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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 09:08

jerome hainePour commencer, parce que je n’ai pas eu l’occasion de le faire : excellente année 2014 à tous. Qu’elle vous apporte tout le bonheur que vous méritez !

La campagne électorale à Méry-sur-Oise bat son plein. Les colleurs d’affiches se font la guerre, ce qui est bien normal au fond, et presque traditionnel.

Ce qui l’est moins, traditionnel, c’est la volonté affichée d’un auto-proclamé « Sniper » de traîner la campagne dans le caniveau.

Des affichettes anonymes collées sur des affiches électorales qui balancent sur les candidats qui y sont représentés, y compris en utilisant des éléments de vie privée, c’est nul. Je cherche un autre mot plus élégant mais je n’en trouve pas. C’est juste nul.

Quand on en est réduit à ce genre de pratique, c’est qu’on n’a pas grand chose à dire au fond.

Prenons par exemple l’affichette collée sur le candidat UMP, Pierre-Edouard Eon. « :( »

Euh oui bon ok. D’accord. À titre personnel, j’ai plein de choses à dire sur le programme (or lack thereof) et les propositions (or lack thereof) du candidat UMP. Qui ne peuvent être résumées à 2 caractères seulement. Et je le ferai, au moment opportun de la campagne. Mais « :( ». Mais encore ? Je ne partage pas ses idées, mais Pierre-Edouard Eon doit être respecté. Qu’on attaque les idées, les propositions, c’est normal, c’est le jeu, c’est Républicain. Qu’on attaque les personnes, c’est minable. (Ah tenez, j’ai trouvé un autre mot).

Et en parlant de minable, je passe aux attaques qui se concentrent sur le candidat UDI/Modem, Christophe Carlier, qui utilisent des informations qui relèvent de la vie privée du candidat. Ces informations – non vérifiées au demeurant – n’ont pas à atterrir sur la place publique. Elles relèvent de la mairie et de la personne concernée. J’ajouterais que divulguer des informations pareilles posent un véritable problème d’éthique : un fonctionnaire est tenu au secret professionnel quant aux dossiers qu’il gère. Transgresser ce secret, c’est s’exposer à des poursuites judiciaires. Et cela nuit également à la relation de confiance que les concitoyens portent à leur mairie. L’idée qu’on puisse utiliser des documents ou des informations qu’on donne à la mairie dans un contexte privé contre nous, dans un contexte électoral fait froid dans le dos.

Encore une fois, c’est non seulement nul, mais éthiquement c’est carrément limite.

Enfin, passons aux attaques sur le candidat EELV Guillaume Vuilletet, qui le qualifient de parachuté.

Je n’abaisserai pas le débat à répondre à ces accusations. C’est leur donner une crédibilité qu’elles n’ont pas, quand on est bien renseigné.

Je voulais juste dire ceci.

Moi j’ai connu les péniches qui ont lentement mais sûrement coulé au bord de l’Oise. J’ai connu la Poste rue de Pontoise, juste avant le feu. J’ai connu l’époque où l’école de Vaux c’était juste les bâtiments principaux avec des collines en face. J’ai connu l’époque où Intermarché était 2 fois plus petit. J’ai connu l’époque où la rue Molière était à double sens. J’ai connu l’époque où on ne pouvait pas accéder au Château parce que ça a appartenu à Vivendi. J’ai connu l’époque où quand on roulait de nuit le soir près de la coulée verte, on voyait plein de lapins. J’ai connu l’époque où en face de l’école de Vaux, là où il y a la ferme aujourd’hui, y’avait un espèce de petit bois, où y’avait un tas de déchets`ù en train de pourrir, et avec mes copains on se faisait peur parce qu’on se disait que c’était peut-être un cadavre. J’ai connu l’époque de la maison abandonnée sur le boulevard Wresinski, où on se faisait des "cap ou pas cap" d’aller sonner à la porte pour voir s’il n’y avait pas une sorcière.

Des histoires comme ça on en a tous. Ça ne veut pas dire qu’on est plus qualifié pour diriger Méry que d’autres.

Méry, c’est aussi une terre de reconstruction. C’est la maison, peu importe où on habite. Quand on en part, on y revient, parce que c’est chez nous. Quand on est lessivé par les épreuves de la vie, on trouve dans Méry un refuge. Les familles qui éclatent, puis se reconstruisent, les amours qui s’arrêtent et les boulots qu’on perd ou qu’on quitte… Méry a cette espèce de force apaisante. L’endroit où on vient, au calme, guérir de ses blessures, de ses peines, de ses échecs.

Enfin je ne sais pas vous mais moi c’est l’idée que je me fais de ma ville. Pas une ville qui pointe le nouveau du doigt, ostracise, fait une hiérarchie entre les gens qui sont là depuis plus ou moins longtemps. Une ville qui accueille et donne sa chance à tout le monde, pas basée sur "depuis combien de temps ils sont là", mais basée sur ce qu’ils valent et ce qu’ils peuvent faire.

Vous remarquerez qu’il y a un candidat que je n’ai pas évoqué, qui a été épargné par les tirs du sniper. Bizarre, vous ne trouvez pas ?

Quoiqu’il en soit, je ferais remarquer au très courageux « sniper » qui préfère rester anonyme plutôt que d’assumer ses écrits que, ce qu’il fait peut être qualifié de diffamation. Les Mérysiens méritent mieux que cela.

Mettons fin à ces pratiques indignes de la démocratie et reprenons un débat de fond, digne et républicain, sur l’avenir de notre ville.

Jérôme Haine

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