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28 octobre 2019 1 28 /10 /octobre /2019 18:16
Eaubonne, ce dimanche 27 octobre. Une trentaine de Gilets jaunes, accompagnés de syndicalistes et de militants politiques se sont réunis pour rendre le parking de l’hôpital gratuit pendant quelques heures. LP/Julie Ménard

Eaubonne, ce dimanche 27 octobre. Une trentaine de Gilets jaunes, accompagnés de syndicalistes et de militants politiques se sont réunis pour rendre le parking de l’hôpital gratuit pendant quelques heures. LP/Julie Ménard

Une trentaine de manifestants ont bloqué ce dimanche après-midi les barrières du parking de l’hôpital pour le rendre gratuit. D’autres actions devraient suivre.

Par Julie Ménard - Le Parisien Val-d'Oise - Le 27 octobre 2019 à 19h14, modifié le 27 octobre 2019 à 20h15

« Parce que le service public doit rester gratuit, son accessibilité doit l'être aussi. » Le panneau placardé sur la barrière du parking de l'hôpital Simone-Veil d'Eaubonne-Montmorency donne le ton. Ce dimanche après-midi, une trentaine de Gilets jaunes, épaulés par des militants politiques et des syndicalistes, ont investi les lieux pour offrir la gratuité aux visiteurs, là où ils doivent normalement s'acquitter de 0,50 € par quart d'heure de stationnement. « Quand on vient voir un proche malade, ce n'est pas par plaisir, souligne Hervé, Gilet jaune de la première heure à Saint-Brice. On ne devrait pas avoir à payer le parking. »

«Ce n'est pas normal de devoir payer pour voir un malade»

Une à une, les voitures passent le barrage sous les salutations des manifestants. Au volant, tout le monde à le sourire. « Merci beaucoup pour ce que vous faites et bon courage », leur lance une conductrice. « Vous avez raison, ce n'est pas normal de devoir payer pour voir un malade », ajoute un autre bénéficiaire de cette gratuité temporaire. Organisés, les manifestants ont même prévu les parapluies pour se cacher des caméras de surveillance.

La grève du 5 décembre en vue

Cette action menée par les Gilets jaunes de Saint-Brice, Taverny et Herblay, a également regroupé quelques syndicalistes de la CGT, de FO et des militants du PCF, du PG, de la Gauche républicaine et socialiste. « C'est la convergence des luttes, on prépare la grève générale du 5 décembre dans toute la France, explique Christine, fonctionnaire. Gendarmes, pompiers, enseignants, personnels hospitaliers, citoyens, on se mobilise tous pour la même chose. »

«Depuis un an, notre pouvoir d'achat a encore baissé»

Ce qu'ils demandent ? La même chose que depuis le début des mobilisations en décembre 2018. « On veut plus de pouvoir d'achat, depuis un an il a encore baissé, souligne Odile qui rejoint chaque samedi le cortège parisien des Gilets jaunes. La mutuelle, le gaz, l'essence, l'électricité, tout augmente. »

Et bien que certains soient présents sur les ronds-points chaque week-end, toujours aussi déterminés, ils passent désormais à la vitesse supérieure. « Les gens se sont habitués à notre présence sur les ronds-points et en haut de la pyramide ça ne bouge pas, on ne nous écoute pas, souffle Martine, Gilet jaune fidèle au poste à Herblay. Il faut changer notre mode d'action pour que ça change. »

 

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