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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 14:42
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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 12:34

Jean-Marc Ayrault a reconnu mercredi soir que l’objectif d’atteindre 3% de déficit en 2013 ne sera pas “exactement atteint”. Emmanuel Maurel, Marie-Noëlle Lienemann, Jérôme Guedj et Marianne Louis, tous les quatre membres du bureau national du PS et réunis dans le courant “Maintenant la gauche”, appellent le gouvernement à abandonner ce cap érigé par François Hollande, “un mantra érigé en dogme”. Tribune.

3% DE DEFICIT – “Ce dogme s’est révélé mortifère pour les économies européennes. Les esprits lucides le disaient, l’expérience l’instruisait: la réalité l’a confirmé. En finir avec cet objectif aussi chimérique que néfaste, c’est revenir au pragmatisme. L’abandon du dogme des 3%, c’est le retour à la raison après des années de déraison et d’aveuglement”, juge le courant “Maintenant la gauche”.

Retrouvez cette tribune sur http://www.lexpress.fr/actualite/politique/3-de-deficit-l-appel-de-la-gauche-du-ps-pour-en-finir-avec-les-chimeres_1220484.html

Maurel_Lienemann_Guedj_Louis.jpgEmmanuel Maurel, Marie-Noëlle Lienemann, Jérôme Guedj & Marianne Louis

Nous le disons depuis longtemps déjà les politiques de réduction à marche forcée des déficits publics mènent inexorablement à l’austérité généralisée. Même le FMI l’admet après l’avoir longtemps promue: la rigueur n’est pas “efficace”, puisqu’elle mène tout droit à la récession, à l’augmentation vertigineuse du chômage, et au creusement de la dette qu’elle est pourtant censée combattre!

Au moment où les Etats-Unis, par la voix de leur président, envisagent une augmentation des investissements publics et une hausse du salaire minimum de plus de 20%, l’Europe se plait à demeurer l’idiot du village planétaire. Incapable du moindre sursaut, l’Union s’enferre dans une politique qui échoue: réduction du budget communautaire, euro-fort qui pénalise nos industries, dumping social et fiscal qui encourage les délocalisations !

C’est dans ce contexte que ressurgit aujourd’hui le débat sur “l’objectif des 3%” fin 2013. Le gouvernement prépare les esprits à coups de formules diplomatiques: si l’objectif ne sera pas atteint cette année, il était, de l’aveu même d’un de ses plus éminents ministres, une “chimère nécessaire”! Si la politique se nourrit parfois de mythes et de symboles, il n’est pas bon pourtant de verser dans la pensée magique.

Priorité à la relance de la croissance

Or c’est bien de cela qu’il s’agit. L’objectif des 3% est un mantra qui fut érigé en dogme. Ce dogme s’est révélé mortifère pour les économies européennes. Les esprits lucides le disaient, l’expérience l’instruisait: la réalité l’a confirmé. En finir avec cet objectif aussi chimérique que néfaste, c’est revenir au pragmatisme. L’abandon du dogme des 3%, c’est le retour à la raison après des années de déraison et d’aveuglement.

La priorité est aujourd’hui à la relance de la croissance, préalable indispensable à la restauration de déficits publics soutenables. Les taux d’intérêts exceptionnellement bas la justifient, permettant des investissements publics massifs en faveur d’un nouveau mode de développement.

En décidant de mettre en parenthèse l’objectif des 3%, l’exécutif se donnerait les moyens de trouver de nouvelles marges de manoeuvre

François Hollande a souvent indiqué qu’il se refusait d’opérer un “tournant de la rigueur” après des choix insuffisamment réalistes. Aujourd’hui, c’est le réalisme qui impose “un tournant de la relance”!

Le tournant de la relance pour lequel nous plaidons sera-t-il entendu par la présidence ? Nous le croyons. En décidant de mettre en parenthèse l’objectif des 3%, l’exécutif se donnerait les moyens de trouver de nouvelles marges de manoeuvre. Pour sauver l’industrie, qui en a tant besoin. Pour investir dans l’avenir, en dotant notre pays de nouvelles infrastructures et pour engager la transition énergétique. Pour permettre enfin à nos collectivités locales de continuer à soutenir le développement économique et les politiques de l’emploi.

Le moment est venu pour la France de contraindre le réel plutôt que de le subir, de négocier une nouvelle donne européenne, de tracer une voie pour sortir de la crise plutôt que de s’y enfoncer.

Par Emmanuel Maurel, vice-président de la région Ile-de-France, Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, Jérôme Guedj, député de l’Essonne et Marianne Louis, conseillère régionale Ile-de-France, membres du Bureau National pour “Maintenant la Gauche”

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 14:00

logo-pseHier, le Bureau national du Parti socialiste accueillait Laurent Fabius qui faisait un point de situation général. Mali, suites des “printemps arabes”, arme nucléaire… A cette occasion plusieurs membres du bureau national dont naturellement les représentants de Maintenant la Gauche ont demandé au Parti socialiste de prendre position pour refuser le budget d’austérité européen et soutenir les présidents des groupes parlementaires au Parlement Européen qui ont affirmé qu’ils ne voteraient pas le budget “en l’état”.

Le texte proposé par des membres d’UMA n’a pas pu être soumis au vote et nous avons, avec les représentants de la motion 4, décidé de voter contre le projet de communiqué du Parti socialiste qui ne posait pas fortement l’exigence d’un budget de relance et l’appel à la mobilisation des députés socialistes au Parlement européen.

>>> LIRE LE COMMUNIQUE BUDGET EUROPEEN MAINTENANT CA SUFFIT

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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 21:53

14 membres du Bureau National du Parti Socialiste ont voté ce soir pour exiger une stratégie offensive des socialistes sur la question européenne, alors que le sommet de Bruxelles s'est achevé sur un échec pour une vision progressiste de la construction européenne et sur un budget de l'Union Européenne en forte baisse. Parmi eux, les 7 membres de Maintenant la Gauche ont publié ce communiqué de presse pour tracer une perspective claire aux socialistes.

 ”les dirigeants libéraux de l’Union Européenne ne doivent pas ajouter l’austérité communautaire à celle qu’ils ont imposée aux Etats membres”

Au sortir de plusieurs mois de négociations sur le projet de budget européen nous saluons la détermination du Président de la République à défendre un budget européen orienté vers la croissance. Clairement, sans la determination francaise, l’Europe n’aurait même pas tenu les promesses de l’intégration et fait le choix de l’augmentation des fonds de cohésion pour les régions les plus défavorisés.

Le compromis trouvé est le fruit des tensions maintenant explicites entre deux visions très différentes de l’Europe.

 La proposition de budget établie à 960 milliards reste très en retrait par rapport aux préconisations initiales de la Commission Européenne (1033 milliards), et constitue une baisse historique par rapport au budget précédent (994 milliards) et on ne peut que regretter le manque d’ambition pour les grands projets d’infrastructures ou encore la diminution des fonds consacrés aux plus démunis.

En baissant son budget, pour la première fois de son histoire, les dirigeants libéraux de l’Union Européenne ajoutent l’austérité communautaire à celle qu’ils ont imposée aux Etats membres.

L’Europe semble incapable du moindre sursaut : Budget d’austérité, euro fort qui pénalise nos industries, dumping social et fiscal qui encourage les délocalisations.

Cela ne peut continuer comme cela ! On pensait que la crise financière obligerait les dirigeants libéraux européens  à inverser la donne  et engager une vision prospective pour l’Europe fondée sur les grands projets et les investissements d’avenir : on constate aujourd’hui qu’elle les conforte dans une vision minimaliste et libérale de la stratégie européenne.

Dans un contexte de croissance trés réduite, les politiques de rigueur mènent inexorablement à laustérité généralisée.

Les socialistes ont toujours été porteurs d’un vision de l’Europe comme d’une échelle pertinente pour mettre en oeuvre des politiques de croissance et de progrès social.

 Aujourd’hui, élaborer un budget européen ambitieux  répond à une double nécessité :

une nécessité économique pour répondre à la crise européenne par les investissements publics et le pilotage stratégique de l’économie européenne

une nécessité politique pour l’Union Européenne qui n’est pas parvenue au bout du processus d’intégration des nouveaux entrants, qui peine à imposer une harmonisation sociale et fiscale des politiques nationales économiquement efficace et socialement juste, et qui doit pouvoir s’appuyer sur un budget suffisant pour mettre en œuvre un véritablement gouvernement économique.

Les parlementaires européens seront saisis dans quelques mois de ce projet du budget.

Nous soutenons pleinement les chefs des quatre principaux groupes politiques du Parlement européens qui ont annoncé qu’ils refuseraient d’accepter « en l’état » ce budget qui «ne renforcera pas la compétitivité de l’économie européenne». Nous souhaitons que les députés européens puissent prendre toutes les initiatives nécessaires pour aboutir à l’adoption d’un budget plus ambitieux à même de ramener l’Europe sur le chemin de la croissance.

C’est maintenant, parce que nos concitoyens perdent espoir et qu’il appartient à la France refuser un tournant de l’austérité en europe, et de défendre l’Europe  de la relance.

Maintenant la Gauche est représentée au Bureau National du PS par :

Emmanuel Maurel, Marie-Noëlle Lienemann, Jérôme Guedj, Gérard Filoche, Marianne Louis,

Julien Dray, Anne Feirerra, Jonathan Munoz, Jean-François Thomas.

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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 14:13

Public Sénat - 11 février 2013 - 18h45

François Hollande a annoncé l’arrivée d’une loi sur la reprise des sites « rentables ». « Bravo », réagit la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann. Elle veut cependant aller plus loin par un texte « contre les licenciements boursiers » et demande « un tournant de la relance » au Président. Entretien.

lienemann-toulouse« Maintenant la gauche », votre courant à la gauche du PS, demande à François Hollande « un tournant de la relance ». Le Président a confirmé ce lundi qu'une loi sur la reprise des sites « rentables » serait inscrite dans le calendrier parlementaire. Cela va-t-il dans le bon sens ?
Oui, ma réaction est très positive. C’est tout à fait utile. Que cette loi arrive rapidement maintenant. Il y a le volet pour obliger un entrepreneur de retrouver un repreneur quand le site est viable. Il faudra y introduire une priorité pour les salariés en cas de reprise en coopérative. On voit bien que dans certain cas, le repreneur ne donne pas toujours pérennité à l’emploi. Donc je dis bravo, mais il faut aller vite. Maintenant, cette loi ne se substitue pas à la nécessité d’une loi encadrant les licenciements économiques abusifs et contre les licenciements boursiers. La moitié du chemin est faite. Quand on voit les déclarations disant que l’accord du 11 janvier (sur l’emploi, ndlr) est de nature à renchérir les licenciements boursiers, ce n’est pas convainquant.

En quoi consiste le « tournant de la relance » que vous préconisez ?
Il faut une relance par les investissements publics. Il faut une stratégie où l’on acte qu’on n’arrivera pas, avec une croissance à 0,8%, à 3 % de déficits. Il faut mettre la priorité sur la croissance et étaler la résorption du déficit. Il faut une relance d’abord industrielle. Une stratégie défensive pour interdire les licenciements boursiers, des crédits complémentaire pour la Banque publique d’investissement et ne pas craindre le capital public, la nationalisation temporaire. Les investissements d’avenir doivent contribuer à la compétitivité du pays, comme par le haut débit partout. Il faut un plan d’investissement public. Sur le pouvoir d’achat, qu’on bloque l’augmentation des loyers, surtout dans les zones où ils sont les plus chers. Le crédit d’impôt pour les entreprises doit comporter des contreparties pour les salariés en termes de pouvoir d’achat. Il faut enfin combattre l’accord national interprofessionnel. Il comprend des régressions dangereuses. Il faut le modifier.

Présenterez-vous des amendements sur cet accord sur l’emploi ?
Oui. Pour consolider les acquis, comme le droit à la mutuelle pour les salariés. Il est hors de question de limiter la taxation des contrats à durée déterminée aux seuls contrats de moins de 3 mois et ne pas toucher l’intérim et les saisonniers. Il faut élargir le champ de taxation des contrats précaires. Nous ne sommes pas d’accord avec les mesures de mobilité interne. Il est hors question d’accepter les contrats de flexibilité en cas de difficulté large.

Diriez-vous que la politique économique de François Hollande est sociale-libérale ?
On a déjà fait connaître nos critiques. Nous redoutons que la logique d’austérité-récession s’installe aussi en France. Le budget actuel de l’Europe va rajouter à l’austérité communautaire. On dit à François Hollande qu’une deuxième étape est nécessaire vue la gravité de la situation en Europe. Le moment est venu. Il ne faut pas attendre d’être au pied au mur. Nous demandons un tournant, une nouvelle politique pour réussir le redressement industriel du pays.

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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 21:33

sanifric2-150x150Communiqué de presse - 11 février 2013

Les responsables de Maintenant de la Gauche, courant représentant l’aile gauche du Parti Socialiste, se félicitent des propos du Président de la République en faveur de l’inscription d’une loi concernant les licenciements « sur les sites rentables dans le calendrier parlementaire ».

François Hollande amorce aujourd’hui une réponse face à la cascade de plans sociaux de pure profitabilité (Sanofi, PSA, Virgin, Fralib…) et  qui est  nécessaire pour  le redressement industriel du pays. C’est une étape vers  tournant de la relance global auquel nous avons appelé samedi 9 février. Face au démembrement calculé de l’outil industriel et productif dans certains secteurs d’activité,  il faut donner aux salariés le droit de priorité pour reprendre leur entreprise.

flormittalCette expression  doit rapidement être suivie de mesures efficaces pour lutter contre les licenciements boursiers. Aujourd’hui, le monde du travail et la justice elle-même manquent d’outils législatifs face à des multinationales qui réorganisent leurs unités de production n’hésitant pas parfois à mettre des sites artificiellement en déficit.

Nous le demandons clairement : quand des entreprises ne sont pas menacées dans leur globalité et que des dividendes ont été récemment versés aux actionnaires, il faut interdire tout licenciement boursier. En reconnaissant qu’aucun fondement ne pouvait actuellement entrainer la nullité d’une procédure de licenciement pour absence de motif économique (affaire Vivéo), la justice elle-même attire l’attention du législateur sur un manque criant en terme de protection des emplois. Une loi est nécessaire et urgente.

petroplus-605x300Aujourd’hui, la gauche doit contribuer à construire un rapport de forces favorable au monde du travail et répondre à l’urgence sociale. Plans sociaux en cascade et délocalisations massives dévastent des milliers de vies et fragilisent nombre de territoires. Parce qu’il n’y a pas de fatalité, nous en appelons à un volontarisme sans faille.

Emmanuel Maurel, membre du BN du Parti socialiste, Marie-Noëlle Lienemann, Sénatrice , Jérôme Guedj, Député et les membres du Bureau national du PS “Maintenant la Gauche”

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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 21:22

LE MONDE | 11.02.2013 à 11h25 par Bastien Bonnefous

L'aile gauche du PS veut que le capitaine Hollande "marque des buts". Neuf mois après le début de sa présidence, le courant "Maintenant à gauche", qui a réuni ses militants samedi 9 février à Paris, exhorte le chef de l'Etat à prendre le "tournant de la relance".

Maurel_Toulouse_2.jpgFace à "l'urgence sociale", il estime que l'heure est venue d'un changement de "stratégie macroéconomique" en donnant la priorité à l'investissement plutôt qu'à la réduction de la dette qui doit être "étalée dans le temps". Contre un gouvernement "social-défaitiste", l'aile gauche du PS compte sur le "pragmatisme" de François Hollande pour "prendre la tête des pays en Europe qui veulent une rupture avec les politiques d'austérité".

"Maintenant la gauche" propose, entre autres, la mise en place d'"un grand plan d'investissements publics", la hausse de la dotation de la Banque publique d'investissement, l'augmentation des salaires et l'interdiction des licenciements boursiers.

RAPPORT DE FORCE
Dans l'immédiat, le courant socialiste attaque l'accord sur l'emploi signé le 11 janvier notamment par le patronat et la CFDT, refusant qu'il soit adopté par les parlementaires sans être amendé. "Il n'est pas acceptable en l'état, car trop déséquilibré en faveur du Medef", juge Emmanuel Maurel, son leader, qui manifestera le 5 mars avec la CGT et FO contre le texte.

Lire aussi : Accord sur l'emploi : le gouvernement verrouille et Accord sur l'emploi : Medef et CGT font monter la pression

Minoritaire lors du congrès de Toulouse en octobre 2012, créditée de 13,3 % des voix, l'aile gauche du PS veut bousculer le rapport de force au sein du parti, en demandant notamment l'organisation de votes des militants lors des prochaines conventions, comme par exemple celle sur l'Europe en juin. "Les résultats seraient étonnants, tant nos militants rejettent l'orientation actuelle de l'Europe", annonce M. Maurel.

"L'aile gauche, c'est un peu Good Bye Lenin ! au PS. Ils n'ont toujours pas compris que le congrès était fini et qu'ils avaient perdu", raille un membre de la direction proche du premier secrétaire, Harlem Désir, qui estime que "leur positionnement "Plus à gauche que moi tu meurs" n'a aucun sens ni avenir".

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 08:48

Libération - vendredi 8 février 2013 - 22h37

Interview . Emmanuel Maurel, animateur de l’aile gauche du PS, interpelle le gouvernement :

Recueilli par Lilian Alemagna

Après la motion, le courant. Avec ses camarades Jérôme Guedj, député de l’Essonne, et Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, Emmanuel Maurel, vice-président du conseil régional d’Ile-de-France mais surtout principal animateur de l’aile gauche du Parti socialiste, réunit aujourd’hui à l’Assemblée nationale plus de 400 «cadres départementaux» afin de lancer leur courant «Maintenant la gauche».

Le challenger de Harlem Désir au congrès du Parti socialiste à Toulouse, en octobre, demande à François Hollande de tourner le dos aux politiques de rigueur. Il regrette également les montées de tensions actuelles entre les socialistes et leurs alliés communistes (Libération de vendredi).

Maurel Saint-Quentin 17-10-2012 ruePourquoi organisez-vous cette réunion ?

Notre courant a réussi à se structurer et nous lançons une campagne, au sein comme à l’extérieur du PS, intitulée «Et maintenant, le tournant de la relance». Devant le Parlement européen, François Hollande a expliqué qu’on devait ajuster nos objectifs en fonction de la conjoncture. Nous ne serons pas en mesure de tenir un déficit public de 3% du PIB en 2013. Assumons-le et constatons que les politiques de rigueur en Europe ne marchent pas. Passons au tournant de la relance. Débattons-en, à la fois dans le parti, avec nos partenaires de gauche et dans le cadre de notre club, Gauche avenir.

Que demandez-vous au gouvernement de Jean-Marc Ayrault ?

Nous lui demandons de rouvrir le débat sur la relance de l’investissement productif. Nous militons pour une meilleure dotation de la banque publique d’investissement [BPI], mais aussi pour un autre fléchage de l’argent accordé aux entreprises par le crédit d’impôt compétitivité emploi [CICE]. Personne ne peut comprendre que les entreprises qui licencient ou qui délocalisent puissent en profiter. On ne peut pas non plus préconiser la construction de logements sociaux et augmenter en même temps la TVA sur tout le bâtiment. Enfin, nous allons œuvrer pour que l’accord national interprofessionnel [l’ANI, sur la sécurisation de l’emploi, lire aussi page 18, ndlr] ne passe pas comme tel à l’Assemblée nationale.

Quel regard portez-vous sur les relations actuelles, tendues, entre le Parti socialiste et le Front de gauche ?

Il est normal qu’il y ait des débats, des divergences, des nuances… Mais nous ne pourrons pas réussir s’il n’y a pas de large rassemblement de la gauche. Le débat ne doit pas se transformer en tensions inutiles qui ne servent personne.

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9 février 2013 6 09 /02 /février /2013 22:47

Libération - samedi 9 février 2013 - 17h02

Maurel_Toulouse.jpgL'aile gauche du PS, réunie à Paris samedi, a enjoint François Hollande d'opérer un "tournant de la relance", qui passe par plus d'interventionnisme de l’État dans la réindustrialisation du pays, "un grand plan d'investissement publics" et des mesures pour les salariés.

Ce texte, proposé par "Maintenant la gauche", courant de l'aile gauche emmené par Emmanuel Maurel, vice-président de la région Île-de-France, la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann et le député Jérôme Guedj, a été adopté à l'issue d'une journée réunissant plusieurs centaines de participants du courant (cadres de fédérations du PS principalement) à Paris.

"François Hollande a souvent indiqué qu'il se refusait d'opérer un +tournant de la rigueur+ après des choix insuffisamment réalistes. Aujourd'hui, c'est le réalisme qui impose +un tournant de la relance+", écrivent les signataires du texte, intitulé "la relance, c'est maintenant".

Car selon eux, "c'est maintenant, parce que nos concitoyens perdent espoir et qu'il appartient à la gauche de répondre à l'urgence sociale tout en préparant l'avenir".

"C'est maintenant qu'il faut rouvrir le débat sur notre stratégie macro-économique ! C'est tout de suite qu'il faut assumer des choix alternatifs ! La priorité c'est la croissance : la résorption des déficits et de la dette doit être étalée dans le temps", estiment-ils.

L'aile gauche du PS avance plusieurs propositions.

Face aux "plans sociaux en cascade", elle "en appelle à un volontarisme sans faille", jugeant que "c'est le rôle d'un État stratège qui élabore une véritable politique de soutien aux filières, à leur modernisation, mais aussi à leur sauvetage".

"Il est crédible de proposer aujourd'hui de mobiliser du capital public, voire d'engager des nationalisations dans des secteurs stratégiques. Elles peuvent être temporaires, elles ne sont pas nécessairement à 100%", préconise-t-elle.

Pour les salariés, par lesquels la relance doit aussi passer, le texte propose une "substantielle revalorisation du SMIC", qui doit "être négociée avec les partenaires sociaux" pour compenser les baisses d'impôts accordées aux entreprises, le "blocage des hausses des loyers pendant 3 ans dans les secteurs où l'on a pu constater des excès insupportables", ou encore "interdiction des licenciements boursiers".

Au passage, elle dénonce "les nombreuses régressions" de l'accord du 11 janvier sur l'emploi signé entre partenaires sociaux et avertit qu'elle ne souhaite pas "que le texte soit présenté en l'état au Parlement".

La résolution publique préconise également "un grand plan d'investissements publics", ou encore d'augmenter les dotations prévues pour le lancement de la Banque publique d'investissement (BPI).

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9 février 2013 6 09 /02 /février /2013 22:32

resolvotemlg-700x219.pngA l’issue d’une importante journée de travail à Paris, les animateurs de Maintenant la Gauche dans les départements ont adopté une résolution politique “Vite le tournant de la relance”.

Dans les jours et les mois qui viennent, dans l’action militante, en tant qu’élu(es), avec l’ensemble de la gauche ils se mobiliseront pour ouvrir le débat sur notre stratégie macro-économique et  assumer des choix alternatifs. La priorité c’est la croissance  !

>>> Télécharger le texte (PDF) : le tournant de la relance c est maintenant 

Quand et comment sortirons-nous de la crise ? Des millions de compatriotes se posent cette question avec d’autant plus d’inquiétude qu’en dépit des mesures prises par le pouvoir de gauche depuis l’élection présidentielle, tout porte à croire qu’aucune embellie économique n’est envisageable à court ou moyen terme.

Dans un contexte international incertain, l’Europe semble incapable du moindre sursaut : Budget d’austérité, euro fort qui pénalise nos industries, dumping social et fiscal qui encourage les délocalisations. Il n’y a guère que la finance qui a tranquillement traversé la crise dont elle est pourtant largement responsable. Le monde de l’argent en est sorti indemne, ce qui ne l’empêche pas de demander à l’immense majorité des salariés de nouveaux sacrifices.

Bref, cela ne peut continuer comme cela ! On pensait que la crise financière obligerait les dirigeants à inverser la donne : on constate aujourd’hui qu’elle la conforte.

 Vite une nouvelle politique !

Quand François Hollande, devant le Parlement Européen affirme que « la France elle-même a pris des engagements, et elle les tiendra, mais en même temps nous devons collectivement, et constamment, ajuster nos objectifs aux réalités de la conjoncture », il confirme en termes feutrés ce que nous disons clairement depuis des mois : dans un contexte de croissance nulle, les politiques de rigueur mènent inexorablement à l’austérité généralisée. Même le FMI l’admet : la rigueur n’est pas « efficace », puisqu’elle mène tout droit  à la récession, à l’augmentation vertigineuse du chômage, et au creusement de la dette qu’elle est pourtant censée combattre !

Faudra t’il attendre la fin de l’année pour constater que ni les prévisions de déficit, ni les objectifs de croissance n’ont été tenus ? Faudra-t-il attendre que la droite européenne se saisisse de ces mauvaises nouvelles pour préconiser de nouveaux tours de vis ? A l’évidence non.

C’est maintenant qu’il faut rouvrir le débat sur notre stratégie macro-économique ! C’est tout de suite qu’il faut assumer des choix alternatifs ! La priorité c’est la croissance : la résorption des déficits et de la dette doit être étalée dans le temps.

C’est maintenant, parce qu’il n’est plus possible d’entretenir l’illusion d’une reprise conséquente de la croissance portée par un volontarisme européen. En baissant son budget, pour la première fois de son histoire, les dirigeants de l’Union Européenne ajoutent l’austérité communautaire à celle qu’ils ont imposée aux Etats membres.

C’est maintenant, parce que la relance de notre appareil productif prend du temps.

C’est maintenant, parce que nos concitoyens perdent espoir et qu’il appartient à la gauche de répondre à l’urgence sociale tout en préparant l’avenir.

Il revient désormais au Président, dont l’autorité est renforcée sur la scène internationale, de prendre une initiative en faveur d’un changement de politique au niveau européen comme au niveau national.

François Hollande a souvent indiqué qu’il se refusait d’opérer un « tournant de la rigueur » après des choix insuffisamment réalistes. Aujourd’hui, c’est le réalisme qui impose « un tournant de la relance ».

 La relance, elle est d’abord industrielle

Plans sociaux en cascade et délocalisations massives dévastent des milliers de vies et fragilisent nombre de territoires. Parce qu’il n’y a pas de fatalité, nous en appelons à un volontarisme sans faille

C’est le rôle d’un Etat stratège qui élabore une véritable politique en faveur des industries, à leur modernisation, mais aussi à leur sauvetage.

Il est crédible de proposer aujourd’hui de mobiliser du capital public, voire d’engager des nationalisations dans des secteurs stratégiques. Elles peuvent être temporaires, elles ne sont pas nécessairement à 100%.  Mais se priver de cet outil, c’est faire preuve de dogmatisme là où les Français attendent de nous de l’audace et des résultats.

L’Etat doit, en même temps, engager une stratégie offensive, par  une  politique de soutien aux filières, en particulier celles qui permettront l’indispensable transition énergétique.

La relance passe par un grand plan d’investissements publics

Il est impossible de soutenir notre économie, sa compétitivité, sa force d’innovation, sans y consacrer les moyens suffisants.

Nous avons toujours demandé que soit exclus du calcul des déficits les dépenses d’investissements. 

Parce que nous empruntons à des taux historiquement très bas, parce que la France mérite de nouvelles infrastructures publiques de très haute qualité, le gouvernement ne saurait, pour des raisons comptables, négliger la préparation de l’avenir. De nombreux chantiers sont en attente : l’accès au haut débit sur tout le territoire, le développement du transport logistique et fluvial, l’amélioration des réseaux de transports collectifs et de l hopital public.

Parce que nous croyons en l’innovation, nous pensons que les dotations prévues pour le lancement de la Banque Publique d’Investissement ne sont pas suffisantes. Nous proposons qu’elles soient portées à terme à 200 milliards d’euros pour aider nos PME dans la crise et pour leur permettre de se développer, d’innover et d’exporter. Une part de ces crédits doit être consacrée à des prises de capital.

Enfin, nous devons sortir de nos contradictions. On ne peut pas à la fois solliciter toujours davantage les collectivités locales, dont on connait le rôle décisif en matière de développement économique et de soutien à l’emploi, tout en les ponctionnant de plusieurs milliards d’euros dans les années à venir. On ne peut préconiser la construction massive de logements tout en augmentant la TVA sur le logement social !

 La relance passe par un soutien au pouvoir d’achat et une hausse de salaires.

Le pouvoir d’achat des français est en berne. Cela est dû notamment à l’explosion des dépenses consacrées au logement. Nous demandons un blocage des hausses des loyers pendant 3 ans dans les secteurs où l’on a pu constater des excès insupportables.

Le gouvernement a mis en œuvre des dispositifs utiles en faveur des jeunes et des familles (emplois d’avenir, contrats de génération, plan pauvreté, revalorisation des allocations). En complément de ces mesures importantes, il est temps de remettre l’augmentation des salaires à l’ordre du jour.

C est maintenant qu il fautun substantielle revalorisation du SMIC et des salaires de la fonction publique négociée par les partenaires sociaux. Au moment où l’on consent de larges baisses d’impôts aux entreprises, le monde du travail est fondé à demander de justes contreparties en terme de revenus et de réduction de la précarité.

Cela ne nous empêchera pas de continuer à douter du bien fondé du CICE, qui aurait dû être ciblé (quel besoin d’aider la grande distribution ou les cliniques privées, alors que c’est aujourd’hui l’industrie qui souffre ?) et conditionné (comment justifier qu’un aussi lourd effort budgétaire bénéficient à des entreprises qui licencient ou délocalisent ? )

La relance doit se faire avec les salariés !

Nous le mesurons depuis plus de 6 mois : les résistances au changement social sont fortes. L’offensive du MEDEF est d’une rare vigueur. Aujourd’hui, la gauche doit contribuer à construire un rapport de forces favorable au monde du travail.

Si nous saluons l’effort du gouvernement en faveur du dialogue social, nous ne saurions nous satisfaire de l’accord signé récemment entre le patronat et des syndicats représentant une minorité de salariés. Cet accord inacceptable contient de nombreuses régressions sociales que les quelques avancées ne peuvent en aucun cas justifier. Nous ne souhaitons pas que le texte soit présenté en l’état au Parlement.

Dans cette étape décisive, députés et sénateurs auront un rôle majeur à jouer pour améliorer la protection des salariés. Comme la gauche s’y était engagée, il est temps de faire voter l’interdiction des licenciements boursiers, d’instaurer l’obligation de reprise des entreprises en cas d’offre viable et le droit de priorité donné aux salariés pour reprendre leur entreprise en coopérative. Enfin, il est indispensable de renforcer les pouvoirs des comités d’entreprises et des CHSCT, en adoptant une grande loi sur les nouveaux droits des salariés, à l’instar des lois Auroux dans les années 80.

 Le temps presse, et les esprits sont mûrs pour une nouvelle politique : une politique qui rendra possible, nous en sommes sûrs, une nouvelle étape dans le rassemblement de la gauche et des écologistes. C’est aujourd’hui qu’il faut négocier le tournant de la relance.

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