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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 13:22

Le_Parisien_95_Maurel_18-10-2012.JPG

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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 10:12

Hé Manu, tu descends ?

Aile gauche du PS : « Le devoir d’un militant, c’est d’ouvrir sa gueule »

Rue89 - 18/10/2012 à 08h32

Il va perdre mais il a déjà tout gagné. Challenger d’Harlem Désir pour devenir premier secrétaire du PS, Emmanuel Maurel n’a aucune chance de s’imposer. Ce jeudi soir, à l’heure du dépouillement, le choix de Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault sera validé par les militants.

Maurel_Saint-Quentin_17-10-2012_rue.jpgMais à 39 ans, Maurel devient le visage de l’aile gauche du PS. Henri Emmanuelli a fait son temps, Marie-Noëlle Lienemann s’investit au Sénat, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg sont condamnés à la solidarité gouvernementale, Julien Dray préfère se faire discret...

Faites entrer Manu Maurel.

«Candidat anti-austérité»

Saint-Quentin_militants_17-10-2012.jpgVice-président du conseil régional d’Ile-de-France, ce biographe de Jean Poperen a défendu la «motion 3», un texte indigeste qui porte les stigmates d’une fusion dans l’urgence entre les contributions de plusieurs «camarades».

On y trouve quelques propositions intéressantes. Plusieurs divergences assumées avec la majorité du parti : contre le TSCG, pour une sortie rapide du nucléaire, pour des nationalisations.

Il a permis à Maurel de se présenter en « candidat anti-austérité », adepte d’une relance par l’investissement et la hausse des salaires, résolu à se débarrasser du dogme des 3%.

« Notre parti défend la laïcité, on ne va pas commencer à sanctifier des chiffres ! »

Au passage, il souligne que cet air, qu’il entonne depuis juin, est désormais repris par Bartolone, que Désir lui-même lâche du lest...

Maurel_Saint-Quentin_17-10-2012_orga.jpgMais ce qui a surtout séduit les militants, dans les réunions publiques qu’Emmanuel Maurel a tenues, c’est d’abord la conception du rôle du parti qu’il a développée.

«Chez Xavier Bertrand»

A quoi doit servir le parti majoritaire ? Pour Maurel, la place du PS est aussi dans la rue, dans les luttes, dans la revendication, comme au bon vieux temps de l’opposition.

« Oui, il faut relayer la politique gouvernementale sur le terrain. Mais il fait aussi relayer les aspirations, les inquiétudes, les mécontentements des gens. Le plus grand risque, c’est que le parti s’atrophie à force de s’auto-censurer pour ne pas gêner le gouvernement. »

Saint-Quentin_militants_tables_17-10-2012.jpgMercredi soir, dopé au Doliprane, il a participé à un « pot de fin de campagne », avec une cinquantaine de personnes à Saint-Quentin (Aisne), « chez Xavier Bertrand ».

Ici, il a fait un bon score, comme dans beaucoup de terres très populaires, alors que l’autre motion gauchisante, celle de Stéphane Hessel et Pierre Larrouturou, a fait de meilleurs résultats dans les grandes agglomérations.

Dans l’arrière-salle du café « Les Champs-Elysées », les murs sont saumon, deux citrouilles encadrent le buffet et, Maurel au micro, les « pigeons » font un tabac.

« Un petit groupe de chefs d’entreprises millionnaires s’organisent et, en trois jours, font plier le gouvernement alors qu’au même moment les salariés de Florange et de PSA se font virer ? Les pigeons sont bien sympas mais nous, on est du côté des dindons de la farce ! »

Maurel_Saint-Quentin_17-10-2012_discussion.jpg«Gauche décomplexée»

Il embraye sur le projet si vite enterré d’élargir l’ISF aux œuvres d’art.

« C’était pour des œuvres de plus de 50 000 euros qui ne sont jamais montrées au public. Des tableaux dans des coffres ! C’est typiquement des gens qui font de la spéculation ! »

Pour Maurel, le devoir du PS est de s’élever contre les (risques de) renoncements. « Avec les syndicats et les associations, il doit aider le gouvernement à tenir bon face au patronat et à la technostructure » – tous ceux qui empêcheraient l’avènement du « changement » promis.

« On dit qu’un ministre, ça doit fermer sa gueule ou démissionner. Mais le devoir d’un militant, c’est de l’ouvrir ! »

Maurel_Saint-Quentin_17-10-2012_Ferreira.jpgDans la salle, Marie, une directrice d’école de 52 ans, ponctue ces sorties de « C’est ça ! » approbateurs.

« On voit monter une droite décomplexée. En face, on a besoin d’une gauche décomplexée. C’est ça. »

«La gauche, ça commence par le vocabulaire»

Rond et rigolard, Maurel, qui n’a pas peur des idées, répète qu’il ne réclamera aucun poste, que son ambition est de faire « vivre un courant avec des élus, des cadres, une école de formation, un lieu de réflexion ».

Que le parti doit redevenir un « lieu d’éducation populaire », avec cours de rattrapage accéléré pour ces « camarades-ministres » qui ne parlent plus la langue de gauche : « Quand je les entends dire “charges sociales” au lieu de “cotisations”... La gauche, ça commence par le vocabulaire. »

Mais il commencerait volontiers par traîner sa boîte à gifles dans les couloirs de l’Assemblée.

« Tous les députés socialistes se sont engagés à démissionner de leurs autres mandats en octobre 2012. C’était une décision des militants. Le rôle d’un premier secrétaire, c’est de faire respecter cette parole. »

Saint-Quentin_citrouille_17-10-2012.jpg

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 14:38

Communiqué d'Emmanuel Maurel, candidat au Premier secrétariat du PS - mardi 16 octobre 2012

Maurel FeraudLe sauvetage de l’aciérie de Florange, le maintien de l’activité à Petit-Couronne constituent deux symboles majeurs de la volonté de résister à l’hémorragie industrielle du pays.

Il est donc indispensable que l’Etat intervienne directement à partir du moment où aucune reprise n’a été retenue. Il convient donc de procéder à la nationalisation de cette raffinerie qui ne doit pas coûter très cher au regard de sa fermeture annoncée.

Il faut désormais instaurer par la loi ou par d’autres voies juridiques, une clause de sauvegarde de l’activité dans certains cas où l’arrêt de l’entreprise rend improbable le maintien de ce genre d’industrie sur le territoire régional voir national.

En l’attente de la création de la Banque Publique d’Investissement, le Fond Stratégique d’Investissement doit intervenir rapidement. La somme à mobiliser immédiatement est très inférieure à l’avantage fiscal qui semble devoir être octroyé aux "pigeons".

En tout état de cause, il faut trouver les voies et moyens de la poursuite de cette raffinerie et d’une réflexion stratégique sur son avenir ainsi que celle de la filière en France.

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 11:14

PARIS, 15 oct 2012 (AFP)

Emmanuel-Maurel JDDEmmanuel Maurel, candidat au poste de premier secrétaire du Parti socialiste face à Harlem Désir, a estimé lundi que les propositions de Laurence Parisot en faveur de la compétitivité n'allaient qu'"approfondir le marasme économique en Europe".

La présidente du Medef demande un "choc" de compétitivité d'une ampleur de 30 milliards d'euros, via d'un côté une baisse des charges patronales et salariales et de l'autre une légère augmentation de la CSG et de la TVA hors produits de première nécessité. "Alors que la crise européenne montre le besoin de solidarité en Europe, Madame Parisot veut faire entrer la France dans la logique du dumping social. En exigeant des baisses de cotisations sociales pour concurrencer l'Allemagne, elle ouvre la porte à la régression sociale sans fin en Europe", écrit dans un communiqué M. Maurel, premier signataire de la motion de l'aile gauche du parti pour le congrès du PS à Toulouse (26-28 octobre).

Ces propositions "ne feraient qu'approfondir le marasme économique en Europe", selon lui. "J'affirme au contraire que l'Europe ne se sortira pas de cette crise sans une relance de la consommation des ménages et une hausse du pouvoir d'achat", dit-il, assurant que c'est "par une harmonisation sociale, la croissance de l'emploi et une politique européenne favorable au monde du travail que nous sortirons plus forts de cette crise".

MM. Désir et Maurel sont les deux candidats proposés au vote, jeudi, des militants socialistes pour devenir premier secrétaire du PS. M. Désir est assuré d'arriver en tête. Sa motion a recueilli jeudi dernier quelque 68% des voix contre environ 13% à celle de M. Maurel, arrivé second.

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 16:12

Le Monde Magazine - samedi 13  octobre 2012

POLITIQUE

Portrait-Emmanuel-Monde-Mag.JPGEmmanuel Maurel, nouvel ailier gauche. Il a repris le flambeau de Benoît Hamon, entré au gouvernement. Et compte bien faire entendre sa motion au congrès du PS, à Toulouse.

D’Emmanuel Maurel, ses camarades socialistes n’oublient jamais de rappeler qu’il est, avec un certain Jean-Marc Ayrault, « un des derniers poperenistes du parti ». Ce qui ne rajeunira personne.

L’intéressé, auteur de Jean Poperen, une vie à gauche (éd. L’Encyclopédie du socialisme), assume l’héritage de cet ancien communiste passé au PS, disparu en 1997. Numéro 2 du parti pendant le premier septennat mitterrandien, il avait été ministre de Michel Rocard qui fut longtemps son adversaire. Emmanuel Maurel, 39 ans, premier signataire de la motion 3 « Maintenant la gauche ! » apparaît à ce titre comme le nouveau porte-drapeau de l’aile gauche du parti qui tiendra son congrès à Toulouse, du 26 au 28 octobre. Le vice-président de la région Ile-de-France, qui découvre l’exposition médiatique, dit s’entendre « aussi bien avec François Hollande, Jean-Marc Ayrault qu’avec Martine Aubry ». Il souhaite aussi que le PS « discute » avec le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon.

Emmanuel Maurel a repris le flambeau de Benoît Hamon, jusqu’alors leader du courant mais devenu ministre et parti rejoindre la motion de la direction mitonnée par Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault. Maurel nouveau gardien de l’étage gauchiste de la « vieille maison » socialiste ? « Notre motion n’est pas très à gauche, je suis un socialiste raisonnable : notre fil rose, c’est la redistribution des richesses au profit du travail », assure, entre deux bouffées de cigarette roulée, l’impétrant. Il ose quand même parler de « nationalisation », comme au bon vieux temps du Programme commun, et n’a pas de mots assez durs contre le traité budgétaire européen ou l’objectif de réduction des déficits à 3 % du PIB.

Le jeune et plus médiatique Jérôme Guedj aurait pu être choisi pour conduire la motion. Contre toute attente, c’est le discret Maurel qui a été désigné car « il offre moins d’angles d’attaque aux partisans de Benoît Hamon agacés par cette
manoeuvre », décrypte un spécialiste du PS. Certains esprits méfiants le soupçonnent de continuer à rouler en cachette pour Hamon.

Lui répond que leurs derniers échanges « corrects, mais virils » prouveraient plutôt le contraire. Convaincu d’être un « lanceur d’alerte constructif » au service de François Hollande, il parie sur un score supérieur à 10% au congrès de Toulouse.

Bastien Bonnefous

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 08:57

Emmanuel_Maurel_candidat_premier_secretaire.jpg

Un parti fort, un parti fier, un parti libre !

Un premier secrétaire militant !

Jeudi dernier, les militants socialistes ont démenti tous les pronostics. A ceux qui voulaient faire de notre congrès un «non-événement», ils ont offert un beau témoignage de vitalité. La diversité du PS s’est exprimée. C’est bon pour la gauche, c’est bon pour le pays.

Téléchargez ici la profession de foi au format PDF

Avec d’autres, je suis fier d’avoir contribué à réveiller le congrès ! Nous avons mis les débats sur la table, pas sous le tapis. En liberté, autour des 5 motions présentées, les militants ont rappelé que l’unité, ce n’est pas l’unanimisme. 

C’est maintenant l’heure du choix du premier secrétaire. En présentant ma candidature, je veux permettre à toutes les militantes et tous les militants d’être acteurs du changement.


Au pouvoir, rien ne serait pire qu’un parti «fermé pour cause de gouvernement». Le PS a un rôle décisif. Les militants doivent aider le gouvernement à tenir bon. Ils doivent être des éclaireurs enthousiastes, défrichant les nouveaux chemins pour construire une société plus juste.

Je veux être un premier secrétaire militant. Porte-parole des socialistes aux côtés du Gouvernement et du Président pour rappeler l’idéal qui nous a portés au pouvoir.

Etre un premier secrétaire militant c’est représenter notre parti sur la scène internationale et au sein du PSE pour défendre haut et fort la création d’une Europe sociale et politique.

Etre un premier secrétaire militant c’est être l’animateur d’une équipe paritaire représentant le Parti dans sa diversité, garant de son unité.

MES 15 ENGAGEMENTS
POUR UN PARTI FORT


Un parti mobilisé et au coeur de la gauche

1 Le parti doit relayer la politique gouvernementale. Il doit aussi mobiliser notre camp social pour peser dans le rapport de forces. Lançons dès aujourd’hui trois grandes campagnes : le droit de vote des étrangers, la loi contre les licenciements boursiers, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.
2 Rien de grand dans notre pays n’est possible sans l’unité de la gauche. Face à la droite et à l’extrême droite, notre Parti doit être l’acteur du rassemblement de la Gauche et des écologistes. Instaurons un comité de liaison régulier avec les autres forces progressistes pour échanger sur les sujets d’actualité, proposer des réformes pour la deuxième moitié du quinquennat, mais aussi préparer les prochaines échéances locales. Des assises de la transformation sociale seront organisées en amont des échéances de 2014 et de 2015.
3 Notre présence dans le mouvement social, sur le terrain est une nécessité pour trouver les complémentarités indispensables entre l’initiative associative, syndicale, citoyenne et l’action politique.
4 Il n’y a pas de parti fort sans synergie avec les syndicats de salariés. Je propose de redonner au secrétariat national aux entreprises une place majeure dans notre organisation.

Un parti de débat et de conquêtes

Le temps du parti n’est pas celui du gouvernement. Notre rôle n’est pas seulement de veiller à la bonne application des 60 propositions. Nous devons préparer l’avenir, inventer les grandes réformes de demain.
5 Des grandes conventions sur des sujets essentiels : l’Europe, la transition énergétique, la révolution fiscale, seront organisées, avec droit d’amendements pour les militants.
6 Nous devons faire vivre la discussion sérieuse et approfondie. Les conseils nationaux expédiés en deux heures un jour de semaine en fin d’après-midi, ce n’est plus possible. Le Conseil national est le parlement du Parti socialiste. Il doit devenir un lieu de débat et d’orientation. Je propose qu’il se réunisse régulièrement dans nos régions et que les militants puissent y assister.
7 Il n’y a pas de grand parti sans un lien fort avec le monde intellectuel. Donnons toute sa place au laboratoire des idées, et dotons l’OURS et la Fondation Jean-Jaurès des moyens nécessaires à leur rayonnement.
8 Les conquêtes sont celles des idées et des urnes. Dès la fin de l’année le PS doit accompagner les fédérations dans la définition d’une stratégie de conquête pour préparer les échéances locales de 2014 et 2015.
9 Cette conquête nous devons la construire également avec nos partenaires à l’échelle européenne. Face à l’offensive «austéritaire» qui frappe l’Europe, nous devons en urgence amplifier nos partenariats politiques avec les forces de gauche européenne.

Un parti fraternel, solidaire, un parti d’éducation populaire

10 La convivialité n’est pas un vain mot. Nous sommes heureux d’être un collectif uni par un même idéal. Il faut multiplier les occasions de retrouvailles, les moments de camaraderie.
11 Face à la crise notre parti a besoin d’être fort. Il est temps de lancer la grande campagne d’adhésion. La mobilisation des 800 000 électeurs aux Primaires citoyennes qui ont souhaité rester en contact constitue notre priorité.
12 Le parti socialiste est fort de ses militants. Mais pour militer, toutes les sections n’ont pas les mêmes moyens. Les socialistes ont fait de la justice territoriale une exigence. Il faut la faire vivre entre nous en mettant en place des règles transparentes de péréquation financière.
13 S’il veut jouer son rôle, le parti doit aussi reprendre son rôle d’éducateur, pour mener la bataille culturelle. Je sais le besoin de formation de tous les camarades. Je mettrai en place «l’Ecole du Militant », prolongement de l’université permanente décentralisée.

Un parti rénové

14 Je ne laisserai rien passer sur la parité ni sur le non cumul des mandats, sans attendre une né-cessaire loi en 2014. Le cumul des fonctions et des responsabilités c’est aussi celui des maires / secrétaires de section, des députés ou des présidents de conseils généraux / premiers fédéraux. Je propose de l’interdire.
15 Notre organisation doit permettre une consultation permanente des militants et des fédérations. L’hebdo des socialistes doit présenter le travail de tous les militants et plus seulement celui de la direction.

OUI, le rôle du PS est d’être le Parti du socialisme et le Parti des socialistes.
Nous ne sommes pas une courroie de transmission. Nous ne sommes pas un parti de supporters. Nous sommes beaucoup plus que cela. Nous sommes le Parti Socialiste : fort contre la crise, fier de ses valeurs, libre dans ses choix.


Je veux mettre la force de l’idéal et les forces des militants au service du succès de la gauche au pouvoir. C’est cela le rôle du Premier Secrétaire du Parti Socialiste. A jeudi !

Emmanuel Maurel
Agé de 39 ans, je suis membre du Parti depuis 22 ans déjà. Enseignant, J’habite et milite dans le Val-d’Oise.
Conseiller municipal dans l’opposition, je suis également vice-président du Conseil régional d’Ile-de-France en charge des questions d’emploi, de formation professionnelle et d’apprentissage : une priorité pour les socialistes, surtout en ces temps de crise.
Depuis quatre ans, je suis Secrétaire national du Parti auprès de Martine Aubry : à ses côtés, j’ai eu la chance de préparer à la fois l’université permanente et l’université d’été du PS à La Rochelle.
Un parti fort fait le pari du débat avec la société civile, le monde intellectuel et le mouvement social, un parti fort croit en l’importance de la formation des militants.

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14 octobre 2012 7 14 /10 /octobre /2012 14:18

Le Journal du Dimanche - Arthur Nazaret - dimanche 14 octobre 2012

Emmanuel-Maurel_JDD.jpgLes "nonistes" ne rentrent pas dans le rang

Le prochain congrès du PS s’annonçait trop tranquille. Une boutade résumait bien l’état d’esprit. L’enjeu de Toulouse? "Trouver les bonnes tables",souriait un gastronome socialiste. Au final, l’aile gauche du PS, à qui Hamon et ses proches avaient fait faux bonds pour rejoindre Désir, peut se réjouir du vote de jeudi dernier. Elle arrive deuxième des cinq motions avec un score de 13,28%. De leur côté, plusieurs partisans de la motion Désir, soutenue par la quasi-totalité des dirigeants socialistes, reconnaissent un score "un peu en dessous des espérances", avec moins de 70%. "On a réveillé le congrès", apprécie Emmanuel Maurel, heureux d’aller dans la Ville rose pour autre chose qu’un "congrès administratif". Lui qui ne veut pas d’un parti "atone" sera donc opposé jeudi prochain à Harlem Désir lors d’un second tour qui désignera le successeur de Martine Aubry. Battre l’ex-leader de SOS Racisme reste évidemment hors de portée, mais atteindre les 25%, voilà un résultat qui paraît "crédible" à Marie-Noëlle Lienemann, une des voix de ce courant. "C’est une bonne semaine, ça pousse à gauche", lance la sénatrice en pensant au vote sur le traité budgétaire européen.

"Pressions" et "menaces"

Divisée en vue du congrès, l’aile gauche du PS a montré un front uni contre le traité. Une opposition qui lui a largement permis de se faire entendre depuis la rentrée. Trop, au goût de certains. Ce qui n’a pas manqué de créer des tensions. Jusqu’au dernier moment, Jean Marc Ayrault et le patron du groupe PS à l’Assemblée, Bruno Le Roux, ont essayé de réduire le nombre de "nonistes". Avec des "pressions" voire des "menaces", explique un député. 17 ont quand même franchi la ligne jaune. Juste après le vote, le ministre délégué des Affaires européennes, Bernard Cazeneuve, se serait lancé, en petit comité, dans une imitation du général de Gaulle, histoire de faire retomber la pression. Au même moment, dans les couloirs de l’Assemblée, un partisan du "oui" passant devant un "noniste" et lui lâche un "bah alors, on a chié dans la colle ?". Le lendemain, à la sortie des questions au gouvernement, Bruno Le Roux et Benoît Hamon ont eu une petite explication sur l’air "alors les sanctions". "Une vraie tension", relate  Philippe Martin, vice-président du groupe PS, qui glisse dans la foulée à Hamon : "J’ai vu beaucoup de députés qui vous détestent depuis ce vote." "Hamon était un peu estomaqué", relève Martin, qui a "senti une grosse colère" des députés de base contre ceux qui se sont affranchis de la discipline de vote.

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 20:29

Le Nouvel Observateur - 12-10-2012 à 18h24 - Mis à jour à 18h50 - Par 

Le tenant de l'aile gauche du parti annonce qu'il affrontera Harlem Désir dans un entretien au "Nouvel Observateur".

Emmanuel Maurel et Jérôme Guedj, le 12 septembre 2012 à Paris (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Emmanuel Maurel et Jérôme Guedj, le 12 septembre 2012 à Paris (JACQUES DEMARTHON / AFP)
Le match aura-t-il lieu ? A l'issue du vote sur les motions qui s'est déroulé jeudi soir au PS, la question se posait. Les statuts socialistes précisent que seuls les premiers signataires des deux motions arrivées en tête peuvent concourir à la direction du parti, à l'occasion d'un second vote prévu le 18 octobre. Mais Emmanuel Maurel, qui a réuni 13,31% des voix des militants, laissait planer le doute sur sa volonté d'affronter Harlem Désir, crédité de 68,35% des suffrages. Le tenant de l'aile gauche du parti répond au "Nouvel Observateur". 
Qu'avez-vous décidé ? 
- J'ai décidé d'être candidat devant les militants le 18 octobre. C'est pour moi l'occasion de reconnaître ce qui s'est passé lors du vote du 11 octobre. Il y a eu un moment démocratique assez inattendu. La diversité du parti s'est exprimée. On a bien vu pendant quelques semaines que certains voulaient faire de ce congrès un non-évènement. On nous annonçait un congrès joué d'avance. Et ce qui est formidable, c'est que les militants se sont prononcés en liberté et ont pris ce congrès au sérieux. On veut continuer.
Qui voulait en faire "un non-évènement" ?
- Une partie des dirigeants qui ont porté la motion 1 [emmenée par Harlem Désir] étaient déjà passés à autre chose. Ils ont souhaité un congrès expédié et précipité. Ils avaient même commencé à nommer les numéros un, deux, trois, quatre du parti. On se rend compte aujourd'hui que les militants ont considéré que c'était une façon de prendre le congrès à l'envers et, nous, on veut prendre le congrès à l'endroit.
Qu'est-ce qui vous différencie de la motion arrivée en tête ?
- Nous portons l'exigence d'un parti qui soutient sans faille le gouvernement mais qui est en même temps autonome. Nous voulons réaffirmer le rôle irremplaçable des militants quand les socialistes sont au pouvoir. Il faut faire un parti fort, un parti fier, un parti acteur du changement et non pas un parti simplement commentateur. Sur le fond, nous souhaitons une réorientation européenne comme nous dénonçons la sacralisation de ce chiffre de 3% de déficit public pour l'année prochaine, qui ne semble ni tenable ni pertinent.
Espérez-vous capitaliser sur les voix des trois autres motions ?
- Je constate que près d'un tiers des militants n'ont pas apporté leur suffrage à une motion qu'on annonçait ultra-majoritaire. La première satisfaction que j'en tire, c'est que nous sommes parvenus à réveiller le congrès. On a mis les débats sur la table et non pas sous le tapis. Et sur toutes une série de questions : la réorientation européenne, la marche forcée à la réduction des déficits, la révolution fiscale, l'urgence écologique... Ce qui est intéressant dans les trois autres motions, c'est que nous avons un certain nombre de préoccupations communes. C'est l'occasion pour moi, lors de cette courte semaine de campagne, de les remettre à l'ordre du jour.
Avez-vous discuté avec les représentants de ces trois autres motions ?
- Ce que j'espère, c'est le soutien des militants. Ils ont voté en liberté le 11 octobre, qu'ils continuent à le faire, qu'ils amplifient cette dynamique le 18 octobre.
Où se trouve aujourd'hui l'aile gauche du PS ? Autour de Hamon, autour de Montebourg, tous deux dans la motion 1, ou autour du trio Maurel-Guedj-Lienemann ?
- Ce qui m'intéresse, ce n'est pas d'être l'aile gauche du parti, mais d'ancrer le parti à gauche. De ce point de vue là, on a réussi une étape. Le très bon score de la motion 4 [portée par Stéphane Hessel] est aussi porteur d'une exigence de changement à gauche. Benoît Hamon et Arnaud Montebourg sont des camarades ministres qui font leur travail et qui essayent de contribuer au changement à leur manière et je leur en sais gré.
Quel score espérez-vous réaliser ?
- A partir du moment où l'on voit clairement que c'est un congrès qui n'est pas verrouillé, où les militants s'expriment en conscience, la question n'est pas de faire un score. Je suis clairement candidat pour être premier secrétaire du Parti socialiste.

 

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 07:21

logo MLG 2Chers Amis, Chers Camarades,

Je suis heureux et fier de vous annoncer que la Motion 3 dans le Val-d'Oise a réuni 230 voix et 16% des suffrages exprimés.

Je suis fier DE VOUS parce que c'est le résultat d'un travail collectif et de votre mobilisation. Je souhaite encore remercier les camarades qui ont fait la tournée des sections et qui ont beaucoup donné pour ce résultat.

contrib 10-09-2012 7J'adresse un salut amical à ce titre à notre camarade Adélaïde Piazzi, qui a fait un gros boulots dans ce sens, en allant débattre dans des grandes sections qui nous sont rarement acquises ou bienveillantes.

Emmanuel MaurelJe veux remercier Emmanuel Maurel pour le courage, la ténacité et la force de convictions dont il a fait preuve pour porter haut les couleurs de la gauche du PS dans ce congrès qu'une partie de la direction aurait préféré ne pas faire.

J'espère qu'il pourra encore nous donner le LA d'ici le 18 octobre et ensuite !

Ce score est encourageant car il est au même niveau que celui de la motion C en 2008 (16,37%), alors même que certains de nos camarades ont quitté le parti ou la fédération et que certains de nos amis ont préféré se joindre à un texte dit "majoritaire" qui exprimait des positions qu'ils ne partageaient pas réellement. Nous avons fait le choix du débat et de la clarté et nous n'en sommes pas déçus au contraire : nous avons été et nous serons utiles aux socialistes.

Le taux de participation est faible - c'est une inquiétude - et le résultat de la motion 1 est très en dessous des attentes de ses responsables. Cette situation nous oblige et nous donne d'autant plus de responsabilités pour faire vivre le Parti et aider à la réussite de la gauche au pouvoir.

Les résultats ci-joints en PDF sont encore partiels car deux sections posent problème en termes de respect des procédures et nous en débattront fermement mais en toute camaraderie en commission de récolement des votes.

Frederic_Faravel_14-07-2012.jpgMerci, encore merci et bravo,
Je vous donne rendez-vous le 19 octobre,
Amitiés socialistes,
Frédéric FARAVEL
Mandataire fédéral de la motion 3

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 07:11

Emmanuel Maurel Paris 2Camarades,

Nous déciderons collectivement, ce jeudi 11 octobre, de l’orientation du Parti socialiste pour les 3 ans à venir. A quelques jours du vote des militants, je voudrais résumer les convictions qui sont au coeur de la motion 3, dont je suis le premier signataire.

Je pense d’abord qu’il est important que les socialistes s’expriment à l’occasion de ce Congrès. Le moment politique exceptionnel dans lequel nous nous trouvons nécessite en effet plus que jamais notre réflexion et notre délibération.

Bien sûr, nous ne devons pas ménager notre énergie pour aider le gouvernement à réussir. Notre devoir est évidemment de nous rassembler à Toulouse, pour renforcer le Parti socialiste et permettre à la gauche de convaincre les Français. Pour autant, le rassemblement ne peut venir qu’après la discussion entre militants, pas avant ! C’est pour cela que nous avons présenté la motion 3, qui propose une autre orientation que celle de la direction pré-désignée.

Que constatons-nous ? L’inquiétude grandit dans la population et nos électeurs, en particulier, nous demandent de prendre à bras le corps les questions de l’emploi, du pouvoir d’achat, des inégalités, du logement, de la transition écologique, des nouveaux droits.

De tous ces problèmes, il faut parler et réfléchir, ensemble, aux solutions à long terme qui nous permettront de combattre la crise, tout en ouvrant la voie à un nouveau modèle de développement, plus juste, plus écologique, plus humain.

A cet égard, nous pensons qu’il ne faut pas mettre en place une politique de rigueur. Comment ne pas voir que tous nos projets pour l’emploi, pour l’investissement, la ré-industrialisation, risquent d’être fortement compromis si nous nous soumettons à la rigueur et à la règle d’or du “Traité Merkozy” ? La grande majorité des économistes pensent, comme nous, que l’austérité compromettra la croissance et nous empêchera de limiter la montée du chômage.

De manière plus générale, nous faisons des propositions pour redresser notre économie, redistribuer les richesses, réduire les inégalités, sauver les services publics, rétablir la justice sociale. Ces propositions, nous les faisons en toute transparence et dans la clarté.

Nous ne dissimulons pas nos divergences, nous assumons certains désaccords, mais nous sommes attachés au rassemblement des socialistes, car il faut être rassemblés pour combattre efficacement la droite, le MEDEF et les grands intérêts financiers.

C’est désormais à vous, camarades, d’en juger, en conscience.

Amitiés socialistes

Emmanuel MAUREL

Premier signataire de la Motion 3 “Maintenant la Gauche”


Rendez-vous aujourd'hui dans les urnes de 17h à 22h !

Votez pour la Motion 3 !

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