3 juillet 2008
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Disposer d’un logement décent n’est pas un luxe ou un privilège, ce n’est pas quelque chose qu’on choisit, c’est une obligation incontestable, pour vivre simplement et élever ses enfants. Or, il n’y a qu’un seul adjectif qui puisse qualifier aujourd’hui la politique du logement: inadmissible. Après 10 ans de Chirac et de Sarkozy, la situation est telle que certains salariés ne parviennent même plus à se loger. Ainsi, le logement occupe maintenant la part la plus gourmande du budget des ménages et cela aux dépens de postes qui seraient plus profitables humainement : meilleure alimentation, culture, loisirs... En effet, la politique menée est une politique qui appauvrit le Français par son logement, le même qui assouvit simplement un besoin des plus primaire en payant son loyer. C’est devenu préoccupant pour le salarié et encore plus alarmant pour tous ceux victimes d’une situation encore plus précaire socialement.
Le marché locatifs en est arrivé à des extrémités aberrantes : les niveaux de ressources et de garanties exigés par les bailleurs ont atteints des niveaux irrationnels, les attentes de certains sont devenues comparables à celles qui donnent droit à un prêt immobilier dans une banque, situation paradoxale et révoltante lorsque la majorité de ceux qui se sont tourné vers la location y ont été contraints par la faiblesse de leurs revenus. Un jeune travailleur sans appui familial conséquent ne peut pas répondre aux garanties exigées. Et comment un étudiant, sans parents très libres financièrement, peut-il décemment se loger sans menacer ses études ?
Si on veut reprendre un terme cher au plus grand nombre, on peut clairement parler de discrimination : discrimination par l’argent, elle est ici bien palpable : si un candidat locataire est aujourd’hui refoulé, la probabilité est très forte que ce soit pour une question de revenus et de garanties et non autre chose.
Le marché locatifs en est arrivé à des extrémités aberrantes : les niveaux de ressources et de garanties exigés par les bailleurs ont atteints des niveaux irrationnels, les attentes de certains sont devenues comparables à celles qui donnent droit à un prêt immobilier dans une banque, situation paradoxale et révoltante lorsque la majorité de ceux qui se sont tourné vers la location y ont été contraints par la faiblesse de leurs revenus. Un jeune travailleur sans appui familial conséquent ne peut pas répondre aux garanties exigées. Et comment un étudiant, sans parents très libres financièrement, peut-il décemment se loger sans menacer ses études ?
Si on veut reprendre un terme cher au plus grand nombre, on peut clairement parler de discrimination : discrimination par l’argent, elle est ici bien palpable : si un candidat locataire est aujourd’hui refoulé, la probabilité est très forte que ce soit pour une question de revenus et de garanties et non autre chose.
La France nous attend sur une réelle politique ambitieuse du logement, le dessein d’un monde du logement acceptable est réalisable à conditions de courage et d’énergie. Il faut lutter activement contre la spéculation immobilière qui continue de faire monter artificiellement les prix, la dimension sociale intimement liée à l’immobilier rend inacceptable le fait de jouer la spéculation sur cette dimension. Les Français ont besoin de résider proches de leurs lieux de travail, les transports étant trop longs, stressants et trop coûteux que ce soit financièrement ou d’un point de vue environnemental. C’est pourquoi, il faut dans un premier temps imposer une étude précise qui rend comptes des logements vacants, transmettre aux mairies le pouvoir de droit de réquisition, tout en donnant plus de poids aux sanctions liées à la loi SRU. Ces quelques mesures pourraient amorcer à elle seule un nouveau départ dans la politique du logement, trop longtemps restée insuffisante.
Farid Echeikr,
adjoint au maire de Fosses,
section Plaine de France
Farid Echeikr,
adjoint au maire de Fosses,
section Plaine de France