J’ai 52 ans, je suis élue au Parlement européen depuis 1994. J’y ai été vice-présidente du groupe socialiste, ai participé à l’élaboration de la Charte des droits fondamentaux de l’UE et à la rédaction de la Constitution européenne, avant de présider la commission des affaires économiques et monétaires. Je figure en 2e position sur la liste du Parti socialiste en Ile-de-France.
L’action de députée européenne dont vous êtes la plus fière ?
Je suis fière de la manière dont, devant l’absence de réactivité, de prise d’initiative et de coordination de la Commission européenne face à la crise, nous avons pu, au sein de la commission que je préside, faire un vrai travail de veille et réagir rapidement lorsqu’il s’agissait de se prononcer sur les textes qui ont fini par être mis sur la table. Nous l’avons fait avec l’expertise acquise durant toutes ces années où nous avions multiplié les appels pour une réglementation des agences de notation par exemple. Je suis particulièrement fière du travail entrepris par le président du Parti socialiste européen, Poul Nyrup Rasmussen - et auquel j’ai contribué -, via un rapport et de multiples appels à José Manuel Barroso, pour qu’un projet sur l’encadrement des gestionnaires de fonds spéculatifs soit finalement présenté.
La ténacité du Parlement européen dans les négociations a également souvent permis de poser les jalons de futures révisions plus ambitieuses de la législation en discussion et d’élargir celle-ci à d’autres domaines. Lors de la révision de la directive bancaire, nous avons ainsi obtenu qu’il soit fait référence à la nécessité d’encadrer les produits financiers dérivés. C’est donc un nouveau chantier que nous avons ainsi ouvert.
Un bon et un mauvais moment de la campagne en cours ?
Le meeting des socialistes réunis autour de Martine Aubry au Cirque d’hiver, à Paris, ainsi que toutes les rencontres avec des électeurs que je ne qualifierais pas du tout de désintéressés, mais au contraire d’exigeants envers l’Union européenne, figurent parmi les bons souvenirs. En revanche, je regrette l’absence de débat direct avec l’UMP et particulièrement l’absence de Rachida Dati de cette campagne.
Votre priorité pour le nouveau mandat ?