Vous trouverez ci-dessous la résolution que nous avions demandé au Premier secrétaire fédéral du Val-d'Oise de soumettre au conseil fédéral du Val-d'Oise du Parti Socialiste le mardi 30 juin 2015. Il a refusé de le mettre à l'ordre du jour dans les questions diverses.
Grèce : Notre Europe, c'est la solidarité et la démocratie !
Le Conseil Fédéral du Parti socialiste du Val d’Oise déplore le niveau de crispation atteint par l’Eurogroupe sur la question du plan d’aide et de sa soutenabilité pour la Grèce. Il soutient la déclaration du Président de la République appelant à la négociation jusqu'au bout.
Nous réitérons clairement que la place de la Grèce est dans l’Europe, et dans la zone euro. La construction européenne ne peut se faire que dans la solidarité et le respect de la souveraineté des peuples européens. L'enjeu est que l'espace politique politique que nous formons puisse riposter de façon solidaire face aux attaques spéculatives des marchés et avec la même détermination répondre avec humanité à la détresse humanitaire.
Un accord doit donc être trouvé. Le Conseil Fédéral du Parti socialiste du Val d’Oise propose de partir d'une renégociation de la dette grecque soutenable quelle que soit l'aide engagée. En effet, la question du rééchelonnement et de l'annulation partielle de la dette grecque est centrale pour l'avenir économique de la Grèce mais aussi pour l'ensemble des pays membres de la zone euro. Réduire le fardeau de la dette, en partie illégitime, c'est permettre au gouvernement grec de faire face aux échéances du pays et de préparer l'avenir afin de sortir de la nasse économique.
Les conditionnalités demandées par les institutions créditrices ne peuvent pas réduire la croissance de la Grèce. Elles doivent s’orienter davantage vers des réformes structurelles institutionnelles. Le parti au pouvoir s’y était d’ailleurs engagé lors de sa campagne, par une réforme de son système fiscal notamment. En outre, les populations les plus touchées par la crise doivent être protégées. Les plans d'austérité drastiques appliqués depuis 2009 ont en effet massivement augmenté la pauvreté et la précarité en Grèce.
En second lieu, l’Europe doit permettre à la Grèce de se développer et retrouver les moyens de se financer pour investir. Pour ce faire, c’est une solidarité avisée qui doit voir le jour, une solidarité dont l’Europe toute entière sera la bénéficiaire. A ce titre, le rôle de la Banque Centrale européenne est essentiel et la forme de chantage exercé sur la Grèce via l'ELA doit trouver un terme immédiatement.
Le Conseil Fédéral du Parti socialiste du Val d’Oise réaffirme le droit du peuple grec de choisir son avenir par un référendum... La question posée lors de référendum n’est pas de savoir si les Grecs veulent ou non rester dans la zone Euro, mais de décider s’ils souhaitent continuer à se voir imposer une politique brutale d’austérité ou s’ils aspirent à confirmer leur vote de janvier 2015 en faveur d’une politique souveraine de rétablissement de leur croissance économique par la justice sociale et la réforme démocratique.
Le Conseil Fédéral du Parti socialiste du Val d’Oise se tient solidairement aux côtés du peuple grec et appelle donc la Commission, le FMI ainsi que les dirigeants de la Zone EURO à engager des concessions (de leur point de vue) aussi substantielles que celles qui ont déjà faites par la Grèce afin qu’une sortie de crise durable et solidaire, ne condamnant pas les Grecs à une austérité perpétuelle et insensée, soit conclue.
Mandat est enfin donné à la direction fédérale pour prendre attache avec les autres composantes de la Gauche politique, syndicale et associative en vue de s’associer à toute action de solidarité ou manifestation de soutien politique qu’elle jugera opportune.
commenter cet article …