ordre des choses : grammaire générale, analyse des richesses, histoire naturelle.




Raymond Aron
Les Étapes de la Pensée Sociologique
Gallimard, coll.Tel - 1987


Le livre est une synthèse des cours prononcés entre 1959 et 1962, et, à travers la lecture détaillée de Montesquieu, Comte, Marx, Tocqueville, Durkheim, Pareto et Weber, pose la question de savoir s'il existe en sociologie une place pour une pensée critique, entre d'un coté les doctrines globalisantes, et de l'autre les démarches empiriques.




Raymond Aron
Introduction à la philosophie de l'histoire : essai sur les limites de l'objectivité historique
Gallimard, Bibliothèque des sciences humaines - 1986


(Edition de sylvie Mesure)
Une analyse devenue classique de l'historicité, publiée pour la première fois en 1938 et qui fait ici l'objet d'une édition nouvelle, revue et annotée.

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4 février 2008 1 04 /02 /février /2008 14:12
Les politiques culturelles mises en oeuvre depuis la création du ministère de la culture en 1959 ont rompu avec les ambitions démocratiques issues du front populaire et de la libération. Ces politiques publiques n’ont eu aucun impact en matière de démocratisation. C’est le constat établi, pour une longue période - de 1973 à 1998 -, par l’observation de la progression des pratiques culturelles des classes populaires, en particulier celles des employés et des ouvriers.

A la lecture de ces données, on sait aujourd’hui que l’objectif de démocratisation d’André Malraux et de ses successeurs ne fut qu’un mythe. Il faut donc faire porter la critique sur les principes fondateurs d’une politique d’Etat dont les effets de redistribution sociale n’ont pas été concluants.
par Philippe Livar, haut fonctionnaire au Ministère de la culture
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