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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 13:09

La sensibilité de l’aile gauche du PS a convié des responsables écologistes et du Front de gauche à son séminaire de rentrée, pour un constat partagé quant au gouvernement.

Maurel_tribune_13-10-2013.jpgL’union est un combat : la formule, éprouvée à gauche, se décline désormais en l’union est un contenu. C’est ce qu’ont tranché les responsables de gauche, invités au séminaire de rentrée du courant de l’aile gauche du PS Maintenant la gauche. Du Front de gauche à EELV, c’est d’abord un constat partagé. Évoquant Brignoles et les autres élections partielles qui ont vu l’élimination de la gauche, Jean-Vincent Placé (EELV) souligne que «la défaite porte un seul nom : le renoncement». «Quarante-trois ans années de cotisation pour les retraites, c’est inacceptable. (...) Pourquoi ne sortez-vous pas du gouvernement, me ­demandera-t-on. Pour la même raison que vous restez au PS», lance-t-il aux militants. «Ceux qui regardent depuis l’extérieur, dit-il dans une allusion à Jean-Luc Mélenchon, ne servent à rien, sinon à geler des forces dont nous aurions besoin

Laurent_tribune_13-10-2013.jpgRefusant d’entrer dans cette dialectique quant au Front de gauche, Pierre ­Laurent (PCF), qui a eu droit à une standing ovation des 250 délégués du courant présents, insiste : «Nous devons révéler le cancer financier qui tuera le pays, l’Europe, la croissance. J’ai proposé une campagne, durable, sur le coût du capital. La politique actuelle, entre coût du travail et réduction des déficits, est profondément inefficace. Faire croire qu’il s’agirait d’une parenthèse alors qu’elle déqualifie le travail est une grave faute politique.»

«Une campagne sur le coût du capital ? On répond présent», dira Emmanuel Maurel (PS, Maintenant la gauche), pour qui l’objectif est de «faire coïncider la victoire idéologique avec la victoire électorale». La théorisation de deux gauches qui seraient irréconciliables, vision prêtée à Jean-Luc Mélenchon, est vigoureusement contestée. «Ceux-là, dénonce le député Jérôme Guedj, nous emmènent dans le mur. » «Les bases existent d’une convergence programmatique», a insisté ­Christian Picquet (Gauche unitaire, Front de gauche).

Maurel_canal-_13-10-2013.jpgLe conseiller régional de Midi-Pyrénées a rappelé que le «socialisme de l’offre» incarné par ­Hollande est «un renversement de la tradition de la gauche, la redistribution des richesses», et que «l’échec économique programmé» d’une politique qui a la réduction des déficits et la baisse du coût du travail pour seul horizon «gonfle les voiles du FN». «N’attendons pas un cataclysme lors des élections municipales ou des européennes pour changer de cap, la gauche ne remontera pas après une défaite politique», prévient la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann.

Lionel Venturini

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