Dans ma vie militante, j'ai participé à des centaines de manifestations, j'ai organisé de nombreux rassemblements et notamment celui, mémorable, du 10 mai 1981 à la Bastille, mais jamais je ne me suis retrouvé dans une foule d'une telle ampleur.
J'étais cet après midi dans le carré des personnalités françaises et étrangères qui ont défilé à Paris, depuis la Place de la République et je dois dire que j'ai été ému aux larmes devant ce spectacle étonnant et merveilleux d'unité nationale,de cette foule immense, diverse, multiforme, qui applaudissait, qui chantait, qui espérait.
Nous ne pouvons pas décevoir une telle attente, celle d'une plus grande fraternité, d'un monde plus solidaire, d'un monde plus pacifique, qui refuse la haine et l'obscurantisme.
Il va falloir maintenant donner une traduction concrète à cette grande espérance et s'attaquer par exemple à toutes les causes de la gangrène terroriste. Pour cela, il faut, au delà de la formidable émotion que nous venons de partager, réfléchir aux moyens à mettre en oeuvre à cet effet.
C'est ce que j'ai expliqué au cours du débat auquel je viens de participer sur France Culture.
Des années 60 à aujourd’hui, comment nos institutions ont-elles répondu aux actes et à la menace terroriste ?
Avec Paul Quilès, ancien ministre de l'intérieur et ancien ministre de la défense,
Olivier Chopin, chercheur spécialiste des services secrets et auteur d'une thèse sur une comparaison France-US-GB sur la réaction des démocraties face à terrorisme.
et Gilles Ferragu, historien, spécialiste des guerres et des religions.